-
L'Internationale situationniste
L'Internationale situationniste
par Anna Trespeuch-Berthelot
Paris, Presses universitaires de France, septembre 2015
coll. " Hors collection"
568 p.prix : 29 €
isbn : 978-2-13-061970-3
voir le site des PufL’Internationale situationniste a une postérité foisonnante. En tant que dernière avant-garde artistique, elle est aujourd’hui une matrice incontournable du monde des arts et de l’architecture. Depuis les années 1968, sa théorie critique nourrit la vie intellectuelle et les pratiques militantes. Quant à son leader Guy Debord, il est entré au panthéon français des grands penseurs contemporains en 2009. Cet ouvrage d’histoire culturelle analyse sa réception. Comment ce mouvement, qui était réduit et confidentiel à sa création et qui refusa de faire école à sa disparition, parvint-il à essaimer dans le monde entier ?
Du vivant de l’organisation (1957-1972), les situationnistes eurent un rôle de premier plan dans la diffusion de leurs idées et de leur esthétique : ils choisirent leurs réseaux et bâtirent leur propre mythologie. En revanche, depuis sa redécouverte à la fin de la Guerre froide, la multiplicité des acteurs et des réappropriations de son héritage crée toutes les conditions d’une seconde naissance de l’Internationale situationniste.Table des matières
Préface de Pascal Ory
Introduction
Première partie – L’IS actrice de sa réception
Un mouvement confidentiel (1948-1965)
Chapitre 1. Le creuset situationniste
I. L’Internationale situationniste à la confluence de trois mouvements artistiques d’après-guerre
II. La connexion situationniste
III. Le premier élargissement de l’IS : vers un collectif d’artistes
Chapitre 2. Les voies ouvertes
I. Un foyer d’expérimentations artistiques
II. La fragile mise en théorie
III. La voie parallèle : l’engagement militant et intellectuel
Chapitre 3. Forger l’identité situationniste
I. Une organisation hybride
II. « La première réalisation d’une avant-garde, maintenant, c’est l’avant-garde elle-même. »
III. Une réception limitée
Le dévoilement (1965 - 1972)
Chapitre 4. La jeunesse : une tactique payante
I. La nouvelle donne internationale
II. Le tremplin des étudiants libertaires
Chapitre 5. Une voie politique étroite
I. L’ancrage théorique
II. Les incursions situationnistes dans la révolte de mai-juin 68
Chapitre 6. Les apories des années 1968
I. L’enjeu mémoriel des années 68
II. La dernière phase de l’IS : l’activisme politique
Seconde partie – La réception posthume
Chapitre 7. Les passeurs de l’ombre
I. Les temps de la révolution imminente
II. Les années d’hiver
III. Les inventeurs du trésor situationniste
Chapitre 8. Debord et sa mémoire
I. Diffuser
II. Prolonger…
III. Affronter les assaillants
Chapitre 9. La légitimation d’un mouvement subversif
I. Les médiateurs du champ artistique
II. Les médiateurs du champ intellectuel
III. La patrimonialisation institutionnelle
Chapitre 10. L’élaboration d’un mythe français
I. Les relais médiatiques
II. Le processus mémorielConclusion
Annexes
Tags : histoire, Internationale situationniste, situationnisme, avant-garde, intellectuel, Guy Debord, Anna Trespeuch, Pascal Ory
-
Commentaires