• Michael Pollak. De l’identité blessée à une sociologie des possibles

    Michael Pollak - Liora Israël et Danièle Voldmansous la direction de
    Liora Israël
    et Danièle Voldman

    Connu du grand public pour un livre novateur, Vienne 1900, paru en 1984, Michael Pollak, Viennois installé en France en 1971 pour y faire son doctorat, fut ensuite chercheur au Groupe de sociologie politique et morale (EHESS) et à l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS), jusqu’à sa mort en juin 1992 à l’âge de 44 ans.
    Dans le sillage de Pierre Bourdieu puis de Luc Boltanski et Laurent Thévenot, il exerça en France et en Allemagne une forte influence sur les sciences sociales, en sociologie d’abord, mais aussi en histoire, philosophie, littérature ou esthétique. Ses travaux sur L’Expérience concentrationnaire et la Shoah, ceux sur le sida, Mai 1968 ou sur la politique scientifique sont encore au cœur de bien des recherches actuelles.
    Michael Pollak a défini le concept d'« identité blessée » plaçant l’idée d’épreuve au centre de l’expérience sociale de l’individu. Son œuvre peut également se lire comme une sociologie des possibles. Le travail de Pollak se distingue par sa rigoureuse interdisciplinarité, sa capacité à penser sociologiquement les situations extrêmes ou encore l’historicité des phénomènes sociaux. Ces analyses ont traversé de nombreuses recherches, faisant de Michael Pollak un des penseurs importants de notre temps.
    Ce volume, écrit par des spécialistes de sa pensée ou de champs qu’il a traversés, souligne la diversité de ses apports et leur fécondité. Il illustre ses engagements, ainsi que les principales facettes de son itinéraire intellectuel. Deux textes inédits de Michael Pollak complètent cet ouvrage d’hommage et d’étude. 

    Dirigé par Liora Israël (EHESS, Centre Maurice Halbwachs) et Danièle Voldman (CNRS-CHS-Paris-1) qui avaient réuni un colloque sur la pensée de cet auteur à l'automne 2004 à l'Institut d'histoire du temps présent, cet ouvrage comprend des contributions de Luc Boltanski, Gerhard Botz, Alain Desrosières, Sarah Gensburger, Nathalie Heinich, Liora Israël, Pierre Lascoumes, Marie-Claire Lavabre, Cyril Lemieux, Jacques Le Rider, Janine Pierret, Marie-Ange Schiltz, Florence Tamagne, Pierre-Paul Zalio et deux textes inédits en français de Michael Pollak.


    Complexe, 2008
    coll. « Histoire du temps présent », 266 p.


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  • Villes de banlieues. Personnel communal, élus locaux et
    politiques urbaines en banlieue parisienne au XXe siècle

    Villes de banlieues. Personnel communal, élus locaux… Emmanuel Bellanger  et Jacques Giraultsous la direction d’
    Emmanuel Bellanger
    et Jacques Girault

    La municipalité est en France une institution de proximité, de recours et de régulation. En banlieue parisienne, dans les quartiers populaires, elle assure – peut-être plus qu’ailleurs – une mission de protection et de cohésion sociale.
    Fin 2005, en période d’émeutes, les maires – personnalités politiques préférées des Français – et leur personnel communal étaient en première ligne pour préserver l’intégrité des personnes et du bien commun. La République reconnaissante les accueillait à l’Élysée, les médias soulignaient leur implication et leur dévouement. Cependant, cette exposition du magistrat de banlieue n’est pas sans précédent. Elle s’inscrit dans une longue histoire qui place l’institution municipale au cœur du système d’administration et de gouvernance des territoires agglomérés. Dans ces zones densément peuplées, les acteurs municipaux incarnent toujours la figure sympathique de la « République au village ».
    Villes de banlieues raconte l’histoire des maires du Grand Paris, leur engagement et leur militance, leurs pratiques administratives et politiques, éclaire l’origine de l’intercommunalité et l’importance du cumul des mandats, montre le rôle des municipalités dans les politiques publiques de logement, d’assistance, de péréquation ou d’aménagement du territoire et restitue une histoire méconnue, celle des « communaux » – près d’un million et demi d’agents publics – et de leurs syndicats.
    Chemin faisant, l’ouvrage nuance une lecture trop tranchée des rapports de l’État et des collectivités locales jugées trop souvent « secondaires », « infantilisées », sous tutelle préfectorale, et montre l’antériorité du dynamisme des municipalités et de leurs représentants avant les lois de décentralisation de 1982 et de 2003. Ce livre collectif participe en quelque sorte à une réévaluation du rôle des municipalités dans l’histoire de la France urbaine et de ses institutions locales.

