• How to be French. Nationality in the Making, since 1789

    Patrick Weil - How to be French, version anglaise de Qu’est-ce qu’un Français ? Patrick Weil
    translated by Catherine Porter

     Weil's book, deftly translated by Catherine Porter, constitutes not only the definitive work on the history of French nationality laws but also a study that by any standards ranks as an outstanding piece of scholarship. Built on extensive archival work and encyclopedic knowledge of its subject matter, the book combines an often gripping history of French nationality laws with revealing comparative analyses referencing other Western states and a wealth of information in its appendixes that offers ready access to virtually every aspect of the subject.

    Although the details of nationality laws tend to be dry reading, their impact on individual human beings can be immense—opening rights of citizenship or raising threats of deportation and, in extreme cases, representing the difference between life and death. Weil succeeds in covering both the technical and the deeply human aspects by illustrating the effects of nationality laws through judiciously chosen case histories that provide revealing insights into key issues and trends. He is also exemplary in his handling of the explosive ideological charge that sometimes attaches to the politics of nationality laws, most notably during the occupation period, when the Vichy regime stripped thousands of Jews of French nationality, preparing the way for their deportation to Nazi death camps. Weil recounts these and more recent events relating to Muslims with remarkable restraint, allowing such civil servants and politicians as Georges Mauco and Valéry Giscard d'Estaing to hang themselves, in effect, with their own racist or quasiracist words, which he quotes from public and archival records to devastating effect.

     The book is divided into three main parts, of which the first two trace the evolution of French nationality laws from the end of the ancien régime to the present time. Part 3 is framed in more thematic terms: In Chapter 7, Weil provides a valuable corrective to stereotypical images opposing France's so-called "republican" tradition to an "ethnic" model associated with Germany. In Chapter 8, he reviews the ways in which certain groups—women, colonial subjects, and naturalized persons—have been denied full citizenship while holding the formal status of French nationals. In Chapter 9, he offers a synthesis of current nationality laws and their administrative operation. Although the book might have benefited from a more extended theoretical discussion of the relationship between nationality and citizenship—drawing on such notions as Hammar's concept of denizenship and Bauböck's distinction between nominal membership and substantial citizenship to help more clearly grade and categorize the forms of discrimination discussed in Chapter 8—this invaluable study is certain to remain the standard work on the subject for many years to come.

    Alec G. Hargreaves
    From: Journal of Interdisciplinary History
    Volume 40, Number 4, Spring 2010 pp. 597-598 :
    http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/journal_of_interdisciplinary_history/v040/40.4.hargreaves.html


     Qu'est-ce qu'un Français ?

     1803 : contre l’avis de Napoléon, en rupture avec le droit du sol qui dominait sous l’Ancien Régime et durant la Révolution, le Code civil fait prévaloir le principe de droit du sang. La nationalité se transmet désormais, comme le nom de famille, par la filiation. 1889 : la France, devenue pays d’immigration, attribue sa nationalité aux enfants nés et éduqués en France. C’est le retour du droit du sol. En 1927 enfin, démographie oblige, la nationalité s’ouvre massivement aux étrangers qui le désirent, par la naturalisation ou le mariage.

    Mais en 1803, la nationalité est un attribut de l’homme, au détriment de la femme (qui devient étrangère en épousant un étranger). En 1889, un statut de plus en plus infériorisé est imposé aux musulmans d’Algérie. En 1927 enfin, l’ouverture de la naturalisation a pour contrepartie la restriction des droits des naturalisés. Mais surtout, à partir de 1940, se produisent de véritables « crises ethniques » de la nationalité : antisémite sous Vichy, racialiste à la Libération, antimusulmane plus récemment.
    Objet, à gauche comme à droite, de croyance plus que de connaissance, sujet de nombreux affrontements politiques et juridiques, la nationalité française n’avait jamais vu son histoire reconstituée, analysée, interprétée. Voilà la chose faite.

    Duke University Press, 2008, 438 p.
    version anglaise de Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution (Grasset, 2002, éd. revue et augmentée Gallimard, coll. « Folio-Histoire », 2004).


