•  Dialectique carcérale.
    Quand la prison
    s'ouv
    re et résiste au changement

    Dialectique carcérale. Quand la prison s'ouvre et résiste au changement. Pierre Victor Tournier sous la direction de
    Pierre Victor Tournier 

    Cet ouvrage s’inscrit dans la dynamique du séminaire « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines » du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1, CNRS). Il y a environ dix ans, deux livres collectifs étaient publiés, en France, sur la prison, l’un s’intitulait La prison immobile et le second La prison en changement. La prison immobile ? Certainement pas pour les vingt et un auteurs de cet ouvrage. Âgés de 25 à 70 ans, ils sont spécialistes en droit, histoire, sociologie, science politique, démographie du champ pénal, sciences de l’éducation, sciences de l‘information et de la communication, psychosociologie, sciences du psychisme, architecture et philosophie.

    La prison en changement ? Oui, mais… Partant de leurs propres travaux scientifiques, les auteurs en sont arrivés à cette problématique commune de l’ouverture de la prison et des résistances au changement qu’elle rencontre. Cette dialectique carcérale est abordée à travers des questions très diverses regroupées en cinq chapitres : « Questions de dignité » (dignité, vulnérabilité, protection, droit au soin…) « Gérer » (recrutement des surveillants, placement en cellule, régimes de détention…), « Vivre en détention » (cohabitation entre détenus, formation, rapports avec les familles…), « En sortir ou pas » (surveillance électronique, semi-liberté, permissions de sortir, libération conditionnelle, rétention de sûreté…) et enfin « Politiques pénitentiaires » (forces et limites des règles pénitentiaires européennes – R.P.E. –, surpopulation et politiques de construction, réforme du « milieu ouvert », nécessité de démocratiser les politiques pénitentiaires…).

    Les auteurs se distinguent certes par leur âge et leur discipline scientifique de référence, mais aussi par leur sensibilité. La jonction de leurs courants de pensée se fait – le temps d’un livre ? – autour de l’acceptation d’une approche dialectique dont Alain Cugno nous rappelle, à propos des R.P.E., le sens hégélien « Est dialectique toute réalité qui engendre sa propre contradiction et dans ce mouvement même permet de la surmonter ».

    Contributeurs : Lucie Bony, Nicolas Boutin, Sandrine Chenivesse, Christian Chevandier, Gaëtan Cliquennois, Alain Cugno, Sophie Desbruyères, Christian Demonchy, Émilie Dubourg, Eric Kania, Fatima El Magrouti, Samantha Enderlin, Michel Fébrer, Laurent Gras, Isabelle Huré, Pierre Lamothe, Jean-Manuel Larralde, Anne Simon, Caroline Touraut, Pierre Victor Tournier et Alexia Venouil

     

     

    L'Harmattan, février 2012
    Coll. «Criminologie»
    155x240 • 319 pages

     

    isbn : 978-2-296-56815-0
    prix : 33 €

     

     


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  • La Prison : une nécessité pour la République

    La Prison : une nécessité pour la République, Pierre Victor TournierPierre Victor Tournier

    De la peine prononcée à la réinsertion, en passant par l’enfermement, cet ouvrage est un parcours au coeur du système carcéral français. Surpopulation, sens de la peine, perpétuité réelle, récidive, maladie mentale : avec une administration pénitentiaire réticente à divulguer les chiffres, il est bien difficile de faire la part des choses en la matière.

    Combien de personnes en prison aujourd’hui en France ? Quel est le taux de récidive ? Si l’on ne peut pas se passer des prisons, ne doit-on pas en limiter l’usage aux infractions les plus graves, en imaginant d’autres façons de sanctionner les délits ? Comment aménager la détention et mieux préparer la sortie des condamnés afin de les aider à « vivre une vie responsable » ? Si la prison est bien une nécessité pour la République, c’est au coeur de celle-ci, et non dans ses marges, qu’elle doit s’inscrire.
    C’est dans la complexité des questions pénales et carcérales que Pierre Victor Tournier nous entraîne, refusant toute forme de radicalité et avançant des éléments de réponses précis et exigeants.

