• Boris Cyrulnik. Mémoire et traumatisme. L'individu et la fabrique des grands récits

    Boris Cyrulnik, entretien avec Denis Peschanski
    Mémoire et traumatisme. L'individu et la fabrique des grands récits

    IBoris Cyrulnik, entretien avec Denis Peschanski Mémoire et traumatisme. L'individu et la fabrique des grands récitsLa rencontre entre Denis Peschanski et Boris Cyrulnik, dialogue interdisciplinaire entre un historien et un neuropsychiatre, est une clef pour mieux comprendre les questions mémorielles.

    Pour la première fois, Boris Cyrulnik est interrogé non sur la seule capacité des êtres à se reconstruire après un choc (la résilience), mais sur les dynamiques cérébrales de la mémoire et sur les liens entre ces dynamiques individuelles et la mémoire collective. Comment se construit la mémoire individuelle ? Comment interagit-elle avec les grands récits construits par la société et relayés, aujourd’hui, par la télévision, la radio, les livres ou les musées ?
    Plus qu’un récit à deux voix, la rencontre entre Denis Peschanski et Boris Cyrulnik est une clé pour mieux comprendre les questions mémorielles.
    Deux voix qui témoignent de l’urgence d’une approche pluridisciplinaire pour comprendre les dynamiques de la mémoire.

    INA Éditions, novembre 2012  coll. «Les entretiens de MédiaMorphoses»
    80 pages  isbn : 978-2-86938-207-7

    prix : 8€

    Extraits :
    Denis Peschanski : “Qu’en est-il du fonctionnement de la mémoire ? Face à un événement traumatique, ou
    qu’on dit tel, comment se construit-elle individuellement et collectivement ?”

    Boris Cyrulnik : “On ne peut pas tout garder en mémoire ; d’ailleurs, on ne garde presque rien en mémoire, et
    c’est ce « presque rien » qui nous représente individuellement dans un contexte. Un individu sans contexte n’a
    aucune mémoire. Je le sais pour avoir beaucoup travaillé avec les enfants abandonnés : quand on leur demande
    de raconter leur vie, ils ne narrent que leurs moments relationnels ; pour les moments « seuls », il n’y a rien à
    mettre en mémoire.
    Ce qui est dans la mémoire intime – et éventuellement ce qui est dans la mémoire traumatique – dépend de ce
    qu’on y met. Les individus sont des êtres très poreux et qui sont pénétrés de tous les côtés.”

    “… Ce qu’on imagine est alimenté par ce qui est passé, mais on l’imagine à venir, et on utilise des épisodes
    du passé pour construire son avenir.
    Cela pose un problème important à l’historien quant à la construction de la mémoire : nous disposons dans notre
    cerveau d’un appareil à construire la mémoire et c’est le même appareil qui nous sert à imaginer. Voilà de quoi
    troubler l’historien !”

    Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon.
    Denis Peschanski est historien et directeur de recherche au CNRS à l'Institut d'histoire du temps présent, puis au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (CNRS / Université Paris 1).


    Denis Peschanski est aussi responsable scientifique du projet Equipex Matrice :

    « Les origines de la sexologie (1850-1900) - Sylvie ChaperonDavid Ben Gourion. Journal 1947-1948 - Les secrets de la création d'Israël, présenté par Denis Peschanski et Tuvia Friling »

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