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  • Liberté, Egalité, Discriminations.
    L’« identité nationale » au regard de l’histoire

    Liberté, Egalité, Discriminations.  L’« identité nationale » au regard de l’histoire. Patrick WeilPatrick Weil

    La France souffre-t-elle d’un excès de repentances et de guerres mémorielles ? A-t-elle le droit de « choisir » ses immigrés par origine géographique ? À ces questions, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a répondu oui, au nom de « l’identité nationale ».

    L’enquête historique permet de répondre autrement : à deux moments de son histoire – en 1945 et en 1978-1980 – la France a été sur le point de fonder sa politique de l’immigration sur un critère ethnique, pour y renoncer finalement. En revanche, en matière de nationalité, des discriminations « ethniques » ont été pratiquées. Elles ont laissé des traces d’autant plus profondes que le principe d’égalité est au cœur de l’identification des Français à la République. C’est la raison pour laquelle le politique intervient dans le domaine mémoriel, non pour s’ériger en historien, mais pour réintégrer dans la nation des hommes et des femmes qui en ont été exclus.
    Les trois essais de ce volume, précis et concrets, rigoureux et novateurs, sont une lecture incontournable pour tous ceux qui refusent l’usage politique de « l’identité nationale ».

    Grasset & Fasquelle, 2008, 208 p.
    et Gallimard, coll. « Folio histoire, n° 168 », 2009, 234 p.


     

     

    1916 Travailleurs étrangers indochinois - Annamites à Saint-Raphaël

    1916 Travailleurs étrangers indochinois

    source : Gallica ("Annamites" à Saint-Raphaël)  - cliquer pour agrandir

    Paris 05 août 1914, l'inscription des étrangers avant leur évacuation

    Paris 05 août 1914, l'inscription des étrangers avant leur évacuation, pour certains, en Bretagne

    source : Gallica - cliquer pour agrandir

     


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  • Filles de justice. Du Bon Pasteur à l’Éducation surveillée (XIXe-XXe siècles)

    Filles de justice - Françoise Tétard et Claire DumasFrançoise Tétard et Claire Dumas

    Depuis deux siècles, elles ont été sans cesse transférées de prisons en quartiers correctionnels, de maisons pénitentiaires en écoles de préservation. Confinées derrière une clôture. Qui sont-elles ? Qu’ont-elles fait ? Des mineures qui, pour diverses raisons, sont passées devant un juge. Elles ne sont pas forcément délinquantes, mais elles seraient susceptibles de l’être ; elles ne sont pas forcément prostituées, mais elles seraient au bord de l’être. Toujours considérées comme difficiles, voire vicieuses.

    L’État se sentant impuissant s’est déchargé sur les congrégations religieuses et leur a « confié » la rééducation de ces filles, sous forme d’une mission de service public. La congrégation Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur d’Angers, déjà spécialisée dans les filles perdues, a ainsi acquis un monopole. Contre des prix de journée versés par l’État, elle les a reçues au milieu des autres femmes et adolescentes, pensionnaires de tous âges. Cette situation a perduré sous la Troisième République, au moment du vote des lois de 1901 et de 1905, en plein conflit entre confessionnels et laïques. Un scandale cependant est venu éclabousser la réputation de la congrégation quand, à Nancy, l’évêque entra en conflit avec la supérieure ; il s’en suivit un procès qui se solda par la fermeture en 1903 du Bon Pasteur de la ville. Cet ouvrage a pour fil conducteur l’histoire d’un de ces établissements, ouvert en 1839, à Bourges (Cher). Un hectare, en plein centre ville, un îlot hors du temps. En 1966, une mère supérieure éclairée commençait à moderniser la maison lorsqu’elle reçut l’ordre de procéder à la vente du patrimoine. L’acquéreur en fut le ministère de la Justice qui cherchait un lieu idéal pour expérimenter des pédagogies auprès des filles dans le secteur public. Comment s’est réalisé ce passage du monde religieux à la culture laïque ? D’autres établissements du Bon Pasteur ont subi le même sort et, à partir des années 1960, ont progressivement lâché ce qui constituait leur identité. Pourquoi, après avoir résisté si longtemps ?

    Beauchesne-ENPJJ, 2009
    483 p.


