• La Babel criminologique.
    Formation et recherche sur le phénomène criminel : sortir de l’exception française ?

    La Babel criminologiquesous la direction de
    Pierre Tournier

    L’Harmattan, 2009
    coll. « Criminologie », 296 p.

    Le 3 février 2009, se sont réunis au siège du CNRS plus de 200 personnes de disciplines académiques, de professions et de sensibilités politiques fort diverses pour débattre, dans le respect de chacune et de chacun des besoins de notre pays en matière de formation et de recherche scientifiques sur le phénomène criminel et son contrôle. Martine Herzog-Evans a bien exprimé les enjeux de cette rencontre : nous ne savons pas nécessairement ce qu’est un criminologue ; il reste à définir ce que devrait être l’enseignement minimal ; nous nous heurtons à de fortes résistances et de la faculté et des praticiens ; nous ne sommes pas au niveau face aux Canadiens ; nous avons à lutter contre le risque de politisation ; mais, dans le même temps, il nous faut éviter tel choix politique ou tel autre ; il y aura une difficile phase de transition, ce qui se manifestera notamment quant à la pratique, quant à l’organisation des études, quant à la recherche et aux thèses ; la tentation de demi-mesures s’est d’ailleurs exprimée ; celle d’imposer un contenu, d’écarter les uns ou les autres, de marquer les territoires aussi, hélas.
    Les communications sollicitées et spontanées reproduites ici devraient aider à la mise en place, dans les mois qui viennent, d’une conférence universitaire de criminologie, permanente, meilleur moyen, sans doute, de conjurer la malédiction qui semble frapper la criminologie en France.
    Contributeurs : Josefina Alvarez, Philippe Bernier, Jean-Michel Bessette, Annie Beziz-Ayache, Philippe Boehler, Claude Bouchard, Jean-Pierre Bouchard­, Stéphane Brézillon, Robert Cario, Jocelyne Castaignède, Jean Danet, Christian Demonchy, Frédéric Diaz, Isabelle Drean-Rivette, Jacques Faget Aurélie Gauthier, Didier Guerin, Luc Hébert, Martine Herzog-Evans, Astrid Hirschelmann-Ambrosi, Charles-Édouard Jeanson, Mohamed Jaouhar­, Lucie Jouvet, Anne-Marie Klopp, Alain Laquieze, Eric Marlière, Philip Milburn, Virginie Prud’homme, Christian-Nils Robert, Jean-Louis Senon­, Nicolas Queloz, Pierre V. Tournier, Jean-Luc Viaux et Loick M. Villerbu­.


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  • Genre et travail migrant.
    Mondes atlantiques, XIXe-XXe siècles

    Genre et travail migrant. Manuela Martini, Philippe Rygiel

    Accompagnatrices passives d’hommes aux activités variées, gardiennes des codes et des valeurs des sociétés d’origine, les migrantes du passé ont été souvent dépeintes comme des épouses, des filles ou des mères confinées à la sphère domestique. Les portraits de femmes migrantes rassemblés ici ont pour premier mérite de montrer que cette image ne fut jamais qu’un mythe. De la Bretonne qui gagnait le Paris du XIXe  siècle, aux infirmières venant des Caraïbes, des Chinoises qui s’implantent en France aux Irlandaises installées à Québec, toutes travaillent, au sein du ménage comme à l’extérieur de celui-ci.
    Les formes genrées du travail immigré ne sont cependant jamais tout à fait les mêmes. Et empruntant à la sociologie ou à l’anthropologie, les historiens reconnus qui nous font ici part de leurs travaux s’interrogent sur les formes, le sens et les conditions de celui-ci. Le travail salarié est-il toujours pour la femme migrante la condition de son autonomie ? Favorise-t-il­ une redistribution des rôles au sein de la famille ? Et comment comprendre, sur la longue durée, à la fois les formes pérennes du travail féminin migrant et ses transformations récentes ?
    Ce recueil en effet, qui intéressera les spécialistes des questions d’immigration, permet aussi à tous de mieux percevoir les gestes des hommes et des femmes qui permettent nos sociétés contemporaines.

     

     

    sous la direction de
    Manuela Martini et Philippe Rygiel

     

    Publibook, 2009
    coll. « Sciences Humaines et Sociales, sciences sociales », 198 p.

