• Le sens de la République

    Patrick Weil
    avec Nicolas Truong
    Paris, Grasset, juin 2015
    essai, 135 x 215 mm
    180 pages

    ean : 978 22 46 85 82 25
    prix : 17 €
     

    Depuis le traumatisme de janvier 2015, la République n’a cessé d’être invoquée et convoquée, notamment lors des immenses manifestations du 11 janvier. Fondement de notre société, socle de la citoyenneté et rempart de notre laïcité, elle fut aussi décriée. A force de ne pas tenir ses promesses, il lui fut reproché de favoriser l’entre-soi, le communautarisme, voire l’apartheid social. Après la Concorde… vint le temps de la discorde. C’est alors que la volonté de questionner Patrick Weil apparut comme une évidence. Historien de l’immigration et de la nationalité, directeur de Recherche au CNRS, professeur invité à l’Université de Yale et à l’école d’économie de Paris, il est un des rares intellectuels à pouvoir intervenir dans le débat public sur des sujets aussi brûlants que l’intégration, les migrations, la religion, le racisme, l’antisémitisme. Sans langue de bois, sans éviter les sujets qui fâchent, comme l’islam ou l’identité nationale, les frontières ou l'héritage colonial, il se nourrit de véritables recherches empiriques et d’une longue pratique des politiques publiques, à la différence de tant de ceux qui occupent la scène médiatique. Il donne ici du sens à la République, à savoir une direction et une orientation. Son récit savant et vivant d’une histoire partagée par tous les Français, quelque soit leur origine, ranime les valeurs républicaines. Contre les prophètes de la division, il nous donne les raisons d’espérer en un avenir commun.

     

    L’historien Patrick Weil reçoit le prix jean Zay de la laïcité • 19 février 2016

    Directeur de recherche CNRS au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (CHS, UMR 8058, CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Patrick Weil vient de recevoir le prix Jean Zay pour l’ouvrage Le sens de la République co-écrit avec le journaliste Nicolas Truong. Sous forme de questions-réponses, il propose ainsi une remise à plat de ce qui fait les valeurs républicaines : la langue française, l'égalité avec des citoyens ayant des droits et devoirs identiques, la laïcité et la mémoire partagée de la Révolution française… Patrick Weil succède ainsi à Christiane Taubira récompensée en 2014 pour son livre Paroles de liberté.


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  • À l'initiative sociale
    Les grands combats de la MGEN

    À l'initiative socialeCharlotte Siney-Lange
    Presses du Châtelet, septembre 2015

    ean : 9782845926189
    prix : 19,95 €

    Les services de soins et d’accompagnement constituent l’une des pages blanches de l’histoire du mutualisme. Hormis les rares pistes de réflexion offertes par des spécialistes d’histoire sociale ou médicale, l’aventure de la politique médicosociale et sanitaire mutualiste restait à écrire.
    L’importance de ces établissements n’est pourtant plus à démontrer : considérées comme un secteur essentiel de l’activité mutualiste, ces quelque 2 700 structures, animées par 25 000 salariés, constituent le premier réseau de services de soins et d’accompagnement à but non lucratif français.
    Outre les remboursements de soins, la Mutualité est engagée depuis plus de cent ans dans une action sanitaire et sociale innovante, dont la MGEN (Mutuelle générale de l’Éducation nationale) représente un cas particulier. Créée en 1946, elle résulte de la fusion de cent trente sociétés de secours mutuels enseignantes apparues dès le milieu du XIXe siècle.
    Dans tous les domaines, la MGEN n’aura de cesse d’innover et de répondre aux besoins de catégories délaissées : malades mentaux, personnes handicapées, personnes âgées. Sa politique sociale, notamment en faveur des femmes, fait l’objet de réalisations inédites, souvent novatrices et susceptibles de faire évoluer les mœurs.
    Fruit de plusieurs années de recherche, ce livre retrace l’action médicosociale portée par les militants de la Mutualité enseignante, depuis la création du premier sanatorium des instituteurs, en 1906, jusqu’aux derniers établissements gérontologiques créés dans les années 1980.


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  • Le Maitron

    Le MaitronTome 11 (Ro-Ta)
    Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social de 1940 à mai 1968

    Sous la direction de Claude Pennetier et Paul Boulland

    La guerre, la Résistance, la reconstruction, la guerre froide, l’explosion du mouvement associatif, l’anticolonialisme, le féminisme, Mai 68… Á travers la biographie de milliers de militants connus et inconnus, ce tome 11 du Maitron, le plus grand dictionnaire biographique en langue française, continue de témoigner de l’histoire sociale pour la période charnière de 1940 à Mai 68.