     Éditions Buchet & Chastel, février 2013, 261 p., prix : 18 €

     
    (1) La prison - une nécessité pour la... par ChsProd
    Présentation par Pierre Victor Tournier de son livre, "La prison - Une nécessité pour la République" - basée sur les extraits d'une conférence enregistrée en juin 2013 à la DAP .  Réalisation vidéo : Jeanne Menjoulet 

     
    (2) La prison, une nécessité pour la République par ChsProd

    Après une conférence de Pierre Victor Tournier (juin 2013), à la D.A.P., au sujet de son livre "La Prison - Une nécessité pour la République", Laurent Ridel, directeur interrégional des services pénitentiaires de l’outre-mer (D.A.P.), s'exprime sur le sujet de ce livre. Réalisation vidéo : Jeanne Menjoulet 

     Paroles de...

    « Ma parole est libre, ma plume l’est aussi », telle est la devise de Pierre V. Tournier ;  un très bon livre de l’infatigable arpenteur du champ pénal…  Jean Lebrun " La marche de l’histoire", France Inter  

     

     C’est un grand enjeu culturel : se donner les moyens de parvenir à ce que la prison ne soit plus la peine de référence, explique Pierre V. Tournier, qui milite depuis des années pour ce qu’il a appelé la contrainte pénale communautaire… Sonya Faure, Libération 

     

     Pierre V. Tournier consacre une longue analyse, dans son livre à peine sorti, à la "nouvelle probation" qui, pour lui, devrait plutôt s'appeler la contrainte pénale communautaire. Il pense qu'il faut œuvrer  à un consensus entre les réformistes de gauche, du centre et de droite, à suivre…  Marie Lefebvre-Billez, Réforme, hebdomadaire protestant d'actualité  

     

    Un livre passionnant qui remet en cause bien des idées reçues sur la prison…  Michel Field, LCI

     

     Ce livre est un régal, comme un jeu mathématique appliqué à ce milieu carcéral bien clos et bien opaque… Daniel Bernard, grand-reporter à Marianne

     

    Loin de faire l'éloge de la prison telle qu'elle existe aujourd'hui en France, l'auteur montre en revanche pourquoi il est impossible de s'en passer et pourquoi il faut la réformer Laurence Neuer, Le Point

     

     Un texte qui permet de réfléchir à la question : Pourquoi la France fait-elle ce sort-là à ses prisonniers ? Philippe Lefait, "Des Mots de minuit", France 2

     

     et le compte rendu dans la revue Dalloz Actualité

     