     


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  • L’antisémitisme à gauche.
    Histoire d’un paradoxe, de 1830 à nos jours
     

    L’antisémitisme à gauche. Michel Dreyfus

    La Découverte, 2009, rééd. 2011
    346 p.

    Depuis le début des années 2000, en lien avec les événements du Proche-Orient, on a vu se développer en France l’idée selon laquelle la gauche serait la principale responsable de la recrudescence d’actes antisémites. Cette vision est excessive et injustifiée, mais elle traduit un certain malaise. Existe-t-il ou a-t-il existé un antisémitisme spécifique à la gauche ? Longtemps négligée par les historiens, cette question délicate est traitée pour la première fois dans cet ouvrage extrêmement documenté, qui retrace l’histoire des positions de la gauche française vis-à-vis de l’antisémitisme sur deux siècles.
    Des débuts de la révolution industrielle à nos jours, toutes les composantes de la gauche ont tenu des propos antisémites, mais sous des formes très différentes dans l’espace et dans le temps. À l’antisémitisme économique associant les Juifs au capitalisme, exprimé par de nombreux socialistes au xixe siècle, s’est ajouté un antisémitisme racial et xénophobe à partir des années 1880. Au lendemain de l’affaire Dreyfus, tournant fondamental, l’antisémitisme n’est plus revendiqué ouvertement dans les rangs de la gauche. Mais il n’y disparaît pas pour autant et on le voit encore insidieusement à l’œuvre, dans l’entre-deux-guerres, à la SFIO et chez les pacifistes, parfois au sein du Parti communiste, puis, après guerre, à l’ultragauche, sous la forme du négationnisme.
    Une plongée historique passionnante, qui intéressera tous ceux que préoccupe cette question douloureuse – et en particulier les lecteurs de gauche, pour rester vigilants contre un danger toujours possible.


    Fenêtre sur : un livre de Michel Dreyfus... par CentreHistoireSociale


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  • La guerre d’indépendance des Algériens, 1954-1962

    La guerre d’indépendance des Algériens, Raphaëlle Branche, Charles-Robert Ageron, Emmanuel Blanchard, Omar Carlier, Stéphanie Chauvin, Malika Rahal, Benjamin Stora, Sylvie Thénault, Laure Pitti

    Pour la première fois, un ouvrage présente la guerre d’Algérie à des lecteurs français en se situant de l’autre côté : du point de vue des Algériens. Il s’agit de comprendre ce que fut cette « guerre d’indépendance » pour ceux qui l’ont faite ou au nom de qui la guerre fut menée. En prenant d’abord la mesure de la diversité des attitudes algériennes, alors même que le Front de libération nationale prétendait parler au nom du peuple entier.
    Les lecteurs pourront aussi comprendre comment la mécanique impitoyable de la guerre a peu à peu réduit la réalité à une opposition binaire, intimant à chacun de choisir son camp. Ainsi est devenue de plus en plus intenable la position des personnes « entre-deux ». Certains n’hésitèrent pas à assassiner ces passeurs qui témoignaient qu’une autre relation était possible entre Français et Algériens.
    Redécouvrir cette histoire, c’est aussi mieux cerner ce que fut l’Algérie française et mesurer comment l’ombre de la guerre pèse encore sur les relations entre l’Algérie et la France.
    Avec Charles-Robert Ageron, Emmanuel Blanchard, Omar Carlier, Stéphanie Chauvin, François-Xavier­ Hautreux, James R. House, Neil MacMaster, Chantal Morelle, Guy Pervillé, Laure Pitti, Malika Rahal, Benjamin Stora et Sylvie Thénault.

     
    présenté par  Raphaëlle Branche,  Perrin, 2009, coll. « Tempus », 356 p


    Extrait d'une chronique de La Cliothèque   http://clio-cr.clionautes.org/la-guerre-d-independance-des-algeriens-1954-1962.html :