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  • Les cultures du volant. Essai sur les mondes de l’automobilisme, XXe-XXIe siècles

    Mathieu Flonneau - Les cultures du volant. Essai sur les mondes de l’automobilisme, XXe-XXIe sièclesMathieu Flonneau

    L’automobile a permis l’exaltation de l’individualisme. Elle a aussi enfanté une religion moderne et créé une riche culture dont le déchiffrement mérite le détour. Qu’elle soit appréciée ou au contraire perçue comme une absurdité voire une catastrophe, l’automobilisation du monde au XXe siècle n’en possède pas moins sa logique. En cheminant dans la sphère du rêve automobile et de ses icônes, en auscultant les évolutions et les déclinaisons de la pratique de l’art de conduire, en analysant les représentations de l’objet automobile et sa diffusion planétaire dans toutes les strates de la société, cet ouvrage propose au lecteur l’histoire culturelle d’une technique universelle. Depuis la fascination exercée par les toutes premières autos jusqu’à la servitude des embouteillages doublée d’insupportables deuils routiers, c’est à une véritable analyse de la civilisation automobile que Mathieu Flonneau s’exerce ici. Par un patient voyage dans les lieux de mémoire automobiles, en illustrant son propos de nombreux documents iconographiques et de textes littéraires, Mathieu Flonneau plaide dans cet essai pour une histoire de l’automobile qui soit enfin celle de l’automobilisme, c’est-à-dire l’histoire de l’un des styles contemporains de l’homme et de la femme, écartelés entre l’individuel et le collectif, bref, l’histoire d’un authentique art de vivre.


    Autrement, 2008
    coll. «Mémoires/Culture, n° 141»,
    223 p. ill.


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  • Mémoires du travail à Paris
    Faubourg des métallos, Austerlitz-Salpêtrière, Renault-Billancourt

    Mémoires du travail à Paris Faubourg des métallos, Austerlitz-Salpêtrière, Renault-Billancourt - Michel Pigenetsous la direction de
    Michel Pigenet

    Cet ouvrage analyse les résultats d’une enquête menée auprès de dizaines d’habitants et d’actifs de trois sites parisiens : le faubourg des métallos dans le 11e arrondissement, le secteur Austerlitz-La Pitié-Salpêtrière dans le 13e et les alentours de l’ancienne usine Renault-Billancourt dans l’actuel département des Hauts-de-Seine.

    L’approche ethno-historique de ces trois milieux urbains différents évoque les années de travail et les parcours professionnels, les traces que le travail a laissées tant chez les individus que dans les paysages.
    Entre fierté, satisfaction, humour, regrets, désarroi, colère ou révolte, la variété du vocabulaire et des postures atteste la dimension affective des remémorations. Les auteurs évaluent la part du travail – à l’usine, au bureau ou au magasin – dans la construction croisée des mémoires et de l’histoire de la grande métropole. Chemin faisant, ils interrogent la nature du travail urbain dans la seconde moitié du xxe siècle, ses mutations et les enjeux complexes de la mémoire.
    L’ouvrage est illustré de documents photographiques et de plans en noir et blanc ou en couleurs.

    Territoire de toutes les mobilités, la métropole parisienne remodèle sans cesse ses contours et sa physionomie, son peuplement et ses activités, ses solidarités et ses tensions, ses identités et ses images collectives.

    Contributions de Christian Chevandier, Nicolas Hatzfeld, Jean-Charles Leyris, Alain P. Michel, Michel Pigenet et Laure Pitti

    Créaphis, 2008
    320 p. ill.

