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Lire, voir, entendre. La réception des objets médiatiques
sous la direction de
Pascale Goetschel, François Jost
et Myriam TsikounasDepuis le texte fondateur de Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, paru en 1967 et traduit en français en 1978, l’analyse de la réception des oeuvres et plus encore de « l’horizon d’attente » qui les détermine s’est imposée chez les spécialistes de l’histoire littéraire, avant de s’étendre aux autres disciplines.
Dans cette perspective, philosophes, sociologues, historiens, spécialistes de littérature, de communication mais aussi acteurs de la réception et de la création s’interrogent au fil de l’ouvrage sur la réception des « objets médiatiques », c’est-à-dire l’ensemble des productions culturelles et/ou artistiques aux XIXe et XXe siècles, période qui se caractérise par l’essor des cultures médiatiques.
L’histoire proposée ici est donc celle des écrits, des images ou des sons mis en forme par les médias les plus divers : roman et presse, spectacle vivant, cinéma et télévision, internet.
Organisé en trois grands moments : « Les discours de la réception », « Usages et appropriations » et « La spirale production/réception », ce livre présente un grand nombre d’études de cas – du compte rendu académique des livres d’histoire aux réseaux de lectrices de littérature sentimentale, de la réception des paysages peints par Otto Dix aux interprétations journalistiques de la téléréalité – tout en offrant un bilan historiographique et des approches théoriques renouvelées.
Paris, Publications de la Sorbonne
coll. « Histoire contemporaine, 1 », 2010, 400 p.
isbn 978-2-85944-648-2 prix : 35 €
Ouverture de l'exposition Otto Dix à Berlin le 12 avril 1957 :
De gauche à droite le Peintre Otto Dix et de son épouse, le professeur Otto Nagel, président de l'Académie allemande des Arts, le Premier ministre Grotewohl et le vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères, M. Lothar Bolz.
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Genre, filières migratoires et marché du travail
Dossier dirigé par
Philippe Rygiel et Manuela MartiniLes portraits de femmes migrantes rassemblés dans ce dossier ont pour premier mérite de montrer que cette image ne fut jamais qu’un mythe. De la Bretonne qui gagnait le paris Paris du xixe siècle, aux infirmières venant des Caraïbes, des Chinoises qui s’implantent en France aux Irlandaises installées à Québec, toutes travaillent, au sein du ménage comme à l’extérieur de celui-ci.
Les formes genrées du travail immigré ne sont cependant jamais tout à fait les mêmes. Et empruntant à la sociologie ou à l’anthropologie, les historiens reconnus qui nous font ici part de leurs travaux s’interrogent sur les formes, le sens et les conditions de celui-ci. Le travail salarié est-il toujours pour la femme migrante la condition de son autonomie ? Favorise-t-il une redistribution des rôles au sein de la famille ? Et comment comprendre, sur la longue durée, à la fois les formes pérennes du travail féminin migrant et ses transformations récentes ?
Ce recueil en effet, qui intéressera les spécialistes des questions d’immigration, permet aussi à tous de mieux percevoir les gestes des hommes et des femmes qui permettent nos sociétés contemporaines.Migrations Société, vol. 22, n° 127, janvier-février 2010, 176 p.
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Les Tsiganes en France, 1939-1946
Denis Peschanski
Plusieurs milliers de Tsiganes ont été internés en France entre 1940 et 1946 pour le seul fait qu’ils étaient nomades. Ils furent ainsi parmi les plus touchés par les mesures de contrôle et de coercition promulguées pendant la guerre.
De la Troisième République finissante à la Libération, Denis Peschanski fait le point sur les conditions dramatiques dans lesquelles ces hommes, ces femmes et ces enfants ont vécu dans la France des années noires. L’étude de référence sur un drame oublié pendant des décennies.CNRS éditions, 2010
176 p.
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L’embuscade de Palestro. Algérie 1956
Raphaëlle Branche
Palestro, le 18 mai 1956 : 21 militaires français tombèrent dans une embuscade. Un seul d’entre eux survécut, les corps des autres furent retrouvés mutilés. Quelques mois après que le contingent avait été rappelé pour lutter contre l’insurrection qui se propageait en Algérie, la nouvelle fit l’effet d’une bombe. « Palestro » devint vite synonyme de la cruauté de cette guerre qui ne disait pas son nom. Pourquoi, alors qu’il y eut d’autres embuscades meurtrières, a-t-on plus particulièrement retenu celle-ci ? Pour comprendre les raisons de cette persistance dans l’imaginaire national français, il a fallu enquêter en Algérie et comprendre ce qu’il en était là-bas. L’action des maquisards de l’Armée de Libération Nationale était-elle également distinguée ?