    Chronique de Gérard Buono (clionautes)
    extrait : "Le premier apport directement utile pour les enseignants est la présentation de Raphaëlle Branche. En une douzaine de pages très
    denses, elle propose en effet une synthèse excellente, avec une périodisation argumentée, qui, sans négliger les racines et les
    implications du conflit en métropole, contient déjà ce qu'on peut concevoir comme le parti pris d'ensemble : un renversement de
    l'angle d'analyse. Il s'agit en effet de la guerre d'indépendance des algériens, et non pas de la « Guerre d'Algérie », encore moins
    des « évènements d'Algérie ». Comment les algériens eux-mêmes ont-ils vécu, agi, souffert, combattu, et « comment sont-ils
    devenus algériens » ? L'objectif est de tenter de comprendre ce conflit « au ras du sol », de comprendre comment le passage de
    l'Algérie française à l'Algérie indépendante se traduit au quotidien, en particulier en termes d'identité pour les populations
    directement concernées.
    Cette introduction ouvre une somme de quatorze contributions, qu'on ne pourrait toutes présenter ici en détail, mais qui apportent
    toutes quelque chose d'intéressant.
    Plusieurs traitent plutôt de la situation en amont, des racines et de la gestation du mouvement nationaliste algérien.
    Omar Carlier examine le rôle de l'Étoile Nord-africaine et de son leader charismatique Messali Hadj au sein de l'émigration
    algérienne en métropole avant la seconde guerre mondiale. Et de la place donnée (retirée ?) à ce mouvement majeur dans le
    discours historique de l'Etat algérien aujourd'hui. Entre mythe et occultation, l'Etoile nord-africaine, pourtant première
    association politique autonome, aux source du nationalisme algérien, peine à trouver une place dans l'histoire officielle en
    Algérie. La contribution de Benjamin Stora emprunte le même chemin de réflexion sur les conditions dans lesquelles se fait l'histoire. En s'engageant dans la rédaction d'une biographie de Messali Hadj, puis d'un vaste Dictionnaire biographique (de 600 militants nationalistes), Benjamin Stora est arrivé à une réflexion plus générale sur les origines sociales des acteurs principaux : ceux de l'avant-garde, mais aussi le rôle des élites rurales, des « bourgeois de village » et des ouvriers agricoles. Et il tente d'expliquer la sous représentation des paysans dans les instances dirigeantes du nationalisme par la répression coloniale, le poids de l'islam, le quadrillage des campagnes par un réseau de notables acquis à la présence française, ou encore le déficit de formation des militants paysans au sein des formations nationalistes.
    Guy Pervillé essaie aussi de creuser la question des élites algériennes, et de leurs origines sociales et de leur formation. Les composantes politiques du nationalisme algérien (Malika Rahal traite de la place des réformistes) ou les apports personnels (Sylvie Thénault évoque la figure de l'instituteur et écrivain Mouloud Feraoun, assassiné en 1962 par un commando de l'OAS, et de sa relation complexe avec la question des rapports entre la France et l'Algérie).
    Si cet ouvrage s'efforce de renverser le point de vue, en se situant du côté algérien de la guerre d'indépendance, la complaisance n'est pas de mise : la diversité des attitudes au sein de la population algérienne est prise en compte, mais aussi les pires excès ne sont pas passés sous silence. "

    La suite de la chronique de Gérard Buono (4 pages) est à lire sur  © La Cliothèque

     


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  • La fabrique d’une génération.
    Georges Valero, postier, militant et écrivain


    La fabrique d’une génération.  Georges Valero, postier, militant et écrivain. Christian ChevandierChristian Chevandier

    Né au temps du Front populaire, Georges Valero grandit dans un des quartiers les plus déshérités de l’agglomération lyonnaise. Soldat en Algérie, il se lance clandestinement dans la rédaction d’un roman antimilitariste. L’écriture devient alors un élément essentiel de son existence, tout comme le militantisme au sein d’une gauche révolutionnaire. Il s’y engage très tôt et est confronté aux soubresauts de l’histoire dans la deuxième moitié du xxe siècle : les luttes anticoloniales, le communisme, Mai 1968, le syndicalisme autogestionnaire, l’anarchie.
    Fils d’ouvriers immigrés, Valero entretient un rapport très fort à la culture. Il écrit dans les journaux lycéens, met en place à Lyon le ciné-club de la CGT dans les années 1960, fait venir le théâtre de la Cité dans son centre de tri occupé en Mai 68, participe à l’aventure des radios libres. Ses romans sont fortement imprégnés de cet engagement dans la cité, mais se révèlent également un témoignage sur un monde populaire où l’on peine à parler de soi à la première personne. En cela, au-delà de la figure de l’écrivain travailleur, c’est bien l’histoire d’une génération et d’un milieu, pour lesquels la culture se révélait émancipatrice, qui est ici retracée. Et l’attention portée aux années de formation, qui fait de cet ouvrage un rare récit d’une enfance et d’une jeunesse en milieu populaire, insiste bien sur ce qui se révèle la fabrique d’une génération.
    Curieux d’un monde qui lui semble poser des questions fort actuelles, Christian Chevandier est parti au début du XXIe  siècle à la recherche de son personnage, a parcouru les lieux que le romancier a fréquenté, a rencontré ceux qui furent ses proches, ses amis tout comme des collègues qui ne l’appréciaient que modérément. Praticien de la recherche historique, il a su découvrir des archives inédites : les manuscrits de Georges Valero, des correspondances, les archives syndicales, celles de la police et de l’armée, des papiers privés.