    Inévitables prisons ?, par Didier Peyrat, magistrat

     Si notre système pénal ne se réduit pas à la prison, puisqu'une large majorité des peines prononcées par les tribunaux répressifs ne débouche sur aucun enfermement, elle en est quand même la référence centrale, omniprésente dans les codes, l'imaginaire collectif et les médias. Il n'est pas surprenant que la sanction la plus lourde (en privant de liberté, on agit sur les corps) et visible (les prisons se voient) imprime sa marque à toute discussion sur les politiques pénales.
    Pierre Victor Tournier, spécialiste de démographie pénale, aborde méthodiquement son sujet, traité à fond. Le livre regorge de renseignements précieux sur la prison et apporte des éléments de réponse à de nombreuses questions : qui récidive et pourquoi ? Quelle est l'ampleur réelle et l'évolution de la surpopulation carcérale ? Comment et pourquoi distinguer entre « stock » et « flux » (d'entrée et de sortie) ? Quelle part des agresseurs sexuels en détention ? Quelles origines sociales des détenus ? P.V. Tournier œuvre ainsi à la constitution d'un savoir sur la prison, y compris sur le plan statistique, car « une politique du chiffre juste » est la condition d'une lutte sérieuse contre la surpopulation carcérale.
    On signalera le point de méthode louable qui est le sien : ne pas perdre de vue ce qui précède l'enfermement (le délit ou le crime préalables). Un exemple : les simple voleurs, sont une denrée rare en prison (7,5% des écroués), alors qu'en 1970 ils représentaient presque la moitié des incarcérés (49,4%). Voilà qui donne à réfléchir sur les mutations de la répression pénale. Aujourd'hui, les deux tiers des détenu(e)s ont été condamnés pour des atteintes directes ou indirectes aux personnes. Il est donc difficile de désindexer le débat sur la prison du débat sur la violence (subie, perçue, imaginée) dans la société. Sera-t-il possible d'organiser la déflation carcérale, sans avoir obtenu une déflation de la délinquance violente ?
    Le crime étant ce qu'il est, la prison est pour l'instant inévitable. Par contre, ce qui est sans doute évitable, c'est son fonctionnement actuel. Le livre est d'un réaliste, mais aussi d'un humaniste convaincu. Il n'est pas fatal que les prisons soient un univers de non droit, d'atteintes à la dignité et qu'y soit délivrée, par toutes sortes de modes de faire aussi défectueux qu'involontaires, une sorte de formation supérieure au mépris de l'autre. Comment apprendre à respecter la sécurité d'autrui, dans un système où l'on se révèle incapable de préserver la sécurité des détenus ?
    Préoccupé aussi de ce qu'il y a en fin de prison, l'auteur milite pour des dispositifs intelligents d'aménagement de peine et formule de nombreuses propositions pour changer la sortie de prison afin de limiter les récidives. Enfin, ces pages invitent à une réflexion sur le sens de la peine qui fonde ce qu'on peut nommer le réformisme pénitentiaire de P.V. Tournier.
    À l'heure où, à l'occasion du rapport rendu par la conférence sur la prévention de la récidive, risquent de se réveiller les simplismes virulents du débat sur la sécurité et la justice, voici un travail qui assume en même temps la nécessité républicaine de la prison et l'impératif de sa transformation. Un livre qui tombe à pic.

     

     


     


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  • Des radios de lutte à Internet
    Militantismes médiatiques et numériques

    Radios de luttesous la direction de
    Françoise Blum

    Progressisme social et progressisme technique vont-ils de pair ? Quels sont les rapports entre technique et politique ? Comment de nouveaux outils s’insèrent-ils dans la panoplie militante ? Comment les militants inventent-ils de nouveaux usages d’outils existants ? L’outil peut-il devenir l’objet même de la pratique militante ? Après la radio et la télévision, Internet n’est-il pas aujourd’hui l’outil par excellence de production de la rupture et d’invention d’un nouveau langage ?

    Telles sont quelques-unes des questions posées par cet ouvrage. À travers l’analyse des pratiques militantes de mouvements sociaux ou de réseaux militants, d’associations et partis, il s’agit de mieux comprendre la dialectique à l’oeuvre entre innovation technique et formes de l’engagement, entre appropriation des technologies et modalités de l’action collective, des radios de lutte à Internet. Les analyses ici proposées s’intéressent à l’adoption, à l’adaptation – voire au détournement – par le monde militant, de dispositifs techniques variés : radio, télévision, ordinateur, Minitel, Internet, listes de diffusion.

    Publications de la Sorbonne, 2012  coll. «Histoire contemporaine, n°7»  272 pages  isbn : 978-2-85944-7  issn : 2105-5505  prix : 25 €

    Ont contribué à cet ouvrage : Martina Avanza, Céline Barthonnat, Françoise Blum, Axelle Brodiez-Dolino, Giuseppe Caruso, Sylvie Célérier, Valérie Colomb, Stéphane Couture, Caroline Frau, Isabelle Hare, Ingrid Hayes, Jeffrey S. Jurys, Lorenzo Mosca, André Narritsens, Irène Pereira, Michel Pigenet, Valérie Schafer, Bastien Sibille, Isabelle Sommier, Danielle Tartakowsky, Benjamin Thierry, Franck Veyron


    Des radios de lutte à Internet par CentreHistoireSociale

    Françoise Blum présente l'ouvrage collectif "Des radios de lutte à Internet. Militantismes médiatiques et numériques" .  Réalisation vidéo : Jeanne Menjoulet