     

    Mémoires du travail à Paris Faubourg des métallos, Austerlitz-Salpêtrière, Renault-Billancourt - Michel Pigenet

    Encadré photo pointant sur le site http://www.robert-doisneau.com/fr/portfolio/automobiles-renault.htm

     

    Magasins généraux du quai d'Austerlitz, 1925 (cliquer pour agrandir)

     Magasins généraux du quai d'Austerlitz 1925 - source Gallica. Cliquer sur la photo pour l'agrandir

     

    Faubourg des métallos, Maison des métallos, Paris 11ème

    Faubourg des métallos, Maison des métallos, Paris 11ème (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     


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  • La mort une affaire publique. Histoire du syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne

    La mort une affaire publique. Histoire du syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne. Emmanuel BellangerEmmanuel Bellanger

    Au tournant du XIXe et XXe siècles, la mort est devenue une affaire administrative, politique, financière et technique. L’activité funéraire donne lieu à un mouvement de professionnalisation, celle des croque-morts à l’évidence, mais également celle des élus locaux. Sous la république, c’est en effet au maire qu’incombe la responsabilité de veiller à l’application des politiques funéraires. De la Pompe au cimetière, en passant par les crématoriums et les chambres funéraires, le magistrat municipal est placé à l’avant-garde du respect de la décence publique et de la laïcité. Sous la pression démographique, il se convertit en un administrateur averti, garant de la cohésion sociale des petites patries communales.

    Dans la France urbaine, pouvoir inhumer ses morts devient une exigence absolue. La loi du 28 décembre 1904 sur le monopole communal du service public des pompes funèbres consacre la responsabilité des édiles dans la gestion de la mort. En banlieue, les élus se lancent dans une dynamique de mutualisation de leur prérogative pour mieux défendre leur intérêt face à l’entreprise la plus puissante du marché, les Pompes funèbres générales (PFG). Ils créent en 1905 le Syndicat intercommunal des pompes funèbres, le SIFUREP, une organisation fédérant aujourd’hui 72 communes et couvrant un territoire de 2,8 millions d’habitants.
    Ce livre donne à découvrir l’invention et l’institutionnalisation d’une politique publique méconnue. Il révèle une nébuleuse d’acteurs publics et privés disposés à s’entendre pour mieux administrer et satisfaire les besoins de leurs contemporains. Il croise l’histoire de ce syndicat avec l’histoire de la régie funéraire de la capitale, de ses nécropoles extra-muros et des cimetières intercommunaux suburbains. Il rassemble enfin des portraits, des témoignages et surtout une iconographie inédite représentant, sur plus d’un siècle, les obsèques de personnalités qui ont marqué l’histoire de la banlieue parisienne.

    Éditions de l’Atelier, 2008
    287 p.


    Quelques figures du syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne : 

    André DUVAL - Président du syndicat funéraire de 1945 à 1965. Secrétaire adjoint de la mairie de Bagnolet, militant communiste de la Seine, conseiller municipal de Bobigny. En 1945, désigné délégué suppléant au syndicat intercommunal des Eaux, délégué titulaire aux syndicats intercommunaux des Pompes funèbres et de l’Électricité. En 1947, désigné délégué titulaire aux syndicats intercommunaux de l’Électricité et des Pompes funèbres. Duval, en 1953 fut réélu comme délégué titulaire aux syndicats intercommunaux de l’électricité et des pompes funèbres. En 1959, il était désigné comme délégué titulaire aux syndicats intercommunaux des Pompes funèbres et de l’Électricité et comme suppléant aux syndicats intercommunaux du Gaz.

    André Duval - Président du syndicat funéraire de 1945 à 1965

    Georges JULIEN, maire adjoint (communiste) de Bobigny à partir de 1965 - Président du syndicat intercommunal des pompes funèbres, durant cette période. Son autobiographie "le chemin de ma vie, de Pagny à Bobigny - 1908-1996" a été publiée en 2000 (Le temps des cerises. Collection Gyrofla) : 

    Georges Julien - Président du syndicat intercommunal des pompes funèbres en 1965 

    Michel LAUBIER, premier-adjoint au Maire de Nanterre, président du syndicat intercommunal des pompes funèbres de 1983 à 2008. Conseiller Général, il deviendra aussi, en 1995, Président de l’Office municipal HLM de Nanterre, il était déjà délégué à l’urbanisme de la commune.  Ici en 1988 avec Jean-Pierre CAMPOS maire adjoint et Patrick JARRY conseiller municipal :

    Michel LAUBIER, premier-adjoint au Maire de Nanterre, président du syndicat intercommunal des pompes funèbres en 1983


     

    Quelques illustrations d'obsèques, début du siècle :