     Les Belles Lettres, 2009, 

    coll. « L’histoire de profil »
    434 p.

     


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  • Assainir l'agglomération parisienne.
    Histoire d'une politique publique interdépartementale de l'assainissement, XIXe-XXe siècles

    Assainir l'agglomération parisienne - Histoire d'une politique publique interdépartementale de l'assainissement, XIXe-XXe siècles - Emmanuel Bellanger avec la collaboration d'Éléonore Pineau

    Emmanuel Bellanger
    avec la collaboration d'Éléonore Pineau
    Dans un contexte, le nôtre, où l'environnement est affecté par l'impact séculaire de l'urbanisation et de l'industrialisation, l'assainissement de l'agglomération parisienne constitue un sujet d'étude historique de circonstance. Au tournant des XIXe et XXe siècles, le réseau d'égouts et les champs d'épandage de la capitale, qui s'étendent sur plus de 5000 hectares, se posent en modèle de la modernité urbaine. En banlieue, une autre réalité offre un spectacle de désolation. La Ville Lumière, étriquée depuis 1860 dans ses 105 km2, est accusée d'y avoir déversé ses immondices. Elle a fait fi de l'indignation des banlieusards sinistrés par la pollution. Elle les a mis devant le fait accompli jusqu'au moment où, enfin, à la veille de la Grande Guerre, elle a accepté de collaborer à l'assainissement de la banlieue…

     Éditions de l'Atelier, décembre 2010    270 x 245 mm • 351 pages illustrées 

    isbn : 978-2-7082-4156-5  prix : 30 €

     

    Assainir l'agglomération parisienne - Carrefour St Benoît, Paris - Entrée de l'égout St Germain, 1837, estampe

     Carrefour St Benoît, Paris - Entrée de l'égout St Germain, 1837, estampe
    Source Gallica, cliquer pour agrandir

     

    Assainir l'agglomération parisienne, 1854 Rats d'égout, estampe de Gustave Doré

    1854 Rats d'égout, estampe de Gustave Doré
    Source Gallica, cliquer pour agrandir

     

    Assainir l'agglomération parisienne, 1928 Les employés des P.T.T. posant des câbles de téléphone dans les égouts

     Assainir l'agglomération parisienne, 1928 Les employés des P.T.T. posant des câbles de téléphone dans les égouts
    Source Gallica, cliquer pour agrandir

     

    Assainir l'agglomération parisienne, Histoire d'une politique publique interdépartementale de l'assainissement - Les égouts, services d'assainissement

    Paris souterrain : les égouts
    Carte postale ND (Neurdein)
    Collection BIU Santé - Licence ouverte


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  • Sexes, genre et guerres (France, 1914-1945)

    Sexes, genre et guerres (France, 1914-1945). L. Capdevila, F. Rouquet, F. Virgili et Danièle VoldmanL. Capdevila, F. Rouquet, F. Virgili et Danièle Voldman

    En France, de 1914 à 1945, la guerre a obligé les femmes et les hommes à imaginer de nouvelles relations. Leurs représentations de la virilité et de la féminité se sont modifiées au fur et à mesure que les états-majors comme les pouvoirs publics, soucieux de les mobiliser, de les enrôler, de les surveiller, faisaient du sexe une affaire d’État. Centré sur la question des identités de genre, ce livre examine donc la transformation de la place des hommes et des femmes dans les dispositifs civils et militaires. Il analyse aussi comment les affaires privées du sexe ont été pensées et contrôlées par l’État. Enfin, il montre comment les individus ont réagi à cette évolution des identités masculines et féminines qui produit encore ses effets aujourd’hui.