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  • L'ennui.
    Histoire d'un état d'âme (XIXe-XXe siècle)


    L'ennui, Histoire d'un état d'âme (XIXe-XXe siècle) - Pascale Goetschel, Christophe Granger, Nathalie Richard  et Sylvain Venayresous la direction de

    Pascale Goetschel, Christophe Granger, Nathalie Richard
    et Sylvain Venayre

    Depuis très longtemps, des philosophes, des pédagogues, des médecins, des anthropologues ont disserté sur l’ennui, tentant d’en apprécier la forme. De siècle en siècle, la question de l’ennui leur paraissait d’autant plus importante à résoudre qu’elle semblait se perpétuer à l’identique. L’ennui, lit-on, serait l’un des aspects de l’humaine condition. Et pourtant, n’y aurait-il pas une histoire de la forme ennui ?
    Sans doute des similitudes existent-elles, qui invitent à penser que Sénèque, dès lors qu’il parle de son ennui, est notre contemporain. Mais ne peut-on pas identifier, dans les manières de dire son ennui, dans les savoirs qui prennent en charge l’ennui, dans les lieux qui expriment l’ennui, une historicité qui serait, aussi, celle-là même de l’ennui ? Tel est le pari de ce livre : tenter d’approcher, en historien, le phénomène de l’ennui. Les mutations de l’époque contemporaine, en l’occurrence, constituent un observatoire approprié : les codes esthétiques du romantisme, la définition de la psychologie, l’identification de classes et de lieux emblématiques de l’ennui (de l’adolescence à la salle d’attente) permettent en effet de saisir la dimension historique du phénomène. Entre la fin du XVIIIe siècle à nos jours, les changements sont tels qu’il n’est plus possible de le nier : l’ennui aussi a une histoire.


    Les auteurs : Robert Beck, Françoise Blum, Bruno Cabanes, Nicole Cadène, Laurent Clauzade, Jean-Christophe Coffin, Jean Da Silva, Delphine Debons, Thomas Dodman, Annie Fourcaut, Pascale Goetschel, Christophe Granger, Liah Greenfeld, François Guillet, Arnaud-Dominique Houte, Mathilde Leduc-Grimaldi, Thierry Pillon, Nicolaos Pitsos, Nathalie Richard, Scarlett Salman, Stéphanie Sauget, Thibault Tellier, Pierre Triomphe, Rossana Vaccaro, Alain Vaillant, Sylvain Venayre, Georges Vigarello et Anne-Gaëlle Weber

     Publications de la Sorbonne, novembre 2012   coll. «Homme et société, n° 44»
    160 x 240 mm  320 pages

    isbn : 978-2-85944-718-2  issn : 0292-6679  prix : 25 €

    Compte rendu, Télérama, n° 3298, 30 mars - 5 avril 2013
    L'ennui. Histoire d'un état d'âme

     

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    L'Ennui. Histoire d'un état d'âme (XIXe-XXe siècle)


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    La revue  

    Sociétés et Représentations, revue thématique transdisciplinaire, cherche à multiplier les éclairages sur des «questions de société» par des approches issues de disciplines scientifiques connexes : perspectives venues de savoirs qui s'ignorent ou parviennent rarement à communiquer. Elle a le souci d'inviter au dialogue chercheurs étrangers et acteurs parfois privés de parole, de livrer à la discussion des hypothèses sur des questions inédites ou peu explorées.

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  • Un engagement à l’épreuve de la théorie. 
    Itinéraires et travaux de Geneviève Poujol

    Itinéraires et travaux de Geneviève Poujol  - Animation, Education populaire et militantisme associatif

    Née en 1930, Geneviève Poujol, sociologue, est l'au­teur de livres de référence sur l'animation, l'éducation populaire et le militantisme associatif. Longtemps rédac­trice en chef des Cahiers de l'animation à l’institut national d'Education populaire (INEP), elle sera par la suite mise à disposition auprès du CNRS, dans l'équipe de Renaud Sainsaulieu à Paris (Laboratoire de sociologie du changement des institutions - LSCI).

