publication des livres des chercheurs du CHS, histoire sociale, histoire urbaine, histoire culturelle, guerre d'Algérie, CNRS, universite Paris1, "Centre d'histoire sociale"
Femmes collectionneuses d'art et mécènes
Paris, Hazan
coll « Beaux Arts »
150x260 mm • 288 pages • 80 illustrations
EAN : 978-2-7541-0612-6
prix : 35 €
Historienne de l’art, agrégée d’histoire, Julie Verlaine nous propose un nouveau livre. Dans la collection "Beaux Arts" chez Hazan, vous pourrez découvrir, le monde des collectionneuses d'art et mécènes de la fin du XIXe siècle à nos jours en Occident.
L'ouvrage présente la première synthèse historique consacrée à cet univers. De multiples portraits singuliers retracent l'itinéraire biographique et esthétique des collectionneuses les plus remarquables : Nélie Jacquemart, Helene Kröller-Müller, Helena Rubinstein, Marie Laure de Noailles, Peggy Guggenheim ou encore, plus près de nous, Ingvild Goetz, Dominique de Ménil, Agnès b, Tatiana Kolodzei, Patrizia Sandretto Re Rebaudengo… en sont quelques exemples. Ce livre montre l’extrême diversité des personnalités et des motivations.
Y a-t-il une manière féminine de collectionner ? Une collection d’art peut-elle avoir un genre ? Il comble les lacunes de la bibliographie consacrée aux collectionneurs en prenant comme grille de lecture principale la notion de genre. Constatant que les pratiques féminines de collection, d’exposition et de mécénat sont profondément méconnues, l’auteur entend à la fois expliquer cette lacune et démonter les a priori culturels et politiques qui aboutissent à occulter le rôle des grandes figures féminines dans le champ artistique.
Dans la lignée des travaux de Griselda Pollock et Roszika Parker sur les femmes artistes, Julie Verlaine remet en question la construction sexuée des représentations et des pratiques dans le domaine de la collection d’art. En faisant la part belle aux collectionneuses européennes, elle entend par ailleurs reconsidérer la place de premier plan donnée aux collectionneuses américaines, bien connues grâce au récent ouvrage de Dianne Sachko MacLeod (Enchanted Lives, Enchanted Objects: American Women Collectors and the Making of Culture, 1800-1940, 2008). Deux publications allemandes (Britta Jürgs, Sammeln nur um zu besitzen, 2000 ; Uwe Fleckner et al., Kunstsammlerinnen: Peggy Guggenheim bis Ingvild Goetz, 2009) et une britannique (Charlotte Gere et Marina Vaizey, Great Women Collectors, 1999) ont bien esquissé des portraits individuels de collectionneuses d’art, allant de la Renaissance à nos jours, mais sans présenter une vision synthétique de cette histoire au féminin.
Comparant les pratiques par-delà les frontières, plusieurs chapitres thématiques analysent les principales évolutions du collectionnisme au féminin : la progressive émancipation juridique et économique, le rapport avec la demeure privée, puis avec le musée ouvert au public, les milieux sociaux et les goûts artistiques – du vase chinois à l’art conceptuel en passant par l’étape essentielle du surréalisme. La période considérée s’étend de la fin du xixe siècle, qui voit la fin du modèle aristocratique du mécénat et de la commande, jusqu’à la période contemporaine, où les notions mêmes de collection, d’art et d’Occident paraissent proches de l’éclatement. La progression, chronologique, montre que l’émancipation des femmes dans les sociétés occidentales peut se lire à travers l’histoire de leurs collections d’art, outil puissant de libération culturelle et d’affirmation de soi.
Alternant avec ces mises au point, plusieurs portraits singuliers retracent l’itinéraire biographique et esthétique de collectionneuses remarquables, parmi lesquelles Nélie Jacquemart, Hélène Kröller-Müller, Helena Rubinstein, Marie Laure de Noailles, Peggy Guggenheim ou encore, plus près de nous, Dominique de Ménil ou Ingvild Goetz. Cette galerie de portraits révèle l’extrême diversité des personnalités et des motivations.
