• Le syndicalisme à l'épreuve de la Première Guerre mondiale

    sous la direction de Jean-Louis Robert
    en collaboration avec David Chaurand

    Rennes, PUR, février 2017
    coll. « Pour une histoire du travail»
    16,5 x 24 cm ; 392 p.

    isbn: 978-2-7535-5186-2
    prix : 26,00 €

    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4304

    On ne peut penser la Première Guerre mondiale en igorant ce qui rut une conséquence fondamentale de celle-ci : l'essor considérable du syndicalisme dans le monde, son rôle accru dans les rapports sociaux ou les décisions des états. Vient, dès la deuxième moitié de la guerre, le temps où le syndicalisme est une puissance incontournable, reflet aussi de la force symbolique de la classe ouvrière.

    Le syndicalisme sort grandi de la guerre. En ce sens il est un marqueur décisif de l'évolution des sociétés en guerre, mais aussi des perspectives de reconstruction à court et à long terme. Il est porteur d'une modernité dont les traces se retrouvent dans l'organisation internationale du travail, dans les programmes économiques et sociaux qui se développent dans tous les pays du monde (sous des modèles très différents certes) au xx° siècle. La question d'une actualité de cette démarche est au cœur des rapports sociaux et du nouveau développement économique des sociétés mondialisées.

    Ce livre fait apparaître que le syndicalisme de la Grande Guerre est un formidable laboratoire d'anticipation économique et sociale.


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  • Histoire de l'économie sociale
    De la Grande guerre à nos jours

    Histoire de l'économie socialeMichel Dreyfus

    Rennes, Presses universitaires de Rennes
    coll. « Économie et Société », février 2017
    263 pages

    isbn 978-2-7535-5198-5
    prix : 22 €

     La rédaction de la loi sur l'économie sociale et solidaire (2014) a suscité de nombreux débats qui montrent la difficulté à définir cette notion. L'économie sociale prend son envol à la fin des années 1970, puis l'économie sociale et solidaire émerge deux décennies plus tard. Elles reposent sur trois mouvements fort anciens : les sociétés de secours mutuels et les coopératives apparues dans les années 1830, ainsi que les associations à la fin du XIXe siècle. Mutuelles et coopératives commencent alors à se structurer à l'échelle nationale ; de leur côté, les associations restent dispersées. Ces trois mouvements n'ont aucun lien à l'heure où la notion d'économie sociale, défendue par des penseurs les plus divers, progresse. Mais la Grande Guerre introduit une rupture : l'économie sociale disparaît complètement de la scène. Dés lors, associations, coopératives et mutuelles poursuivent leur développement avec discrétion, au moment où l'Etat joue un rôle croissant dans l'économique et le social. Les trois mouvements restent à l'arrière plan de la scène à la Libération et durant les Trente Glorieuses ; ils n'en continuent pas moins leur marche en avant. Puis on assiste au retour de l'économie sociale en raison du rapprochement esquissé à partir des années 1970 entre les trois mouvements. Le recul de l'Etat, sensible une décennie plus tard, favorise cette évolution qui va se poursuivre jusqu'à nos jours. Ce livre retrace l'histoire de ces trois mouvements ainsi que celle, beaucoup plus récente, des fondations, quatrième composante de l'économie sociale et solidaire. Il étudie les modalités de leur rapprochement à la veille de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Il décrit leur implantation dans différents groupes sociaux et professionnels. Il examine les modalités de leur rapport au politique qui se pose tout au long de cette histoire. Il s'interroge enfin sur le projet de l'ESS aujourd'hui : prend-elle en charge des besoins sociaux que l'Etat est de moins capable d'assumer ou bien esquisse-t-elle un autre modèle de société ?


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  • Ivry Banlieue rouge.
    Capitale du communisme français - XXe siècle

    Ivry Banlieue rouge. Capitale du communisme français - XXe siècleEmmanuel Bellanger