    Geneviève Poujol a su faire de ses engagements militants un terrain scientifique, dans l’expérimentation aussi bien que dans la théorisation. À travers les témoignages de ses collègues, ce livre montre comment elle fut insérée dans des réseaux politiques et culturels, avec des filiations protestantes. Il rassemble aussi des contributions qui ont souhaité tester sa théorie sur la genèse des associations et des textes de chercheurs, jeunes et moins jeunes, qui ont travaillé sur des thèmes proches des siens.

    sous la direction de Francis Lebon, Pierre Moulinier, Jean-Claude Richez et Françoise Tétard
     L’Harmattan, 2008  coll. « Débats Jeunesses », 250 p.

     

    Ont collaboré a cet ouvrage, sous la direction de Francis Lebon, Pierre Moulinier, Jean-Claude Richez et Françoise Têtard : Jean-Pierre Augustin, Martine Barthélémy, Chantal Bruneau, Evelyne Dieboit, Sylvie Fayet-Scribe, Augustin Girard, Chantal Guérin, Jacques Ion, Raymond Labourie, Jean-Paul Martin, Jean-Marie Mignon, Claude Paquin, Claude Pennetier, Michel Simonot

    1ère partie : ITINERAIRES

    Chapitre I - Geneviève Poujol, une vie, Jean-Marie Mignon
    Chapitre II - De l'éducation populaire à l’animation, Raymond Labourie
    Chapitre III - Des vertus de la Volkswagen, Jean-Marie Mignon
    Chapitre IV - Geneviève Poujol, prosopographe, Claude Pennetier

     2ème partie : COMPAGNONNAGES

    ...

    Françoise Tétard (1953-2010), co-directrice de l'ouvrage, historienne, était ingénieure d’études CNRS au CHS (Centre d’histoire Sociale) et travaillait de longue date avec l'Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse (INJEP) qui a publié nombre de ses articles. Elle a ainsi été une collaboratrice régulière « des Cahiers de l’animation » puis de la collection « Débats Jeunesses » publiée par l’INJEP aux éditions de l’Harmattan, en particulier avec les ouvrages consacrés à l’histoire des politiques et des mouvements de jeunesse dirigés par Geneviève Poujol. Elle était notamment spécialiste de la vie associative, de l'éducation populaire et des politiques publiques de la jeunesse. L'article suivant propose 3 regards différents sur l'oeuvre de l'historienne Françoise Tétard : Françoise Tétard ou l’histoire comme pratique

    Francis Lebon sociologue, est chargé de recherche à l'INJEP. Rédacteur en chef de ta revue Agora Débats/Jeunesses, il conduit actuellement une recherche sur le marché du travail des animateurs socioculturels.

    Pierre Moulinier. chartiste, a été chargé d'études au ministère de la Culture, où il a travaillé sur l'animation, des loisirs, les institutions culturelles et les politiques publiques de la culture.

    Jean-Claude Richez. historien, est directeur de l'unité de la recherche, des études et de la formation à l’INJEP. II mène des travaux sur l'éducation populaire et a assumé diverses responsabilités associatives.

     

     

     



     


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  • An American in Hitler’s Berlin.
    Abraham Plotkin’s. Diary, 1932-1933

    An American in Hitler’s Berlin.  Abraham Plotkin’s. Diary, 1932-1933. Ed. Catherine Collomb & Bruno Groppoedited and with an introduction by
    Catherine Collomb & Bruno Groppo

