• La guerre d’indépendance des Algériens, Raphaëlle Branche, Charles-Robert Ageron, Emmanuel Blanchard, Omar Carlier, Stéphanie Chauvin, Malika Rahal, Benjamin Stora, Sylvie Thénault, Laure Pitti

    La guerre d’indépendance des Algériens, 1954-1962

    La guerre d’indépendance des Algériens, Raphaëlle Branche, Charles-Robert Ageron, Emmanuel Blanchard, Omar Carlier, Stéphanie Chauvin, Malika Rahal, Benjamin Stora, Sylvie Thénault, Laure Pitti

    Pour la première fois, un ouvrage présente la guerre d’Algérie à des lecteurs français en se situant de l’autre côté : du point de vue des Algériens. Il s’agit de comprendre ce que fut cette « guerre d’indépendance » pour ceux qui l’ont faite ou au nom de qui la guerre fut menée. En prenant d’abord la mesure de la diversité des attitudes algériennes, alors même que le Front de libération nationale prétendait parler au nom du peuple entier.
    Les lecteurs pourront aussi comprendre comment la mécanique impitoyable de la guerre a peu à peu réduit la réalité à une opposition binaire, intimant à chacun de choisir son camp. Ainsi est devenue de plus en plus intenable la position des personnes « entre-deux ». Certains n’hésitèrent pas à assassiner ces passeurs qui témoignaient qu’une autre relation était possible entre Français et Algériens.
    Redécouvrir cette histoire, c’est aussi mieux cerner ce que fut l’Algérie française et mesurer comment l’ombre de la guerre pèse encore sur les relations entre l’Algérie et la France.
    Avec Charles-Robert Ageron, Emmanuel Blanchard, Omar Carlier, Stéphanie Chauvin, François-Xavier­ Hautreux, James R. House, Neil MacMaster, Chantal Morelle, Guy Pervillé, Laure Pitti, Malika Rahal, Benjamin Stora et Sylvie Thénault.

     
    présenté par  Raphaëlle Branche,  Perrin, 2009, coll. « Tempus », 356 p


    Extrait d'une chronique de La Cliothèque   http://clio-cr.clionautes.org/la-guerre-d-independance-des-algeriens-1954-1962.html :

    Chronique de Gérard Buono (clionautes)
    extrait : "Le premier apport directement utile pour les enseignants est la présentation de Raphaëlle Branche. En une douzaine de pages très
    denses, elle propose en effet une synthèse excellente, avec une périodisation argumentée, qui, sans négliger les racines et les
    implications du conflit en métropole, contient déjà ce qu'on peut concevoir comme le parti pris d'ensemble : un renversement de
    l'angle d'analyse. Il s'agit en effet de la guerre d'indépendance des algériens, et non pas de la « Guerre d'Algérie », encore moins
    des « évènements d'Algérie ». Comment les algériens eux-mêmes ont-ils vécu, agi, souffert, combattu, et « comment sont-ils
    devenus algériens » ? L'objectif est de tenter de comprendre ce conflit « au ras du sol », de comprendre comment le passage de
    l'Algérie française à l'Algérie indépendante se traduit au quotidien, en particulier en termes d'identité pour les populations
    directement concernées.
    Cette introduction ouvre une somme de quatorze contributions, qu'on ne pourrait toutes présenter ici en détail, mais qui apportent
    toutes quelque chose d'intéressant.
    Plusieurs traitent plutôt de la situation en amont, des racines et de la gestation du mouvement nationaliste algérien.
    Omar Carlier examine le rôle de l'Étoile Nord-africaine et de son leader charismatique Messali Hadj au sein de l'émigration
    algérienne en métropole avant la seconde guerre mondiale. Et de la place donnée (retirée ?) à ce mouvement majeur dans le
    discours historique de l'Etat algérien aujourd'hui. Entre mythe et occultation, l'Etoile nord-africaine, pourtant première
    association politique autonome, aux source du nationalisme algérien, peine à trouver une place dans l'histoire officielle en
    Algérie. La contribution de Benjamin Stora emprunte le même chemin de réflexion sur les conditions dans lesquelles se fait l'histoire. En s'engageant dans la rédaction d'une biographie de Messali Hadj, puis d'un vaste Dictionnaire biographique (de 600 militants nationalistes), Benjamin Stora est arrivé à une réflexion plus générale sur les origines sociales des acteurs principaux : ceux de l'avant-garde, mais aussi le rôle des élites rurales, des « bourgeois de village » et des ouvriers agricoles. Et il tente d'expliquer la sous représentation des paysans dans les instances dirigeantes du nationalisme par la répression coloniale, le poids de l'islam, le quadrillage des campagnes par un réseau de notables acquis à la présence française, ou encore le déficit de formation des militants paysans au sein des formations nationalistes.
    Guy Pervillé essaie aussi de creuser la question des élites algériennes, et de leurs origines sociales et de leur formation. Les composantes politiques du nationalisme algérien (Malika Rahal traite de la place des réformistes) ou les apports personnels (Sylvie Thénault évoque la figure de l'instituteur et écrivain Mouloud Feraoun, assassiné en 1962 par un commando de l'OAS, et de sa relation complexe avec la question des rapports entre la France et l'Algérie).
    Si cet ouvrage s'efforce de renverser le point de vue, en se situant du côté algérien de la guerre d'indépendance, la complaisance n'est pas de mise : la diversité des attitudes au sein de la population algérienne est prise en compte, mais aussi les pires excès ne sont pas passés sous silence. "

    La suite de la chronique de Gérard Buono (4 pages) est à lire sur  © La Cliothèque

     

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