    Petite bibliothèque Payot, 2e éd., 2010,
    382 p.


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  • Écrit du front. Lettres de Maurice Pensuet, 1915-1917

    Écrit du front. Lettres de Maurice Pensuet, 1915-1917Édition établie par
    Antoine Prost

    Alors que le dernier poilu a disparu, l’expérience des soldats de la Première Guerre mondiale ne cesse de nous fasciner. Maurice Pensuet a tout juste vingt ans lorsqu’il est mobilisé en 1915 comme soldat de 2e classe. Pendant vingt-sept mois de front, il écrit très régulièrement à ses parents. Issu d’un milieu modeste de commerçants d’une petite ville des bords de Loire il était apprenti horloger. Et par là même par la voix de ce « poilu comme les autres », c’est la majorité des jeunes hommes perdus dans la boucherie de la Grande Guerre qui se fait entendre. Jour après jour, il décrit son quotidien : désespoir, épuisement physique et moral mais aussi moments de joie partagés entre soldats. Car bien qu’il ne renâcle pas à monter à l’assaut, ce pacifiste comprend très vite que la guerre n’est pas près de finir. Il aspire alors à la bonne blessure, celle qui lui assurera la vie sauve sans l’amputer gravement.
    Ainsi les lettres de Maurice Pensuet à ses parents constituent un témoignage exceptionnel sur un aspect de la guerre mal connu : les rapports entre l’avant et l’arrière. Que pouvait écrire un poilu à ses parents ? Pouvait-il se faire comprendre ? Manifestement non, ou du moins pas complètement. Là réside sans doute la qualité majeure de cette correspondance, qui manifeste à la fois la profondeur de l’amour filial et l’étrangeté radicale de l’expérience du feu, et nous rend ce jeune soldat infiniment sympathique.

    Taillandier, 2010
    383 p.


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  • Histoire culturelle de la France au XXe  siècle

    Histoire culturelle de la France au XXe  siècle - Pascale GoetschelPascale Goetschel

    Qu’appelle-t-on « histoire culturelle » ? Comment s’est-elle constituée ? Quels domaines couvre-t-elle ? En quoi se distingue-t-elle de l’histoire des arts, de celle des idées, de celle des institutions culturelles ? Tout l’enjeu de ce dossier consiste à définir ce vaste espace historiographique dans sa cohérence et sa diversité, en s’appuyant sur des exemples aussi variés que la politique culturelle du Front populaire, l’évolution de la radio et de la télévision, la cinéphilie, l’histoire de la virilité ou celle de mythes nationaux tels que le Tour de France ou la Tour Eiffel.
    Ce dossier propose donc un panorama, non exhaustif – comment pourrait-il l’être ? –, d’un domaine qui constitue aujourd’hui l’un des champs les plus dynamiques de la recherche historique.

    La Documentation française, 2010
    65 p. illustrées

     

     


     Illustration audio

    L’histoire du théâtre à la télévision abordé par Pascale Goetschel lors d'une émission sur France Inter, émission le Grand Bain, du 14 juin 2014, extrait de 5 mn, où il est question de « Au théâtre ce soir » : 

    Pascale Goetschel :     

    Illustration sur le site de l'INA, "Au théâtre ce soir", diffusion télévisée ORTF du 22 décembre 1966 de la pièce "Interdit au public"

    Présentation de la pièce "Au théâtre ce soir", Interdit au public" : "Comédie sur les moeurs des gens de théâtre. La caméra glisse un oeil indiscret dans les coulisses et nous montre les mille petits drames précédant la création d'une pièce.Hervé Montagne, célèbre auteur du boulevard, est furieux : l'interprète principale de sa prochaine pièce annonce qu'elle attend un enfant et aucune comédienne n'est libre pour reprendre le rôle, à l'exception de Gabrielle Tristan, la meilleure de toutes. L'ennui est qu'Hervé et Gabrielle sont fâchés à mort... Autrefois mariés, ils divorcèrent avec fracas et ne s'adressent plus la parole depuis sept ans, bien qu'ils aient un fils de vingt ans, Pierre. La loi du théâtre sera-t-elle plus forte que les vieilles rancunes et les jalousies des comédiens ?". Générique
    réalisateur : Pierre Sabbagh   
    metteur en scène de théatre : Jean Le Poulain ;
    interprètes : Jean Le Poulain ; Maria Pacome ; Marthe Mercadier ; Jacques Ciron ; René Clermont ; Guy Michel ; Christine Chicoine ; Jean Marsan ; Jean Louis Broust ; Françoise Danell ;