Mais l’analyse ne pouvait s’en tenir aux événements de l’année 1956 : il a fallu aller voir plus loin et interroger un passé plus ancien, là où s’étaient noués les liens coloniaux. Sous les pas des combattants de 1956 en effet, d’autres Français et d’autres Algériens avaient laissé leurs traces. Ce livre est aussi leur histoire.Armand Colin, 2010,
coll. « Le Fait guerrier »
256 p.
Vidéo de présentation (CHS Prod) : L’embuscade de Palestro. Algérie 1956, Raphaëlle Branche
Palestro - 1 - Raphaelle Branche par CentreHistoireSociale
Palestro : histoires d'une embuscade- 2... par CentreHistoireSocialeLakhdaria (Palestro) 50 ans plus tard :
Crédit photo flickr / Damien Boilley
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Dix ans d'histoire culturelle
sous la direction de
Évelyne Cohen, Pascale Goetschel, Laurent Martin et Pascal OryAnthologie des conférences et tables rondes organisées dans le cadre du congrès annuel de l'association pour le développement de l'histoire culturelle propose un panorama unique en son genre des propositions avancées par l'histoire culturelle en France et, dans une moindre mesure, à l'étranger depuis dix ans. Regroupés en sections thématiques (définitions et frontières, objets, regards et transferts, débats), ces textes rédigés par d'éminents spécialistes venus de divers horizons (historiens, sociologues, philosophes, historiens de l'art ou de la littérature) donnent à voir à la fois la permanence de certains questionnements et leur renouvellement.
Presses de l'Ensib, septembre 2011
coll. « Papiers »150 x 230 mm • 314 pages
isbn : 978-2-910227-94-4
prix : 39 €
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Plaisance près Montparnasse. Quartier parisien, 1840-1985 (Jean-Louis Robert)
Ce livre évoque sous tous ses aspects l'histoire de Plaisance, quartier populaire de Paris. Un très court temps, Plaisance fut une banlieue verte et plaisante, qui devint rapidement, mais difficilement, un des quartiers les plus populaires de la capitale, avec une large dominante ouvrière. C'est alors toute une riche sociabilité, où se côtoient misère, fête et parfois violence, ainsi qu'une intense vie démocratique qui se révèlent. Dans cette histoire urbaine est mis en valeur le rôle décisif des habitants-citoyenns dans les politiques publiques parisiennes. Enfin, le livre évoque la période douloureuse de la destruction d'une forte partie du quartier, au prétexte de la rénovation, sans négliger les luttes et la nouvelle culture urbaine qui en sont issues. Quartier périphérique de Paris, quartier populaire, Plaisance est aussi un quartier de la rive gauche. Il en est marqué, en particulier par l'extrême abondance des artistes plasticiens qui y résident ou y ont leur atelier. Mais le livre témoigne de l'absence de présence symbolique du quartier, très peu connu des Parisiens. Il n'est qu'une arrière-cour de Montparnasse. Le livre ouvre alors le chemin à une réflexion sur la construction des légitimités symboliques.
Publications de la Sorbonne, novembre 2012 - 160 x 240 mm • 626 pages - isbn : 978-2-85944-716-8 - issn : 1243-0269 - prix : 42 €
Vidéo de présentation
Dans ce film-vidéo (durée : 1 heure), l'historien Jean-Louis Robert présente le contenu de son dernier ouvrage "Plaisance, près Montparnasse", histoire urbaine du quartier Plaisance, histoire d'un quartier très populaire de Paris au XIXe et XXe siècle. Des images et photos d'archives des rues de ce quartier et quelques extraits filmés illustrent les propos de l'historien.Production vidéo : Centre d'Histoire Sociale. Réalisation : Jeanne Menjoulet
Quelques illustrations, orientée ici sur le monde du travail dans le quartier parisien de Plaisance :Quartier Plaisance, à l'intérieur du grand bâtiment de la poste, les ateliers du timbre, 103 boulevard Brune, en 1913 :
Fabrique de timbres-poste
- séchage, gommage et sortie des feuilles
(on remarque le jeune âge des ouvriers, cliquer sur la photo pour l'agrandir)
source GallicaFabrique de timbres-poste boulevard Brune en 1913 (ateliers du timbre, boulevard Brune)
- ébarbage et mise en paquets, cliquer sur la photo pour l'agrandir
source Gallica
1913 Fabrique de timbres-poste boulevard Brune
- perforation des cartes-lettres (cliquer sur la photo pour l'agrandir)source Gallica
Autre usine importante du quartier plaisance, les ateliers Ernault, 169 rue d'Alésia, en 1908 (fabrication de machines-outils) cliquer pour agrandir
source GallicaUn exemplaire de tour Ernault, vendu à l'nstitut Electromécanique : une étudiante s'exerce en 1928 au maniement d'un tour parallèle Ernault.
