• Des étrangers dans la Résistance - Denis Peschanski

    Des étrangers dans la Résistance

    Des étrangers dans la Résistance - Denis PeschanskiDenis Peschanski

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la résistance au nazisme en France fut l'œuvre d'hommes et de femmes de toutes origines sociales, politiques et nationales. Parmi ceux-ci, les étrangers ont occupé une place décisive. Venus en France pour des raisons économiques ou politiques – beaucoup fuyaient les fascismes –, ils se sont battus pour le pays qui les avait accueillis. Ce fut aussi le cas de nombreux combattants africains et maghrébins issus des colonies, simples sujets de l'Empire français.
    La résistance de ces milliers d'étrangers, souvent anonymes, fut longtemps effacée d'une mémoire et d'une histoire qui se voulaient exclusivement nationales. L'ouvrage retrace les raisons et les étapes d'un engagement pour la liberté dans lequel beaucoup laissèrent leur vie. Cet épisode héroïque fut d'évidence un facteur d'intégration après la guerre. Sa mémoire doit l'être également pour aujourd'hui.Illustré par une abondante documentation iconographique, le récit de Denis Peschanski met en lumière l'une des pages les plus tragiques et les plus belles de l'histoire contemporaine: le combat de résistants venus d'ailleurs qui, dans la nuit du nazisme, avaient fait leur la phrase de Goethe : « Tout homme a deux patries, la sienne et la France.

    Paris, Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières
    septembre 2013
    210 x 250 mm, 115 p. illustrées + CDrom

    isbn 978-02-7082-4247-0
    prix : 23 € 

    Nous vous proposons ci-dessous quelques portraits présentés dans l'ouvrage 

    Des étrangers dans la Résistance - Denis Peschanski -Josep Rovira - catalaniste -POUMEspagnol, Josep Rovira naît à Ruhl près de Barcelone en 1902. Militant catalaniste et antimonarchiste, réfugié en France pour ne pas participer à la guerre du Rif, il est incarcéré à la Santé en 1926 après l'échec de l'opération «Prats de Mollo» visant à libérer la Catalogne de la dictature de Primo de Rivera. Considérant que la question nationale ne saurait être dissociée du mouvement social, il adhère, en 1933, au Bloc Ouvrier et Paysan (BLOC) qui devient le POUM en 1935. Pendant la guerre civile, il organise et dirige la 29e division du POUM. Après avoir été interné en France en 1939, notamment à Argelès d'où il s'évade, il décide de poursuivre la lutte et crée un service d'évasion, le «Groupe Martin», intégré au réseau Vie, service anglais, qui assure le passage d'alliés et de résistants vers l'Espagne. En 1942, il fonde le Front de la Liberté qui mène une action clandestine en Catalogne puis, en 1945, le Mouvement socialiste catalan. Il meurt en exil en 1968. => p. 22

    Des étrangers dans la Résistance - Denis Peschanski - Elisaviéta Kouzmina Karavaiéva - mère Marie Skobtsov

    mère Marie Skobtsov
    D'origine russe, poétesse, admiratrice et disciple d'Alexandre Blok, Elisaviéta Kouzmina Karavaiéva (1891-1945) gagne la France après la Révolution de 1917. Exilée à Paris, elle devient religieuse sous le nom de Mère Marie. Elle fonde rue de Lourmel, avant-guerre, l'Action orthodoxe. Dès le début de l'Occupation, tout en se refusant à une résistance militaire, elle cache avec le desservant de la chapelle, le père Dimitri Klepinine, ceux qui sont traqués par la Gestapo : des évadés russes, des résistants français et russes, et en particulier des Juifs. Elle leur procure de faux certificats de baptême et de faux papiers d'identité. Arrêtée par la Gestapo le 8 février 1943, elle est déportée, en Allemagne, au camp de concentration de Ravensbrück, où elle meurt gazée le 31 mars 1945. Elle est «Héroïne de la Grande Guerre patriotique» (Soviet suprême de l'URSS, 1985) ; Juste parmi les Nations (YadVashem, 1985), sainte (Église orthodoxe, 2004). => p. 88


    Des étrangers dans la Résistance - Denis Peschanski - Olga Bancic - FTP-MOIOlga Bancic
    naît en 1912 à Kichinev (Bessarabie) dans une famille nombreuse de petits fonctionnaires.Très jeune, elle travaille et milite syndicalement, ce qui lui vaut d'être arrêtée par la police roumaine à l'âge de 16 ans. Militante des Jeunesses communistes, elle lutte contre le fascisme qui gagne la Roumanie. Par deux fois arrêtée et internée, elle quitte son pays et gagne la France. Dès l'occupation, elle participe aux groupes de l'Organisation Spéciale puis rejoint les FTP-MOI où elle transporte pour les combattants armes et explosifs. Elle est arrêtée en novembre 1943 et condamnée avec les 23 dits de «l'Affiche Rouge».Transférée en Allemagne, elle est guillotinée le 10 mai 1944 à la prison de Stuttgart. => p. 98

       

     

    « Histoire de l'Algérie à la période coloniale, 1830-1962, par Sylvie Thénault et alii2014 »

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