    Ce nouveau volume, avant-dernier de la série actuelle du Maitron, qui en comportera douze, continue de faire avancer cet immense travail de recherche et cette audacieuse aventure éditoriale.

    Dans ce tome 11, vous découvrirez parmi les figures les plus connues, le mineur et syndicaliste Joseph Sauty, George Séguy, secrétaire général de la CGT, le syndicaliste emblématique de Mai 68, Jacques Sauvageot mais également des responsables politiques comme Michel Rocard, Yvette Roudy ou encore Alain Savary. Dans le corpus des écrivains, vous pourrez lire les notices de David Rousset et de Jorge Semprun, auteur essentiel sur l’univers concentrationnaire et la déportation, celle de Willy Ronis qui photographia le monde ouvrier, celle de Simone Signoret, un symbole de l’artiste engagée du XXe siècle… Ou encore Jean-Paul Sartre qui, tant par ses écrits que par ses actes, incarna la figure de l’intellectuel engagé d’une époque. Et bien d’autres encore.


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  • La destruction de l'université française

    La destruction de l'université françaiseChristophe Granger

    Paris, La Fabrique éditions
    novembre 2015
    176 p.

    isbn : 978-2-35872-076-2
    prix : 13 €

     

    Économie du savoir : c'est sur cette notion que s'est enclenchée la débâcle actuelle de l'université. Le Conseil européen l'a dit en 2000 : l'université doit l'aire naître «une économie de la connaissance compétitive, facteur d'une croissance durable». La Banque mondiale de son côté préconise de privatiser le financement des universi­tés, de démanteler les «rigidités» salariales, d'ajuster la formation des étudiants aux besoins du marché du tra­vail et d'encourager la production de savoirs porteurs de débouchés commerciaux et d'innovation industrielle. Ces nouveaux objectifs signifient la fin de l'université telle qu'elle existait en France à la fin du XXe siècle: une institution indépendante où le contenu des enseignements et l'avancement dans les carrières relevaient de décisions prises entre pairs. Désormais, les universités sont contrô­lées par des conseils d'administration où siègent des patrons et des cadres de grandes entreprises. Les enseigne­ments sont des «offres de formation» ajustées aux besoins du marché du travail. Les recherches sont financées sur appel d'offres, en fonction des intérêts économiques privés. Désormais, clans une opacité voulue, la précarité s'est généralisée. Par dizaines de milliers, les enseignants-chercheurs sont contractuels, post-doctorants sans postes, auto-entrepreneurs vacataires payés à l'heure, chômeurs déguisés, voire travailleurs au noir.

    Dans le monde entier, du Chili à l'Angleterre en passant par le Canada, la Grèce ou la France, des étudiants et des précaires sont en lutte contre cette liquidation. Refusant de travailler dans des ruines, ils veulent faire naître une nouvelle forme de vie universitaire, collective, indépendante et joyeuse.

    Christophe Granger est historien, membre du Centre d'histoire sociale du XXe siècle (ParisI/CNRS). Il a notammenl publié Les Corps d'été (2009) et À quoi pensent les historiens ? (2013).

    sur le site de l'éditeur :
    L’université française est aujourd’hui la proie d’une destruction sans précédent. Les politiques de «réforme» ont soumis l’Université – recherche, enseignement, études, diplômes – aux intérêts de l’économie de marché. Les présidents d’université sont placés sous la coupe de conseils d’administration où doivent figurer des patrons et des cadres de grandes entreprises. Les enseignements sont devenus des « offres de formation » dont la valeur tient à leur ajustement aux « besoins du marché du travail ». Quant aux activités de recherche, elles relèvent, non plus des universitaires, mais des débouchés économiques privés. Enfin, sans que les étudiants (ou leurs parents) ne le soupçonnent, près de la moitié des universitaires qui officient aujourd’hui dans les amphithéâtres et les laboratoires du pays sont des précaires.

    Les luttes se sont multipliées ces dernières années contre la destruction de l’université. Elles disent le refus d’en habiter les ruines, la nécessité de reconstruire une université. Capable de faire naître une distance  critique à l’endroit du monde actuel et le désir de s’organiser contre lui.


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  • Retourner à la terre.
    L'utopie néo-rurale en Ardèche depuis les années 1960

    Retourner à la terreCatherine Rouvière
    préface Pascal Ory

    Rennes, Presses universitaires
    de Rennes, coll. "Histoire", septembre 2015
    500 p.

    isbn : 978-2-7535-4201-3
    prix : 25 €

    Pourquoi, à partir des années soixante, les espaces désertifiés du territoire français voient-ils arriver par vagues successives des populations urbaines désireuses de retourner à la terre ? Quels sont les ressorts de cette démarche empreinte d'utopie et qu'expriment-ils à l'égard de la société globale ? Comment s'effectuent la rencontre forcée puis l'acculturation entre anciens et nouveaux paysans ? Quels en sont les résultats aux échelles locale et nationale ?