    Obsèques du charpentier Armand, gréviste du bâtiment tué, 19 juillet 1911 (source photo, Gallica, cliquer sur la photo pour l'agrandir) :

    La mort une affaire publique. Obsèques du charpentier Armand, gréviste du bâtiment tué, 19 juillet 1911

     

    25 janvier 1912, Vincennes tramway funéraire avec trappe spéciale sur le côté (source photo, Gallica, cliquer sur la photo pour l'agrandir) :

    La mort une affaire publique. 25 janvier 1912, Vincennes tramway funéraire avec trappe spéciale sur le côté (source photo, Gallica, cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     

    1914 Funérailles d'un soldat français, soldats et civils suivant un corbillard . (source photo, Gallica, cliquer sur la photo pour l'agrandir) : 

    La mort une affaire publique. Funérailles d'un soldat français, soldats et civils suivant un corbillard 1914

     27 février 1915, funérailles d'un tirailleur marocain (source photo, Gallica, cliquer sur la photo pour l'agrandir) :

    La mort une affaire publique. funérailles d'un tirailleur marocain. 1915 

     1933  Funérailles des 8 victimes de l'explosion du Central électrique des usines Renault, "le corbillard d'une des victimes, suivi de ses camarades arabes" source : Gallica

    La mort une affaire publique. "Funérailles des 8 victimes de l'explosion du Central électrique des usines Renault, le corbillard d'une des victimes, suivi de ses camarades arabes" 1933

     


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  • Paris dernier voyage. Histoire des pompes funèbres (XIXe-XXe siècles)

    Paris dernier voyage. Histoire des pompes funèbres (XIXe-XXe siècles) - Bruno Bertherat  et Christian Chevandiersous la direction de
    Bruno Bertherat
    et Christian Chevandier

    De 1874 à 1996, au 104 de la rue d’Aubervilliers, une véritable cathédrale industrielle a abrité le service des Pompes funèbres de la ville de Paris. C’est là, dans un des quartiers les plus populaires de la capitale, à deux pas du bassin de La Villette, que les cercueils étaient fabriqués, les corbillards aménagés, les énormes tentures noires cousues, les funérailles planifiées. C’est d’ici que les croque-morts partaient chaque matin assurer des dizaines d’enterrements. C’est tout un monde de métiers les plus divers qui s’affairaient pour aider à accompagner les Parisiens dans leur ultime voyage.

    Cet ouvrage, illustré de nombreux documents originaux et parfois surprenants, raconte l’histoire de la mort à Paris : ses causes, bien sûr, mais aussi la grande diversité des pratiques funéraires qui en disent long sur l’état des rapports sociaux dans la capitale. Ils décrivent l’activité quotidienne des pompes funèbres, le fonctionnement de la « machine » du 104, mais aussi la vie des hommes et des femmes qui y ont travaillé, et dressent la géographie de la mort dans la capitale. Ils montrent notamment comment ce service municipal a su, tout au long de ces décennies, adapter son activité aux transformations du rapport de la société et des individus à la mort.

    La Découverte, 2008
    199 p. illustrées


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  • Retraites. Une histoire des régimes spéciaux

    Retraites. Une histoire des régimes spéciaux - Michel Pigenetsous la direction de
    Michel Pigenet

    Devant l’allongement de la durée de la vie et les déficits croissants des régimes de protection sociale, le gouvernement a décidé une réforme historique par son ampleur des régimes dits spéciaux de retraites (SNCF EDF RATP…).
    Cet ouvrage explique l’origine de la création des régimes spéciaux de retraites et revient sur les conflits sociaux nés des précédentes tentatives de remises en cause. Il donne les clés de compréhension des spécificités de ces régimes par rapport aux régimes généraux de retraites et à l’histoire du service public. Il permet ainsi de mieux appréhender l’actualité.
    C’est un outil simple, accessible et référence pour les professionnels des organisations de retraite et de prévoyance, organisations syndicales, responsables en ressources humaines et historiens.