source Gallica
(En 1928, cette école est sans doute l'Institut électromécanique féminin créé en 1925 par Marie-Louise Paris et abrité par le CNAM)Dans le quartier Plaisance en 1932 : au coin de la rue du Colonel Monteil et du boulevard Brune, boutiques aménagées en salles de classe (cliquer sur la photo pour l'agrandir)
source Gallica
Goguette de Plaisance (Montrouge)
Citée dans le livre (et dans la vidéo de présentation en haut de cette page), une nouvelle de J. K. Huysmans décrit une goguette dans le Montrouge de l'époque (aujourd'hui le quartier Plaisance) vers 1880 (la nouvelle, "une goguette", appartient au recueil "les mystères de Paris), elle fut initialement publiée dans le GauloisCliquer ici ce lien pour accéder à la lecture
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Aux origines de l'antiracisme. La LICA, 1927-1940
Emmanuel Debono
À la fin des années 1920 naît la première organisation antiraciste française, la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA, actuelle LICRA). Ciblant d'abord les manifestations antijuives qui surviennent en Europe centrale et orientale, elle doit très vite affronter la résurgence de l'antisé-mitisme dans une France où on le croyait à tort éteint, et faire face à un défi sans précédent, le national-socialisme.
Dans le contexte tourmenté des années 1930, les militants de la LICA inventent une doctrine et se dotent de moyens d'action. À côté des batailles rangées contre leurs adversaires, du boycottage des dictatures et d'une propagande véhémente, ils définissent un projet politique visant à donner une dimension institutionnelle à l'antiracisme dans la France républicaine.
S'appuyant sur des fonds d'archives inédits et considérables – dont les archives de la LICA rapatriées de Moscou au début des années 2000 –, Emmanuel Debono retrace l'histoire des pionniers du militantisme antiraciste en France, avant que la défaite de 1940 ne plonge leur idéal dans les ténèbres. Il met en lumière l'attitude des pouvoirs publics, celle des élites politiques et intellectuelles, en métropole comme en Afrique du Nord, face à des démonstrations de haine souvent minimisées.CNRS Éditions, octobre 2012 coll. «Seconde Guerre mondiale» 500 pages isbn : 978-2-271-07295-5
prix : 27€
Présentation vidéo de l'ouvrage
La LICA - Aux Origines de l'antiracisme... par CentreHistoireSociale
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À chacun son Mai ? Le tour de France des mai-juin 1968
Les « événements » du printemps 1968, inscrits dans les « années 1968 » qui s’étendent sur plus d’une décennie, ont été vécus et ressentis de manière beaucoup plus diversifiée que ne le laisse penser une mémoire parisienne étroite bien que dominante.
Comment Mai-68 se déroula-t-il dans les départements ruraux ou semi-ruraux, dépourvus d’uni-versité et peu industrialisés, ou dans les centres industriels « de province » et les capitales régionales ? Dans les milieux professionnels aussi opposés que les forces de l’ordre (elles-mêmes diverses : polices urbaines, CRS, gendarmes mobiles, armée), les cheminots, les enseignants ou les hospitaliers ? Dans les forces politiques alors au second plan comme les centristes, les giscardiens, la « gauche non communiste », l’extrême droite ou les gaullistes de gauche ?
C’est à ces questions, jusque-là assez délaissées par l’historiographie, que cet ouvrage collectif, issu d’un colloque tenu à Lyon en mars 2009, essaie d’apporter des réponses à la fois précises et neuves.sous la direction de
Bruno Benoit, Christian Chevandier, Gilles Morin, Gilles Richard et Gilles VergnonPresses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 2011, 398 p.