    Pour répondre à ces questions, Catherine Rouvière, mobilisant des sources variées (presse, revues, sources administratives, statistiques et littéraires, documents audiovisuels, mémoires, témoignages et entretiens), étudie cette migration dans une perspective historique. Elle s'appuie sur l'exemple du département de l'Ardèche, dont le caractère à la fois pionnier et emblématique est mis en perspective par des comparaisons avec d'autres espaces d'implantation néo-rurale.

    Des précurseurs des années 1960 - tels Pierre Rabhi - aux « nouveaux autarciques » des années 2000, en passant par les marginaux et les communautés hippies de la vague post-soixante-huitarde, l'auteur analyse les profils et les motivations nettement différenciés de ces acteurs successifs. Au miroir du contexte politique et économique, elle dégage la signification de ce phénomène aux plans local et national.

    Elle montre que le « retour à la terre », réactivation du mythe agrarien né au xixe siècle, cristallise une mutation fondamentale de la société française et opère, par la confrontation entre des forces en gestation et d'autres en voie d'effacement, une mue civilisationnelle qui se diffuse par capillarité.

    Le livre étudie enfin comment ces marges sociales et territoriales ont anticipé les évolutions futures et ont constitué des lieux d'expérimentation multidimensionnelle revitalisante, contribuant à forger nombre de caractéristiques de la société actuelle.

    Catherine Rouvière, agrégée et docteure en histoire, est chercheuse associée au Centre d'Histoire Sociale du XXe siècle (Paris 1 Panthéon Sorbonne - CNRS). Ses recherches portent sur les marges créatives, les utopies du quotidien, les formes de mobilisation infra-politiques ainsi que sur les rapports ville-campagne.

     

    Un film a été produit par le CHS à l'occasion de la publication de cet ouvrage :


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  • Verdun 1916. 
    Une histoire franco-allemande de la bataille

    Verdun 1916Antoine Prost et Gerd Krumeich

    Paris, Tallandier, novembre 2015
    319 p., 5 cartes

    isbn : 979-10-210-1638-5
    prix : 20,90 €

    Du 21 février au 19 décembre 1916, les armées françaises et allemandes s’affrontent à Verdun. Écrite par deux grands historiens de la Grande Guerre, l’un allemand, l’autre français, cette histoire de la plus célèbre des batailles est la première à croiser les deux points de vue.Verdun a été la bataille la plus longue, la plus dévastatrice – 700 000 pertes, dont 300 000 morts– et la plus inhumaine de la Première Guerre mondiale : violence extrême des combats, souffrances inouïes des soldats sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire dérisoire.Cent ans plus tard, la bataille de Verdun interroge toujours autant les historiens. Pourquoi a-t-elle eu lieu et a-t-elle duré presque un an ? Comment s’expliquent les premiers succès allemands ? Pourquoi et comment les Français ont-ils résisté ? Pourquoi cette bataille a-t-elle dans la mémoire française un statut si exceptionnel ? Avec finesse et perspicacité, Antoine Prost et Gerd Krumeich s’unissent pour suivre les soldats et leurs chefs des deux côtés de la ligne de front. En décrivant avec minutie leur quotidien et en suivant l’évolution de l’opinion publique, de 1916 à nos jours, ils racontent comment s’est construit le « mythe » Verdun, jusqu’à devenir le symbole même de la Grande Guerre.


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  • Jean-Jacques de Félice, un avocat militant des droits de l'homme

    Jean-Jacques de Félice, un avocat militant des droits de l'hommedossier coordonné par Bassirou Barry, Liora Israël et Sylvie Thénault
    Matériaux pour l'histoire de notre temps, Bdic, n° 115-116, 1er trimestre 2015
    80 pages illustrées

    prix : 20 €

    Avocat, vice-président de la LDH (de 1983 à 1986, et membre du comité central de la LDH), Jean-Jacques de Félice fut aussi avocat du FLN, de militants indépendantistes kanaks ou de militants des "sans" (Droit au logement...). Comme bien d’autres militants, Jean-Jacques de Félice avait le souci de mettre ses archives à la disposition des chercheurs et il a choisi de les déposer à la BDIC. Sources documentaires complémentaires des archives publiques émanant de l’Etat, elles éclairent l’histoire politique du temps présent, depuis la période de la guerre d’indépendance algérienne, du point de vue d’un acteur…

