• Le souffle d'octobre 1917 
    L'engagement des communistes français

    Le souffle d'octobre 1917.  L'engagement des communistes françaisBernard Pudal et Claude Pennetier

    Les Éditions de l'Atelier, mars 2017
    383 p.

    isbn 978-2-7082-4519-8
    prix : 25 €

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    Il y a cent ans, la révolution russe d’Octobre 1917 générait une espérance planétaire. Pourquoi, portés par le souffle de cet événement, des centaines de millions de personnes ont-elles cru au communisme ? Se distinguant des interprétations de François Furet (une illusion) et de Stéphane Courtois (un système criminogène), cet ouvrage, basé sur les autobiographies de communistes français, révèle les motivations singulières de militants convaincus par la révolution bolchévique et analyse ce que fut ce système : un nouveau type de pouvoir basé sur la domination d’une élite issue du peuple.

    Qui étaient ceux qui ont cru à cette révolution d'Octobre 1917 qui allait bouleverser le cours du XXème siècle ? Alors que la Première Guerre mondiale signe par les dizaines de millions de victimes qu'elle génère l'échec d'un vieux monde, un nouveau pouvoir se réclamant du peuple et de la classe ouvrière se met en place en Russie. L'événement ébranle le mouvement socialiste, les courants anarchistes, le syndicalisme, le monde intellectuel. Chacun doit prendre parti. En France, une majorité de la Section française de l'Internationale ouvrière prend fait et cause pour le communisme, la CGT se scinde. On connaît bien les débats auxquels donnèrent lieu ces partitions, on connaît peu en revanche les motivations personnelles de ceux qui épousèrent la cause de cette révolution inédite. Provenaient-ils tous des mêmes sphères idéologiques ? Pourquoi un paysan, un métallurgiste, une ouvrière illettrée, un anarchiste, un catholique, une juive, un" indigène" algérien, un philosophe, un écrivain se retrouvent-ils tous, à un moment de leur vie, séduits par la nouvelle espérance née d'Octobre 17 ?En retraçant leurs itinéraires, grâce à leur autobiographie, exercice obligatoire pour entrer au Parti communiste, Bernard Pudal et Claude Pennetier, co-auteurs du Siècle des communismes (Atelier, 2000), mettent en évidence les motivations multiples d'hommes et de femmes qui ont décidé de vouer leur existence au Parti de la Révolution d'Octobre. On découvre ainsi, au fil des autobiographies, la diversité des ressorts sociaux et intimes de ces adhésions, leur étonnante singularité en même temps que le poids de la discipline que leur impose un système politique inédit. Le récit et l'analyse fouillée de ces trajectoires communistes provenant des horizons sociaux et idéologiques les plus divers permet de jeter un regard nouveau sur ce que fut le système communiste. Non pas seulement un système essentiellement motivé par l'élimination physique des ennemis de classe ni une simple illusion, mais une biocratie : un système reposant sur le pouvoir d'une élite issue du peuple.

     


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  • La saison des apparences
    Naissance des corps d'été

    La saison des apparences. Naissance des corps d'étéChristophe Granger

    Paris, Anamosa, avril 2017
    360 pages

    isbn 979-10-95772-20-0
    prix : 19,50 €

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    Le burkini a fait rejouer une longue histoire : celle des corps, des postures et des dévoilements qui conviennent à la saison estivale. C’est cette palpitante histoire que recompose ce livre, réédition revue et augmentée d’un quasi classique : celle qui a vu les Français apprendre à vivre l’été avec leur corps pour personnage principal.

    C’est l’histoire de l’été et des corps qui vont avec, allongés, dénudés, offerts au soleil. En France, elle se noue entre 1920 et 1960. Alors s’impose un répertoire proprement estival de gestes et de postures légitimes. Alors les édits changeants de la silhouette, le bronzage, l’horizontalité publique et le périmètre capricieux des dévoilements inventent, à échelle d’hommes et de femmes, de nouveaux savoir-faire et de nouvelles exclusions. Mais ce n’est pas tout. Dans la levée des accoutumances, les corps d’été ont des allures de civilisation suspendue. Ils font exister un pli annuel des rapports au monde, qui sacralise le retour à la simplicité, la variation des expériences et des identités. Cette morale des corps d’été est travaillée de jeux sociaux considérables. De résistances, aussi, et de liesses punitives, qui, oubliées depuis (ou presque), ont pourtant viscéralement tourmenté l’avènement de cette variation saisonnière des manières d’être. Il y a peu, la question du burkini a réactivé ces débats anciens, soulignant de nouveau les tiraillements sociaux qui entourent nos corps.

    Christophe Granger est historien, membre du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (CNRS/Paris-1). Il est notamment l’auteur de La Destruction de l’université française (2015), Le Vase de Soissons n’existe pas (avec Victoria Vanneau, 2013), À quoi pensent les historiens ? (dir., 2013).


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  • Genre de l’archive
    Constitution et transmission des mémoires militantes

    Genre de l’archive.  Constitution et transmission des mémoires militantessous la direction de Françoise Blum

    Codhos éditions, mars 2017
    167 p. illustrées

    isbn 2-9517903-3-3
    prix 12 €
    disponible au CHS du XXe siècle, 9, rue Malher, 75004 Paris

    « Y a-t-il donc un silence des sources sur les femmes ? 

    Leurs traces s’effacent-elles plus vite que celles de leurs compagnons, faute d’estime, de recueil, de soin, de transmission ? La différence des sexes, et leur hiérarchie, marquent-elles la constitution des bibliothèques et surtout des archives, publiques et privées ? Le mouvement social a-t-il, de ce point de vue, créé sinon une rupture, du moins provoqué une brèche ? ». 

    Cette question posée par Michelle Perrot est au cœur de ce volume qui rassemble les actes remaniés et augmentés d’une journée d’études organisée conjointement par le Centre d’histoire sociale du xxe siècle (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne /CNRS) et le Codhos (Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale) sur le Genre 

    de l’archive, en février 2016. Ce n’était pas la première initiative sur cette thématique mais l’analyse portait lors de cette journée sur un type bien particulier d’archives, celles constituées 

    ou léguées par des militant-e-s des mouvements ouvriers et sociaux. Le sous-titre de ce volume est à cet égard explicite : constitution et transmission des mémoires militantes. C’est là le terrain du Codhos, qui regroupe plus de 40 centres de documentation, bibliothèques et archives, privés ou publics. 

    Le réseau, constitué en 2000 à partir d’un noyau originel de centres de documentation partisans et syndicaux s’est élargi jusqu’à couvrir un prisme documentaire militant beaucoup plus large, dont témoigne par exemple l’adhésion de l’association Archives du féminisme. Chercheur-e-s et archivistes unissent donc ici leurs efforts pour interroger l’archive au prisme du genre dans le domaine particulier du mouvement social.

    Contributeurs : Colette Avrane, Françoise Blum, Marie-Geneviève Dezès, Lucie Guesnier, Eric Lafon, Isabelle Lassignardie, Alicia Leon Y Barella, Michelle Perrot, Julien Pomart, Marine Rouch, Rossana Vaccaro, Julie Verlaine, Annette Wieviorka


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