    Abraham Plotkin, un syndicaliste américain issu de l’immigration juive, vécut à Berlin de novembre 1932 jusqu’à mai 1933. Dans la capitale allemande, où il noua de nombreux contacts avec des responsables syndicaux, il fut un témoin direct de la crise finale de la République de Weimar, de l’arrivée au pouvoir d’Hitler et de l’instauration de la dictature nazie. Ce livre publie, pour la première fois, le journal qu’il rédigea, jour après jour, pendant cette période. Le témoignage de Plotkin concerne principalement la situation du mouvement ouvrier, la condition des Juifs, ainsi que la situation sociale à Berlin (logement, chômage, santé publique, alimentation), qu’il put étudier de près avec l’aide de plusieurs dirigeants sociaux-démocrates, dont il nota les analyses en même temps que ses observations personnelles.
    Comparé aux écrits d’autres observateurs américains du Troisième Reich, le journal de Plotkin est unique par son style, ainsi que par les thèmes et la période traités. La plupart des descriptions de l’arrivée d’Hitler au pouvoir mettent l’accent sur les institutions politiques et sur les affrontements entre le parti nazi et d’autres forces politiques. Plotkin, au contraire, est particulièrement attentif aux facteurs socio-économiques et analyse la situation du point de vue du mouvement ouvrier, grâce notamment à ses contacts avec des responsables syndicaux et politiques sociaux-démocrates de premier plan. Chronologiquement, le journal commence à un moment où l’arrivée au pouvoir d’Hitler n’était pas encore inévitable et où la gauche allemande croyait encore possibles d’autres solutions à la crise, et s’achève avec la description de la destruction complète du mouvement ouvrier allemand en mai 1933.
    L’essai introductif de Catherine Collomp et Bruno Groppo analyse la situation politique et sociale de l’époque en Allemagne et particulièrement à Berlin, les différences entre syndicats allemands et syndicats américains, ainsi que l’itinéraire personnel de Plotkin et ses initiatives pour venir en aide à des syndicalistes allemands persécutés par le régime nazi. Le livre inclut également des notes biographiques sur les personnes rencontrées par Plotkin en Allemagne ou simplement citées dans son journal.

    Urbana and Chicago, University of Illinois Press,
    2009, 206 p.

    An American in Hitler’s Berlin.  Abraham Plotkin’s. Diary, 1932-1933. Ed. Catherine Collomb & Bruno GroppoAbraham Plotkin
    Birth: Aug. 22, 1892
    Dnipropetrovs'ka, Ukraine

    Death: May 28, 1988
    West Hollywood, Los Angeles County
    California, USA

     

    Abraham Plotkin was born in 1892 in Russia. Around the turn of the century, he and his family immigrated to the United States. He grew up in Philadelphia and New York City where, until he was 15, he attended school and worked a string of miserable jobs. Plotkin's interest in the labor movement grew. As a young adult, he joined the International Ladies Garment Workers Union and remained a prominent figure in the organization for most of his adulthood. He died in May of 1988, at age 96.

     


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  • L’internement en France pendant la guerre d’indépendance algérienne

    Sylvie Thénault - L’internement en France pendant la guerre d’indépendance algériennedossier coordonné par
    Sylvie Thénault

    En Algérie, les maquis et cellules terroristes étaient soutenus par des réseaux logistiques de collecte de fonds, de ravitaillement et de propagande. En France, les attentats, la collecte et l’acheminement de fonds au profit du Front de libération nationale (FLN) nécessitaient également l’organisation de structures logistiques clandestines.
    La réponse des forces de l’ordre françaises – armée, police ou gendarmerie – releva alors très largement d’une activité de démantèlement de réseaux constitués, fondée sur l’arrestation de simples « suspects », leur interrogatoire, leur fichage et leur détention. Cette dernière pouvait être judiciaire, en prison, après signature d’un mandat de dépôt par un juge d’instruction ou condamnation par un tribunal, ou bien administrative, dans un camp, sur décision du gouverneur général en Algérie et du ministère de l’Intérieur en France.
    C’est donc dans le versant policier de la guerre que s’inscrivit le recours à l’internement. Il apparaissait comme un des moyens de neutraliser ces ennemis qu’étaient les nationalistes algériens – ceux du FLN comme de son concurrent le MNA (Mouvement national algérien), d’ailleurs – et leurs sympathisants. […]

    Se dessine ainsi, progressivement, une histoire longue de l’internement en période de conflit, en France au xxe siècle, dont la guerre d’indépendance algérienne constitue un troisième volet, après la Première et la Seconde guerres mondiales.