    Télécharger « De Félice - introduction.pdf »

     

     

    Film CHS 

    A l'occasion de la sortie du numéro de  la revue "Matériaux pour l'histoire de notre temps" (BDIC, 2015), les historiennes Sylvie Thénault et Liora Israël, et l'archiviste, Bassirou Barry, développent quelques thématiques autours du parcours de l'avocat militant des droits de l'homme, décédé en 2008, Jean-Jacques de Félice :

    Avocat de militants du FLN (dont Ben Bella) durant la guerre d'Algérie, avocat d'une figure de la lutte anti-apartheid, comme Nelson Mandela, avocat de leaders indépendantistes kanaks, comme Jean-Marie Tjibaou, ou avocat de terroristes d'extrême-gauche des années 1970 (Brigades Rouges, Bande à Baader), Jean-Jacques de Félice était par ailleurs avocat des militants de la non violence, en particuliers des objecteurs de conscience.

    De nombreux extraits d'entretiens réalisés du vivant de l'avocat alternent avec les analyses des historiennes relatives à ces apparents paradoxes. Outre la question de la guerre d'Algérie et de la violence politique, le sens de l'engagement par le biais du droit est également questionné : le droit "chiffon de papier", ou le droit comme une arme de lutte ? 

    Des expériences comme celle du "Mouvement d'action judiciaire" qui regroupait des juristes comme J.J. de Félice, Henri Leclerc, Irène Terrel ou Michel Tubiana sont abordées ainsi que la question de la désobéissance civile, de la mobilisation sur le plateau du Larzac et de combats des années 2000, de l'emprisonnement de José Bové aux actions pour le droit au logement (occupation de l'immeuble de la rue du dragon, avec l'Abbé Pierre).

    Les droits de l'homme, sont  un fil conducteur de tous ces engagements (Jean-Jacques de Félice fut vice-président de la LDH), sans compter des motivations plus personnelles, comme les croyances religieuses (l'éducation protestante de l'avocat le rapprochait d'une certaine façon de militants du FLN pour qui les convictions religieuses musulmanes étaient importantes).

    L'importance des archives de Jean-Jacques de Félice est soulignée dans ce film par les historiennes, tandis que l'archiviste de la BDIC remercie l'entourage de J.J. de Félice et en particulier son épouse, l'avocate Irène Terrel (dont une séquence montre un engagement du même ordre que celui de Jean-Jacqes de Félice, dans l'affaire de Tarnac).


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  • Le syndrome de 1940
    Un trou noir mémoriel ?

    Le syndrome de 1940. Un trou noir mémoriel ?sous la direction de Gilles Vergnon et Yves Santamaria
    Paris, Riveneuve éditions, juillet 2015
    coll. « Actes académiques »

    isbn : 978-2-36013-302-4
    prix : 24 €

    Mai-juin 1940 est la défaite militaire la plus traumatique de l’histoire de la France contemporaine. Elle a fait l’objet d’une abondante production historiographique, en France comme à l’étranger. Les conclusions sont généralement nuancées sur les raisons de l’effondrement, même si des désaccords subsistent entre historiens sur la possibilité d’une « histoire alternative ». Mais, à la différence des travaux sur le régime de Vichy, voire sur la Résistance, ces conclusions n’ont jamais pu vraiment s’acculturer dans la société française. La mémoire de 1940, peu chargée d’histoire, reste peuplée de lieux communs forgés pour certains dès 1940 : des soldats lâches, au minimum peu combatifs, conduits par des chefs stupides ou incompétents ; tels sont présentés les faits dans les films de La 7e Compagnie.

    Le présent ouvrage analyse cette faiblesse de la parole publique sur la défaite. Il étudie les différents canaux mémoriels (politiques, étatiques, associatifs, religieux, littéraires) qui ont participé dès 1940 à la constitution de cette « légende noire » qui a eu des incidences redoutables sur l’image du pays et sur « l’estime de soi » des Français.