    Contributions de Marie-Claude Albert, Juliette Aubrun, Emmanuel Bellanger, Catherine Dupuy, Jacques Girault, Pascal Guillot, Gwenaëlle Le Goullon, Geneviève Michel, Philippe Nivet, Nathalie Pistre, Bastien Pourtout, Jeanne Siwek-Pouydesseau, Loïc Vadelorge et Céline Vaz. Témoignages de Daniel Péron et Marcel Rozental

    Créaphis, 2008
    221 p. illustrées

    Table des matières


    Introduction
    Des municipalités sur tous les fronts ou l’histoire d’une reconnaissance précoce – Emmanuel Bellanger

    André Morizet, maire de Boulogne (Billancourt), en 1920, lors de la Conférence des maires et conseillers municipaux socialistes à Boulogne sur Mer . Cliquer sur la photo pour l'agrandir. source GallicaPremière partie
    Vie politique, engagement mayoral et municipalités en banlieue parisienne

    - Portrait politique de la banlieue nord de la fin du XIXe siècle à nos jours – Jacques Girault
    - Grand Paris et aménagement régional dans les années 1920-1930. Un maire et son environnement institutionnel : le cas d'André Morizet – Pascal Guillot
    - La banlieue dans la politique municipale du Parti communiste – Jacques Girault
    - Un maire de la ceinture rouge vu par ses administrés. Attentes, attachement et critiques : Jean Grandel  (1934-1939) – Catherine Dupuy
    - Le premier âge des municipalités « gaullistes » en banlieue parisienne (1947-1958) – Nathalie Pistre
    - Le cumul des mandats : maires et conseillers généraux dans l’ancien département de 1945 aux années 1960 – Philippe Nivet



    Deuxième partie
    Administrer la ville entre conflits et compromis

    Gaz à tous les étages. et à bon marché- « Gaz à tous les étages ». L'intercommunalité au service du public en banlieue parisienne (1901-1914) – Juliette Aubrun
    - De la banlieue parisienne à la province. La gestion du social dans la première moitié du XXe siècle :
       singularité ou modèle ? – Marie-Claude Albert
    - La première loi de programmation de logements sociaux. La loi Loucheur et les offices publics d’HBM dans l’agglomération parisienne (1928-1939) – Bastien Pourtout
    - Pantin à l'heure des grands ensembles. Affirmation et limites d'une gestion municipale du territoire – Céline
    Vaz
    - La construction de cités nouvelles au tournant des années 1950. L’Etat et les municipalités de banlieue entre
    adhésions, conflits et compromis – Gwenaëlle Le Goullon
    - L’Etat face aux communes dans la politique d’aménagement de la région parisienne de la Libération à la
    décentralisation – Loïc Vadelorge



    Troisième partie
    Une histoire du personnel communal : du « village municipal » à l’histoire statutaire et syndical

    1919 Compagnie des chemins de fer nogentais- Le personnel communal ou l’empreinte du territoire : construction d’un groupe, politisation et sociabilité municipale (années 1880-1950) – Emmanuel Bellanger
    - Travailler à la ville et servir la banlieue parisienne : images du personnel communal – Emmanuel Bellanger Geneviève Michel
    - Les syndicats des personnels communaux à la recherche d’un statut – Jeanne Siwek-Pouydesseau

    Témoignages
    - Un sans grade devenu administrateur territorial ou la « promotion mairie » à l’œuvre – Daniel Péron
    - Le syndicalisme des communaux pour combat – Marcel Rozental

     

     


    Conclusion
    La place des municipalités et de l’administration communale dans la vie et le développement de la banlieue
    parisienne – Jacques Girault


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  • Directeurs de théâtre, XIXe-XXe siècles.
    Histoire d’une profession

    Directeurs de théâtre, XIXe-XXe siècles.  Histoire d’une profession - Pascale Goetschel  et Jean-Claude Yonsous la direction de
    Pascale Goetschel
    et Jean-Claude Yon

    Claretie, Larochelle, Astruc… Ces noms de directeurs de théâtre évoquent-ils encore quelques souvenirs aujourd’hui ? Est-il d’ailleurs possible de donner une définition du métier de directeur de théâtre ? Gestionnaire, meneur, artiste, il est censé réunir des qualités si diverses qu’il est bien difficile d’en dresser un profil type. Aussi l’ambition de cet ouvrage collectif n’est-elle pas mince : éclairer, sur deux siècles, les xixe et xxe siècles, les contours de cette profession – vocation ? fonction ? – encore largement méconnue. Pour ce faire, les études rassemblées ici croisent les approches, au carrefour de l’économique et du social, du politique et du culturel. Elles proposent des lectures des représentations et des discours mais aussi des règles, des usages et des pratiques. Appréhendant le théâtre privé comme le théâtre public, le cas français comme celui de plusieurs pays européens, l’ensemble des contributions entend proposer, par la description, la confrontation et la comparaison, des pistes pour l’histoire d’une profession au cœur du spectacle vivant.

    Ont contribué à cet ouvrage : Claude Ayme, Hélène Boisbeau, Christine Carrère-Saucède, Christophe Charle, Graça Dos Santos, Geneviève Faye, Malincha Gersin, Pascale Goetschel, Roland Huesca, Joël Huthwohl, Sarah Meneghello, Marie-Ange Rauch, Laure Saveuse-Boulay, Nicole Wild et Jean-Claude Yon

     

    Publications de la Sorbonne, 2008
    coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles »
    253 p. illustrées 
    isbn : 978-2-85944-600-0 issn : 1243-0269 prix : 25 €


     

    Gabriel Astruc, directeur du Théatre des Champs Elysées

    1914, Gabriel Astruc, directeur du Théâtre des Champs Elysées 

    Source : Gallica

     

     Jules Claretie à Viroflay dans son bureau, en 1909  Romancier, dramaturge, administrateur général de la Comédie Française de 1885 à 1913

     Jules Claretie à Viroflay dans son bureau, en 1909

    Romancier, dramaturge, administrateur général de la Comédie Française de 1885 à 1913
    Source : Gallica

     

     


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