Alternant avec ces mises au point, plusieurs portraits singuliers retracent l’itinéraire biographique et esthétique de collectionneuses remarquables, parmi lesquelles Nélie Jacquemart, Hélène Kröller-Müller, Helena Rubinstein, Marie Laure de Noailles, Peggy Guggenheim ou encore, plus près de nous, Dominique de Ménil ou Ingvild Goetz. Cette galerie de portraits révèle l’extrême diversité des personnalités et des motivations.
Abondamment documenté grâce à un recours systématique aux documents d’archives, confrontant approche contextuelle et biographique, cet ouvrage démontre l’impérieuse nécessité de procéder à une réévaluation de l’action des collectionneuses d’art, s’agissant du soutien à la création vivante, du progrès de la connaissance artistique et surtout de la patrimonialisation des chefs-d’œuvre de l’art depuis 1880.
<= Nélie Jacquemart sculptée par Denys Puech, Abbaye de Chaalis
=>Helene Kröller-Müller (1911,
photo Kröller-Müller Museum)
<= Gertrude Stein par Pablo Picasso © 2014 Estate of Pablo Picasso/ Artists Rights Society (ARS), New York • http://www.metmuseum.org/collections/search-the-collections/488221?img=0
Helena Rubinstein en 1937, à la terrasse de son appartement, à Paris, vue sur la Seine et Notre-Dame de Paris. Photographie : Fay S. Lincoln photograph collection, HCLA 1628, Special Collections Library, Pennsylvania State University. Repository: Penn State Special Collections, University Park, PA, USA.
"Un coup de dé jamais n'abolira le hasard" Marie-Laure de Noailles apparaît dans Les Mystères du château de Dé (1929), film de Man Ray (elle y apparaît "en train de nager et de jongler sous l'eau, telle une créature surnaturelle"). Le film est par ailleurs tourné à Hyères à la Villa Noailles. On y voit des sculptures de Picasso et de Joan Miró, et l'on y explore le jardin cubiste de la Villa... La musique de Donald Sosin a été ajoutée plus tard sur les copies vidéos du film muet. "Existe-t-il des fantômes d'action ?... des fantômes de nos actions passées ? les minutes vécues ne laissent-elles pas des traces concrètes dans l'air et sur la terre ?"
Venise, Peggy Guggenheim collection et Peggy guggenheim collection, Ileana Sonnabend exposition
Conférences
Le 30 mai 2014, à l'Hôtel des ventes Artcurial, situé au Rond-point des Champs Élysées, Julie Verlaine a donné une conférence – très appréciée –, suivie d'une séance de dédicace sur son ouvrage devant un public composé d'une trentaine d'auditrices (1 seul homme assistait à cet événement…)
Comptes rendus de l'ouvrage
dans Le Quotidien de l'Art, n° 162 [2014] :
La collectionneuse : un collectionneur parmi d'autres ? L'homme serait seul chasseur, avide de conquêtes comme de trophées, donc collectionneur ? Un tel cliché vole en éclat dans le livre passionnant de Julie Verlaine Femmes collectionneuses d'art et mécènes…
dans Le nouvel économiste.fr, par Roxane Azimi
Art contemporain
Le collectionnisme au féminin : «Un livre très fouillé retrace l’histoire de ces amatrices d’art de 1880 à nos jours»
La collection, l’apanage de l’homme ? Le livre de Julie Verlaine, Femmes collectionneuses d’art et mécènes, tord le cou à ce cliché. Pour étayer sa démonstration, l’historienne d’art tire le fil jusqu’au XVe siècle à Ferrare, où Isabelle d’Este acheta aussi bien gemmes que peintures tout en commandant des peintures à Léonard de Vinci ou au Titien. Elle fut longtemps considérée comme une exception. Et pourtant elle ne fut pas seule à chercher des trophées. On apprend ainsi que Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, ou au XVIIIe siècle Margaret Cavendish Bentick, duchesse de Portland, accumulèrent aussi des ensembles non négligeables. Sans oublier Catherine II, dont l’appétence pour l’art coïncidait avec son goût du pouvoir • voir la suite du compte rendu à l'adresse suivante http://www.lenouveleconomiste.fr/art-et-culture/le-collectionnisme-au-feminin-22851/
Émissions de radio
Sur France Culture, le mardi 26 août 2014, dans "La grande table", Julie Verlaine intervient dans la deuxième partie de l'émission sur les collectionneuses
France culture, La fabrique de l'histoire, lundi 13 octobre 2014
22 minutes après le début de l'émission