    ESF éditeur, 2008
    95 pages


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  • L’invention du bronzage

    L’invention du bronzage - Pascal OryPascal Ory

    L’une des principales révolutions culturelles du XXe siècle n’a, jusqu’à présent, guère suscité l’intérêt des historiens : celle qui a conduit le canon de la beauté pigmentaire de l’ordre du marbre à celui du bronze.

    Dans un essai historique vif, original et stimulant, Pascal Ory revient sur la délimitation historique du phénomène, caractéristique du tournant des années 1930. Il en propose, au-delà des réponses périphériques parfois avancées, qui vont du goût de Coco Chanel aux congés payés et offrent chacune leur intérêt, une approche plus structurelle. La grille d’interprétation nécessite de faire converger vers cet objet tout à la fois le discours scientifique de l’héliothérapie, la nouvelle économie des cosmétiques, la politique de l’aventure coloniale, la culture du plein air, voire l’expression d’un nouvel homo-érotisme. La détermination essentielle reste, comme il se doit, de nature proprement culturelle, puisqu’elle combine stratégie sociale de distinction des élites et progrès général des valeurs hédonistes.

    Éditions Complexe, 2008  133 pages


     

    Deauville, 1927 : scènes de plage. Cliquer pour agrandir

    Deauville, 1927 : scènes de plage

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  • Les deux France du Front populaire. Chocs et contre-chocs

    Gilles Morin et Gilles Richard - Les deux France du Front populaire sous la direction de
    Gilles Morin et Gilles Richard

    Au printemps 1936 surviennent en même temps une victoire électorale des gauches unies «contre la menace fasciste» et un puissant mouvement social.

    Aspects les plus visibles d’une radicalisation de la société dans son ensemble, ils n’épuisent cependant pas ce moment exceptionnel en termes de mobilisation politique, de confrontation sociale et symbolique. France de gauche contre France de droite, la question des mobilisations se pose à travers le succès de rassemblements antifascistes, mais aussi du Parti social français de La Rocque, alors que des forces traditionnelles comme le parti radical se délitent. Paysannerie, classes moyennes urbaines, patronat y participent autant que le mouvement ouvrier ; tous se forgent alors leur identité pour plusieurs générations. Cette interaction, sans laquelle on ne peut rien comprendre, ces confrontations, mais aussi les compromis trouvés alors sont l’objet de cet ouvrage.
    Le Front populaire a cessé d’être un enjeu central du débat politique, et il n’est plus un modèle pour la gauche. L’intérêt des historiens s’est aussi déplacé. Aujourd’hui, de nouvelles approches, s’appuyant sur des sources inédites, permettent de renouveler le regard sur cette France du Front populaire, à Paris mais aussi dans un tour de France des régions.
    Les recompositions des champs politique, social, institutionnel, à l’œuvre au milieu des années trente, annoncent aussi la France de la seconde moitié du xxe siècle. Elles sont au cœur des réflexions de l’équipe d’historiens et de politistes rassemblés pour cet ouvrage.

    L’Harmattan, 2008   coll. «Des poings et des roses»  440 p.


     

    Table des matières

     

    Gilles Morin et Gilles Richard. Introduction                                                                               

    Documents iconographiques                                                                                                                  

    Première partie   Enjeux politiques et approches historiographiques du Front populaire

    José Gotovitch, Belgique . Un Front populaire de papier...                                                      

    Aldo Agosti. Le Front populaire danis le champ des gauches européennesLa grève dans les Studios Gaumont, 1936 (cliquer pour agrandir)

    Stéphane Sirot. La vague de grèves du Front populaire : des interprétations divergentes et incertaines                       

    Gilles Richard. Les droites contre le Front populaire. Essai de bilan des recherches depuis dix ans   

    Sophie Cœuré. Les archives « de Moscou » : histoire de l'État à la fin des années trente et naissance d'une source pour l'histoire du Front populaire                              

    Deuxième partie  - Les mutations du champ politique

    Jean Garrigues. Les débats parlementaires du Front populaire       

    Gilles Morin. Génération Front populaire ? Renouvellement et caractéristiques du personnel socialiste au temps du Front Populaire          La jeunesse : cortège du Front populaire(cliquer pour agrandir)                                                                                   

    Gilles Le Béguec. La nouvelle génération parlementaire modérée                                              

    Arnaud Chomette. Sauver une France libérale. Pierre-Etienne Flandin : Entre stratégie centriste et attraction autoritaire                                                                          

    Jean-Paul Thomas. Le Parti social français, élément majeur d’une refonte du système de contrôle politique des droites à la fin îles années trente ?                           