    Grâne, Créaphis éditions, février 2017
    552 pages • 146 figures 

    isbn : 2-978-2354-281090
    prix : 35 €

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    Ivry-sur-Seine peut se prévaloir d’un héritage et d’une longévité politiques auxquels peu de villes de son importance et de son aura symbolique peuvent prétendre. Son histoire contemporaine fait écho à l’expérience du socialisme municipal et de la banlieue rouge, communiste et industrielle, qui, au cours du xxe siècle, marque de son empreinte le paysage de l’agglomération parisienne. Dès les années 1920, cette cité ouvrière s’érige en « fille aînée » du communisme urbain et en « capitale du communisme français ». Sous l’autorité tutélaire de Georges Marrane maire d’Ivry et de Maurice Thorez, député de la ville et secrétaire général du Parti communiste, la ville se présente pendant près d’un demi-siècle en modèle de sociabilité militante, d’opposition au régime capitaliste et de contestation de l’ordre établi. Elle devient aussi un lieu emblématique du déploiement du communisme municipal dont les réalisations sont citées en exemple en France mais aussi en URSS, le pays du « socialisme réel » et de la dictature du prolétariat, que la ville rouge aime à dépeindre sous les traits d’une terre radieuse.

    C’est cette expérience politique, sociale et urbaine de près d’un siècle que l’historien Emmanuel Bellanger, chercheur au CNRS, met en perspective en remontant aux sources du communisme ivryen. Il décrit les tensions qui traversent le xxe siècle, les renoncements et les violences qui caractérisent l’époque, les compromis qui s’imposent à des acteurs politiques que tout oppose ainsi que la fierté d’être banlieusard et d’appartenir à un territoire de conquête. Emmanuel Bellanger achève son récit sur la rupture fondamentale que constitue pour la banlieue rouge la désindustrialisation qui fragilise la société locale et accentue les divisions qui l’affectent et la recomposent. L’ouvrage, Ivry banlieue rouge, est aussi incarné ; il compte près de 150 illustrations qui donnent à cette ancienne « capitale » un visage.

    Préface de Michèle Rault, conservatrice en chef du patrimoine, archives municipales de la ville d’Ivry.

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  • Nogent-sur-Marne. Cité modèle
    Histoire d'une banlieue résidentielle aux XIXe-XXe siècles

    Nogent-sur-Marne. Cité modèle

    Emmanuel Bellanger et Julia Moro

    Paris, La Découverte, coll. «Carré», janvier 2017
    21 X 30 cm • 224 p. illustrées

    ISBN : 978-2-37368-027-0
    prix : 29,90 €

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    Ce livre retrace l’histoire d’une cité modèle de la banlieue résidentielle et met en perspective les transformations d’un territoire de l’entre soi bourgeois, métamorphosé par l’urbanisation. Nogent-sur-Marne est en effet l’exemple d’une forme citadine typique des grandes agglomérations de la veille Europe, où les résidents ont veillé à préserver l’esprit originel de la villégiature. Dans le Grand Paris des années 1900, ou dans celui des années 2000, la ville incarne la vie résidentielle dans une métropole où s’enracinent les disparités sociales et les ségrégations territoriales. Mais Nogent, comme toutes les villes bourgeoises des bords de Marne, fut aussi l’eldorado des classes laborieuses porté à l’écran en 1929 par Marcel Carné. On l’oublie parfois mais cette ville a aussi été la cité d’accueil de populations venues d’ailleurs, à jamais attachées à la « Ritalie nogentaise » de François Cavanna.

    L’histoire de ce territoire révèle également l’ambivalence des relations qu’entretiennent les banlieues avec leur capitale. Lorsque la banlieue rouge entretient un rapport conflictuel avec sa puissante voisine ombrageuse, la ville de Nogent s’efforce de devenir un véritable « petit Paris », qui célèbre chaque année la fête du « Petit vin blanc » où se pressent toutes les vedettes du moment, de Line Renaud et Annie Cordy à Yvette Horner. Ce livre s’inscrit dans la tradition des monographies communales mais il dévoile aussi les contrastes et les dynamiques qui font et défont les mondes de la ville métropole.

    Emmanuel Bellanger est chercheur au CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire des banlieues, l’histoire du Grand Paris et l’histoire des politiques urbaines. Il est corédacteur en chef de la revue Métropolitiques et membre du laboratoire d’excellence LabEx DynamiTe. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la mort, l’histoire de l’assainissement des villes et l’histoire des élites urbaines. Son dernier livre retrace l’histoire de la « banlieue rouge » au XXesiècle (Créaphis, 2016).

    Julia Moro est archiviste au département du Val-de-Marne et doctorante en histoire contemporaine au Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC) à l’Université Paris-Est Créteil. Elle a dirigé avec Emmanuel Bellanger une anthologie sur l’histoire du Val-de-Marne (Éditions de l’Atelier, 2014).

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