publication des livres des chercheurs du CHS, histoire sociale, histoire urbaine, histoire culturelle, guerre d'Algérie, CNRS, universite Paris1, "Centre d'histoire sociale"
LA FRANCE EN GUERRE DANS LE SECOND XXe SIÈCLE
Représentations et mémoires contemporaines • 2000-2017
Inscription obligatoire • contact : memoirescontemporaines@gmail.com
19 octobre 2018
de 9 à 19 heures à l'Université paris 1 Panthéon-sorbonne
• centre panthéon •
9h-12 h • Sorbonne, amphithéâtre Lefèbvre • 14, rue Cujas, 75005 Paris
13h30-19h : Sentre Panthéon-Sorbonne • salle 1 (1er étage) • 12 place du Panthéon
Accès métro : ligne 10 (arrêt Cluny La Sorbonne) ; ligne 4 (arrêt Saint-Michel ou Odéon)
Accès RER : ligne B (arrêt Luxembourg) ; RER C (arrêt Saint-Michel)
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En 2017, à respectivement 70 ans de la Seconde Guerre mondiale et 50 ans de la guerre d’indépendance algérienne, on peut être surpris par l’effervescence mémorielle qui, en ce début du XXIe siècle, rend présents, de façon inégale selon les conflits – trop de mémoire ici, pas assez là –, ces événements. L’héritage de ces passés, loin de concerner seulement l’histoire militaire, témoigne de l’évolution du regard à la fois historiographique et sociétal sur ces conflits, appréhendés par ailleurs de façon de plus en plus différentielle selon les générations impliquées.
Le 18 juin 1960, le général de Gaulle inaugure le Mémorial de la France combattante au mont Valérien, le 25 janvier 2005 le Mémorial de la Shoah est inauguré à Paris par le président Jacques Chirac tandis que le 16 octobre 2015, le premier ministre Manuel Valls inaugure le Mémorial du camp de Rivesaltes. Entre ces dates, la perception et la mémorialisation de la Seconde Guerre mondiale connaissent une évolution marquante : à la célébration de la mémoire de la résistance succède celle de la mémoire de la déportation au prisme d’un « devoir de mémoire » centré sur l’extermination des Juifs d’Europe tandis que, plus récemment, la crise des mémoires nationales héroïques génère une mémoire plurielle du second conflit mondial. De son côté, la guerre d’indépendance algérienne, qui fut longtemps une « non guerre », reste encore à la marge des politiques mémorielles qui tardent à lui assurer un régime de commémoration. Contrairement aux mémoires plurielles mais désormais consensuelles des conflits mondiaux, cette mémoire encore fortement conflictuelle illustre la difficulté qu’a la société française, dans un contexte postcolonial, à accepter la pluralité des expériences guerrières.
Dans cette configuration, le colloque invite à interroger les représentations – symboliques, politiques, architecturales, artistiques… – que ces différents conflits passés nourrissent depuis le début du XXIe siècle et à mettre en évidence des dynamiques mémorielles qui investissent l’espace public.
Comité d’organisation
Anne Bernou (anne.bernou@orange.fr)
Andrea Brazzoduro, University of Oxford (andrea.brazzoduro@history.ox.ac.uk)
Fabien Théofilakis, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (fabien.theofilakis@paris1-univ.fr)
Comité scientifique
Alya Aglan, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, S-IRICE
Annette Becker, Université Paris Nanterre
Raphaëlle Branche, Université de Rouen
Corine Defrance, CNRS - Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, S-IRICE, LabEx EHNE
Laurence Bertrand Dorléac, Sciences Po Paris
Thierry Dufrêne, Université Paris Nanterre, INHA
Robert Gildea, University of Oxford
Itzhak Goldberg, professeur émérite, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
François-Xavier Nérard, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, S-IRICE, LabEx EHNE
Natalya Vince, University of Portsmouth