    Matériaux pour l’histoire de notre temps, n° 92,
    oct.-déc. 2008, p. 1-75
    issn : 0769-3206


     Accès en ligne à ces matériaux :

    http://www.cairn.info/revue-materiaux-pour-l-histoire-de-notre-temps-2008-4.htm


     

    L’internement en France pendant la guerre d’indépendance algérienne - camp de Thol

     Le camp de Thol (internement en France pendant la guerre d’indépendance algérienne)

    crédit photo : http://encyclopedie-afn.org/

     


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  • Financer l’habitat : le rôle de la Caisse des dépôts et consignations aux XIXe et XXe siècles

    Financer l’habitat, rôle de la Caisse des dépôts - Histoire urbaine - Danièle Voldman -  Annie Fourcaultdossier coordonné par
    Annie Fourcaut et Danièle Voldman

    Issu des journées d’études tenues en mai 2007, ce numéro d’Histoire urbaine explore les modes de financement du logement par la Caisse des Dépôts et consignations aux XIXe et XXe siècles. Il mêle études de cas (la coopérative Le coin du Feu avant 1914, l’urbanisation de Villiers-le-Bel, le rôle de la SCET en Côte-d’Ivoire…) et études plus générales comme le financement des HBM, la politique d’investissements dans les collectivités territoriales, les grands ensembles de la SCIC, les représentations des nouveaux quartiers par le cinéma […]

    Histoire Urbaine, n° 23, déc. 2008, p. 7-168

    Dossier et articles disponibles sur cairn
    http://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2008-3.htm

     

     


     

    Gonesse. Vue générale de Villiers-le-Bel. en 1865, avant urbanisation

    Gonesse. Vue générale de Villiers-le-Bel en 1865. Visible du chemin de fer (à l'Ouest)
    source : Gallica            photo : Edouard Baldus   Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     


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  • Bordeaux et la Commune, 1870-1871

    Bordeaux et la Commune, 1870-1871 - Jacques GiraultJacques Girault

    Le sous-titre de l’ouvrage éclaire son propos : Mouvement ouvrier et idéologie républicaine au moment de la Commune de Paris. Il s’agit d’un travail approfondi sur la société bordelaise et son expression politique depuis la Deuxième République et d’un récit documenté sur les événements dans la région marqués par la Commune de Paris. Toutes les archives et toute la presse de l’époque ont été consultées par l’auteur. Paul Lafargue, gendre de Marx et membre de l’Internationale, auteur du Droit à la paresse, présent à Bordeaux durant ces journées, témoigne des événements et les met en relation avec les journées parisiennes. Le récit de son voyage à Paris du 7 au 18 avril, paru dans le journal La tribune de Bordeaux, est inséré dans l’ouvrage.

    Ce livre porte un regard sur la société bordelaise de 1848 à 1870 : à travers l’étude du mouvement ouvrier, il met en perspective les grandes transformations économiques et urbaines de l’agglomération.
    L’auteur a entièrement remis à jour le texte initial en tenant compte des apports récents des historiens et offre ainsi une nouvelle synthèse.
    Jacques Rougerie, historien de la Commune, dans l’avant-propos, Communes de province, replace les apports originaux de cet ouvrage pour la connaissance de la province française au moment de la Commune de Paris.

    À l’occasion de la préparation des 5e rencontres cinématographiques Utopia-espaces Marx Aqui-taine Bordeaux Gironde, l’association a suggéré à Jacques Girault de rééditer Bordeaux et la Commune, publié aux éditions Sociales en 1971 et épuisé depuis longtemps, car il représente un apport capital à l’histoire de Bordeaux.

    Éditions Fanlac, 2008
    392 p.


     

    Paul Lafargue, square Paul Lafargue, Draveil, 1938

    Paul Lafargue
    Cette statue représentant Lafargue ne fut pas érigée à Bordeaux, mais à Draveil, en 1937,
    et détruite trois ans plus tard par les partisans de Vichy

     

    Paul Lafargue

     


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