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  • L'Internationale situationniste

    L'Internationale situationnistepar Anna Trespeuch-Berthelot
    Paris, Presses universitaires de France, septembre 2015
    coll. " Hors collection"
    568 p.

    prix : 29 €
    isbn : 978-2-13-061970-3

    voir le site des Puf 

    L’Internationale situationniste a une postérité foisonnante. En tant que dernière avant-garde artistique, elle est aujourd’hui une matrice incontournable du monde des arts et de l’architecture. Depuis les années 1968, sa théorie critique nourrit la vie intellectuelle et les pratiques militantes. Quant à son leader Guy Debord, il est entré au panthéon français des grands penseurs contemporains en 2009. Cet ouvrage d’histoire culturelle analyse sa réception. Comment ce mouvement, qui était réduit et confidentiel à sa création et qui refusa de faire école à sa disparition, parvint-il à essaimer dans le monde entier ?
    Du vivant de l’organisation (1957-1972), les situationnistes eurent un rôle de premier plan dans la diffusion de leurs idées et de leur esthétique : ils choisirent leurs réseaux et bâtirent leur propre mythologie. En revanche, depuis sa redécouverte à la fin de la Guerre froide, la multiplicité des acteurs et des réappropriations de son héritage crée toutes les conditions d’une seconde naissance de l’Internationale situationniste.

    Table des matières

    Préface de Pascal Ory

    Introduction

    Première partie – L’IS actrice de sa réception
    Un mouvement confidentiel (1948-1965)
    Chapitre 1. Le creuset situationniste
    I. L’Internationale situationniste à la confluence de trois mouvements artistiques d’après-guerre

    II. La connexion situationniste
    III. Le premier élargissement de l’IS : vers un collectif d’artistes
    Chapitre 2. Les voies ouvertes
    I. Un foyer d’expérimentations artistiques

    II. La fragile mise en théorie
    III. La voie parallèle : l’engagement militant et intellectuel
    Chapitre 3. Forger l’identité situationniste
    I. Une organisation hybride

    II. « La première réalisation d’une avant-garde, maintenant, c’est l’avant-garde elle-même. »
    III. Une réception limitée
    Le dévoilement (1965 - 1972)
    Chapitre 4. La jeunesse : une tactique payante
    I. La nouvelle donne internationale

    II. Le tremplin des étudiants libertaires
    Chapitre 5. Une voie politique étroite
    I. L’ancrage théorique

    II. Les incursions situationnistes dans la révolte de mai-juin 68
    Chapitre 6. Les apories des années 1968
    I. L’enjeu mémoriel des années 68

    II. La dernière phase de l’IS : l’activisme politique

    Seconde partie – La réception posthume
    Chapitre 7. Les passeurs de l’ombre
    I. Les temps de la révolution imminente

    II. Les années d’hiver
    III. Les inventeurs du trésor situationniste
    Chapitre 8. Debord et sa mémoire
    I. Diffuser

    II. Prolonger…
    III. Affronter les assaillants
    Chapitre 9. La légitimation d’un mouvement subversif
    I. Les médiateurs du champ artistique

    II. Les médiateurs du champ intellectuel
    III. La patrimonialisation institutionnelle
    Chapitre 10. L’élaboration d’un mythe français
    I. Les relais médiatiques

    II. Le processus mémoriel

    Conclusion
    Annexes


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  • Histoire et conflits de mémoire en Europe 

    dossier sous la direction de Charlotte Vorms et Élodie Richard
    Vingtième siècle, revue d'histoire, n°127, juillet-septembre 2015

    numéro à découvrir sur Cairn

    ré-écouter

    La Fabrique de l'histoire sur France culture

    Il y a quarante ans, la mort de Francisco Franco ouvrait un processus de transition démocratique négocié entre le gouvernement et l’opposition antifranquiste. Il était mis fin à un régime établi une quarantaine d’années auparavant, au terme d’une guerre civile particulièrement meurtrière, déclenchée par un coup d’État militaire. Ainsi la démocratie espagnole ne rompit-elle pas officiellement avec la dictature et évita-t-elle de revenir sur les circonstances de son avènement.
    Depuis la fin des années 1990, ce « consensus transitionnel » est critiqué par les mouvements sociaux en faveur de la « récupération de la mémoire historique » et rompu par les partis qui se saisissent désormais du passé comme d’une arme politique. Ce contexte n’est pas sans conséquences sur le travail des historiens, dont les interprétations de la Seconde République, de la guerre civile et de la dictature sont au cœur des conflits de mémoire.
    Ce numéro spécial de Vingtième Siècle explore les effets de ces débats mémoriels sur la manière dont on écrit l’histoire du 20e siècle espagnol, en proposant un tour d’horizon des recherches menées depuis une vingtaine d’années.

     

    Film CHS

     

    Quelques lignes de l'introduction par Charlotte Vorms et Élodie Richard

    La genèse de ce numéro spécial remonte au début des années 2000, alors que toutes deux doctorantes, vivant à Madrid, nous fûmes témoins de l’irruption des questions mémorielles sur le passé récent dans le débat public. Ce fut d’abord la voix émue, entendue à la radio, de jeunes gens qui venaient de déterrer les dépouilles de leurs grands-pères, combattants républicains dont les restes gisaient depuis...


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