    Vincent Chambarlhac et Thierry Hohl. Une nouvelle extrême gauche s'est-elle formée? Front populaire et radicalité                                                       

    Troisième partie Les dynamiques sociales

    Morgan Poggioli. Le syndicalisme précurseur de l’unité, politisation et recomposition interne  Délégués de grèvistes des chocolateries dans la cour du Ministère de l'Intérieur (cliquer pour agrandir)                              

    Sylvain Boulouque. Les unitaires, le Front populaire et l'unité syndicale : mutations sociales, actions collectives et pragmatisme partisan                                              

    Michel Dreyfus. Coopération et mutualité sous le Front populaire                             

    Sylvie Guillaume. L'enjeu des classes moyennes sous le Front populaire                       

    David Bensoussan. L’Union nationale des syndicats agricoles (UNSA) face au Front populaire  

    Laure Machu. La convention collective, fondatrice de nouveaux rapports sociaux et politiques ?

    Quatrième partie Politisation populaire et évolution des élites

    Edouard Lynch. Les campagnes du Front populaire : entre violence et politisation    

    Emmanuel Debono. Le Front populaire et le militantisme antiraciste : l’exemple de la Ligne internationale contre l’antisémitisme                                                     

    Nathalie Sevilla et Emmanuel Naquet. La Ligue de l’enseignement et la Ligne des droits de l’hommeau temps du Front populaire : deux associations parapolitiques face aux enjeux politiques posés à la gauche citoyenne                  

    Olivier Dard. La réorganisation du patronat au temps du Front populaire      Congrès International des Femmes d'Affaires à Paris : Miss Perkins, Ministre du Travail des Etats-Unis, prend la parole. 1936 (cliquer pour agrandir)

    Alain Chatriot. Les instances consultatives de la politique économique et sociale 

    Nicolas Roussellier. Le Front populaire, un régime politique nouveau ?          

    Cinquième partie Front populaire et Front de la liberté : tour de France

    Robert Mencherini. Le Front populaire dans les Bouches-du-Rhône : la droite en réaction                           

    Bernard Lachaise. L’Aquitaine,foyer de résistance radicale et de l’Union socialiste et républicaine ?      

    Mathias Bernard. L’Auvergne, entre Varenne et Laval   Fête de Jeanne d'Arc 1934,  le cortège, "la Sarre" (cliquer pour agrandir)

    François Roth. L'Est, un bastion conservateur ?       

    Sixième partie Le choc des cultures?

    Serge Berstein. Le modèle républicain et le marxisme                                                              

    François Lafon. Le congrès de Mulhouse du Parti socialiste en 1935 : prévenir les risques de l’exercice du pouvoir

    Séverine Liatard. Autour de la Gauche révolutionnaire : des femmes en politique au temps du Front populaire Lucie Colliard        Piverstistes à Royan, 1938

    Gilles Vergnon. L'antifascisme, un trait d'union entre les gauches?  
    1935 Manifestations, Place de la Bastille

    Noëlline Castagnez. Le pacifisme, facteur dissolvant des forces politiques et sociales                     

    Frédéric Cépède. Les affiches du Front populaire : quelle guerre des images ?    

    Antoine Prost, Conclusion

     

     


      

    1936 Les ouvriers en grève aux Usines Renault photographie de presse  Agence Meurisse
    1936 Les ouvriers en grève aux Usines Renault
    Source Gallica (cliquer sur la photo pour l'agrandir)

     

    Messe anniversaire pour les victimes du 6 Février 1934 : le colonel de La Rocque dans une attitude de recueillement  (1937)
    Messe anniversaire pour les victimes du 6 Février 1934 :
    le colonel de La Rocque dans une attitude de recueillement 
    Source Gallica

     

     

    Les illustrations de cette page internet ont pour source Gallica, et le fonds Marceau Pivert (CHS)

     


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