Table des matières
Première partie LE MAI DES TERRITOIRES Illustration : Présentation
DÉPARTEMENTS RURAUX ET CENTRES INDUSTRIELS télévision régionale de 1968
Christian Bougeard
Le moment 1968 en Bretagne
Fabien Conord
Au cœur de la « France profonde » ? Mai-juin 1968 en Creuse
Mouvements sociaux et permanences politiques
Sylvain Belin
Mai-juin 1968 à Bourg-en-Bresse et dans l’Ain, le poids
de la « centralité ouvrière » dans un département récemment industrialisé
Michel Boyer
Mai sans étudiants : singularité et exemplarité du Vivarais
Gilles Vergnon
Temps et territoires de mai dans la Drôme : jeux d’échelles
Bruno Benoit
Les banlieues lyonnaises en mai-juin 1968
Hervé Chauvin
Mai 1968 à Bordeaux
Robert Mencherini
Marseille, la longue durée et les Belles de Mai
Jean Vavasseur-Desperriers
Béthune et sa région en Mai 68
Deuxième partie LE MAI DES MÉTIERS
DES MILITAIRES AUX CHEMINOTS
André Bach
Entre la guerre d’Algérie et les comités de soldats, Un film pour illustrer cette page :
le Mai tranquille des militaires La reprise du travail aux usines Wonder
Gareth Bordelais Le film réalisé par Jacques Willemont
Les gardiens de la paix parisiens confrontés aux « événements »
Thierry Forest
Mai 68 devant les barricades : le regard des gendarmes mobiles
Christian Chevandier
L’hôpital à la poursuite de son mois de Mai
Emmanuel Arvois
Mai-juin 1968 dans une conjoncture longue de lutte : les dockers de Marseille
Pierre Schill
Mai-juin 1968 et les « Gueules noires ». La mobilisation dans l’Hérault
et les Cévennes, le mouvement national et l’identité minière
Georges Ribeill
D’une gare parisienne à l’autre, vues singulières sur Mai 68
Édouard Lynch
Les manifestations paysannes en Mai 68 : « Si loin, si proche ? »
Alain Dalançon
Les professeurs du second degré « long » en 1968
Emmanuelle Picard
Les universitaires de Mai 68 : tensions structurelles et radicalisation syndicale
autour de la réforme du Comité consultatif des universités
Pascale Goetschel
Mai 68 au théâtre : affirmation d’une identité professionnelle
singulière et plurielle
Troisième partie LE MAI DES POLITIQUES
NOTABLES ET ADVERSAIRES DE MAI
Gilles Morin
La CIR, un levain présidentialiste de gauche
Muriel Montero-Rolland de Rengervé
Les centristes face à Mai 68 : du désenchantement à la révolte,
« l’explosion finale de dix ans d’une fausse stabilité »
François Audigier
Les gaullistes de gauche en mai-juin 1968 : la fin d’une certaine ambiguïté ?
Gilles Richard
Les giscardiens et le moment 68 : les libéraux à l’offensive (1968-1974)
Olivier Dard
Les droites nationalistes en Mai 1968Index des personnes
Index des lieux
Index des sigles et organisations
Les auteurs
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René Cassin
Antoine Prost & Jay WinterNé en 1887, mon en 1976, René Cassin est resté toute sa vie un soldat de la Grande Guerre. Elle le saisit à la fin de ses études. Grièvement blessé en 1914, il met des mois à se remettre. Cette expérience change sa vie : il ne sera pas seulement un grand professeur de droit, mais aussi un militant des droits des victimes du conflit au sein de la plus grande association : l’Union fédérale des mutilés. Persuadé que seule la solidarité internationale peut empêcher le retour de la guerre et de ses horreurs, il fonde un mouvement international d’anciens combattants, une ONG avant la lettre, ce qui lui vaut d’être l’un des délégués de la France à la SDN de 1924 à 1938. Mais l’approche de la Seconde Guerre mondiale ruine ses espoirs. Accablé par la débâcle et la soumission à Hitler, il refuse l’armistice et rejoint dès juin 1940 de Gaulle qui lui confie de hautes responsabilités. Il joue un rôle central dans le rétablissement de la légalité républicaine, puis préside le Conseil d’État de 1945 à 1960.
À Londres, puis à l’ONU, il contribue à préciser les buts de guerre alliés pour instaurer un « nouvel ordre international » démocratique qui limite la souveraineté des États en affirmant la priorité des droits de l’Homme : l’idée qu’au-dessus des lois il existe des principes généraux du droit qui s’imposent à tous. En 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme couronne cette action collective. Le Prix Nobel de la paix consacra en 1968 sa notoriété internationale. Onze ans après sa mort, en 1987, sa dépouille a été transférée au Panthéon. Nourrie d’abondantes sources et pièces d’archives inédites, cette biographie de René Cassin retrace une vie et une action imprégnées des espoirs et cauchemars de toute une génération, celle de 1918, qui initia le mouvement de défense des droits de l’Homme, omniprésent dans le monde d’aujourd’hui.Fayard, 2011 444 pages
Illustration :
Plaques au 36 quai de Béthunes, Paris, Ile de la Cité :
Marie Curie (prix Nobel de Physique et prix Nobel de Chimie)
et René Cassin (prix Nobel de la paix)
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Le Diable au corps de Raymond Radiguet
Le Diable au corps, c'est la guerre vue de l'arrière par les yeux cruels des adolescents.
C'est Gérard Philipe et Micheline Presle dans le film-scandale qu'en tira Claude Autant-Lara en 1947.
C'est l'autobiographie à peine déguisée de Radiguet qui, au même âge que son héros, eut lui aussi pour amante une jeune femme dont le mari était au feu…
préfacé par
Danièle VoldmanPetite bibliothèque Payot, septembre 2012
110 x 170 mm • 188 pages
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