    Pierre Sabbagh - Pascale Goetschel


     

    Pascale Goestchel dans la même émission (France Inter, le Grand Bain, 14 juin 2014 sur  L’histoire du théâtre à la télévision) au sujet cette fois des dramatiques à la télévision :

     

    Illustration sur le site de l'INA, "En votre âme et conscience", diffusion télévisée ORTF, du 12 septembre 1958, de "Un combat singulier ou l'affaire Beauvallon" 

    1958, de "Un combat singulier ou l'affaire Beauvallon" Le 26 mars 1846, aux assises de Rouen le procès de Jean Baptiste de Beauvallon, rédacteur au journal "Le Globe", fit grand bruit dans les milieux artistiques et littéraires de l'époque. Accusé d'avoir le 11 mars 1845, au cours d'un duel interdit par la loi, tué volontairement et avec préméditation Dujarrier, journaliste à "La Presse". Au nombre des principaux témoins, Alexandre DUMAS et Lola MONTÈS. Beauvallon avait-il voulu venger son honneur lors d'un duel qui a mal tourné ? Ou bien, comme le prétendait l'accusation, était-ce un meurtre soigneusement camouflé, un crime parfait ? Acquitté au terme d'un premier procès, Beauvallon fut finalement condamné à dix ans de réclusion pour faux témoignage à l'issue d'un second procès.

    Emission : En votre âme et conscience
    réalisateur : Jean Prat
    producteurs : Pierre Dumayet ; Pierre Desgraupes ; Claude Barma ;
    interprètes : Claude Laydu ; Bruno Cremer ; Jean Marie Robain ; Antoine Marin ; Pierre Asso ; André Chaumeau ; Yves Brainville ; Henri Nassiet ; Michel Trevieres ; Gib Grossac ; Alain Janey ; Tony Taffin ; Edgar Auzouville ; Samara De Cordova ;
    présentateur : Pierre Desgraupes ;


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  • Désirs de toit.
    Le logement entre désir et contrainte depuis la fin du XIXe  siècle

    Désirs de toit, Le logement entre désir et contrainte depuis la fin du XIXe  siècle. Danièle Voldmansous la direction de
    Danièle Voldman

    Créaphis, 2010
    coll. « Lieux habités - histoire urbaine »
    208 p.


    La jouissance d’un toit constitue l’une des pierres angulaires de notre société. Au début du XXIe  siècle, la crise du logement que l’on croyait réglée depuis les années 1970 semble être revenue. Les temps sont à nouveau marqués par l’introuvable équilibre entre une offre inadaptée et une demande jamais assouvie. Parce que le logement est à la fois marchandise, socle de la solidarité nationale, objet de désir comme de spéculation et de tentative de patrimonialisation, il ne peut quitter l’horizon des politiques comme celui de la vie quotidienne de chacun. Dans ce contexte tendu qui érode et banalise la « question du logement », un discours différent est-il possible ? Le pari de cet ouvrage est de revenir sur les contraintes et les attentes liées au logement pendant plus d’un siècle. L’observation sur la durée permet de faire le lien entre l’actualité immédiate et le temps plus long de l’histoire du logement en France depuis la fin du xixe siècle. Que nous disent, sur le logement ou sur son manque, la visibilité accrue des personnes à la rue ? L’occupation d’immeubles par des familles et des individus sans domicile ? Les hésitations du logement social ? L’actualité apparaît souvent irréductible à toute comparaison avec hier ou, au contraire, sommairement similaire avec tel ou tel repère devenu lieu commun, au détriment de logiques plus souterraines.
    Une réalité complexe dans laquelle contraintes, rêves et désirs restent toujours étroitement mêlés


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