• Ce que dit Charlie. Treize leçons d'histoire

    Ce que dit Charlie. Treize leçons d'histoire, par Pascal OryPascal Ory

    Paris, Gallimard,  sortie librairie : 2 janvier 2016
    coll. Le débat
    236 p.

    En janvier 2015, la France fut prise par surprise. Mais elle s'est, aussi, surprise elle-même. Aux deux massacres ont répondu des centaines de «marches républicaines», dont la polémique autour de ceux «qui n'étaient pas Charlie» n'a pas réussi à occulter la profonde signification politique.

    L'événement est entré dans l'histoire. Il est entré aussi dans la géo­graphie, sous le regard de l'étranger, lui-même témoin, acteur ou victime du drame.

    Drame, au reste, ou tragédie ? Le massacre à Charlie Hebdo a mis face à face deux radicalismes: une extrême gauche vieillissante et un extrémisme religieux pour l'instant en plein essor. Le massacre à l'Hyper Cacher a confirmé la violence d'une haine du Juif cultivée dans certains milieux « issus de l'immigration».

    On a déjà beaucoup parlé de Janvier 15. Et ce n'est pas près de finir. Ce qu'on essaye ici, c'est d'analyser ce qui s'est passé, ce qui se passe encore et, dans une certaine mesure, ce qui va se passer, au travers d'une douzaine de clés d'interprétation, qui vont de « Sidération » à Soumission, en passant par Liberté d'expression, Laïcité ou Religion (Guerre de).

    L'Histoire, «avec sa grande hache» (Georges Perec), a fait son travail. Un historien fait le sien.

    Si vous souhaitez feuilleter le livre, rendez vous à :

    http://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F161485.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf


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  • dédicaces et conférences de Catherine Rouvière pour son ouvrage Retourner à la terre

    Les femmes ou les silences de l’histoire, tel était le titre d’un ouvrage de Michelle Perrot qui a été, on le sait, une de celles – et plus rarement de ceux – qui ont, en France, inventé l’histoire des femmes. Mais s’il y a silence de l’histoire n’y a-t-il pas aussi, trop souvent, silence des archives ? Qu’en est-il des « femmes en archives » ? Et quel est le rôle respectif des hommes et des femmes dans la constitution des fonds ? Donatrices ou légatrices, veuves parfois « abusives », dit-on, ne se sont-elles pas effacées au profit des hommes en veillant à leur mémoire alors que la pareille ne leur était pas rendue ? Et qui sont les hommes qui ont veillé à la mémoire des femmes, sœurs, mères ou compagnes ? Quel est le sort réservé aux couples militants ? Une femme construit-elle sa mémoire autrement qu’un homme ? Un homme construit-il la mémoire d’une femme autrement que celle d’un homme ?
    Ces questions, qui ne sont évidemment pas atemporelles mais qu’il faudra poser en tenant compte de l’histoire des rapports de sexe, comme de l’histoire des professions d’archivistes et d’historien-ne-s irrigueront la journée genre de l’archive organisée le 11 février par le Centre d’histoire sociale du xxe siècle (CHS) et le Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale (Codhos). Il s’agira d’un domaine bien particulier, celui de l’histoire du militantisme : militantisme ouvrier où l’émancipation a été longtemps symbolisée par une figure prolétarienne généralement virile ; mais aussi militantisme féministe, qui s’est préoccupé dès longtemps de mémoire – pensons à la bibliothèque Marguerite Durand, du nom de sa fondatrice ou à l’encyclopédie féministe d’Hélène Brion, ou encore à la récente création d’Archives du féminisme, sans parler de divers dictionnaires. On attend de cette journée d’études, non pas des réponses définitives aux questions posées, ce qui serait illusoire et présomptueux, mais bien plutôt une lecture des archives du social en termes de genre.

     


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  • À l'initiative sociale
    Les grands combats de la MGEN

    À l'initiative socialeCharlotte Siney-Lange
    Presses du Châtelet, septembre 2015

    ean : 9782845926189
    prix : 19,95 €

    Les services de soins et d’accompagnement constituent l’une des pages blanches de l’histoire du mutualisme. Hormis les rares pistes de réflexion offertes par des spécialistes d’histoire sociale ou médicale, l’aventure de la politique médicosociale et sanitaire mutualiste restait à écrire.
    L’importance de ces établissements n’est pourtant plus à démontrer : considérées comme un secteur essentiel de l’activité mutualiste, ces quelque 2 700 structures, animées par 25 000 salariés, constituent le premier réseau de services de soins et d’accompagnement à but non lucratif français.
    Outre les remboursements de soins, la Mutualité est engagée depuis plus de cent ans dans une action sanitaire et sociale innovante, dont la MGEN (Mutuelle générale de l’Éducation nationale) représente un cas particulier. Créée en 1946, elle résulte de la fusion de cent trente sociétés de secours mutuels enseignantes apparues dès le milieu du XIXe siècle.
    Dans tous les domaines, la MGEN n’aura de cesse d’innover et de répondre aux besoins de catégories délaissées : malades mentaux, personnes handicapées, personnes âgées. Sa politique sociale, notamment en faveur des femmes, fait l’objet de réalisations inédites, souvent novatrices et susceptibles de faire évoluer les mœurs.
    Fruit de plusieurs années de recherche, ce livre retrace l’action médicosociale portée par les militants de la Mutualité enseignante, depuis la création du premier sanatorium des instituteurs, en 1906, jusqu’aux derniers établissements gérontologiques créés dans les années 1980.


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  • Le Maitron

    Le MaitronTome 11 (Ro-Ta)
    Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social de 1940 à mai 1968

    Sous la direction de Claude Pennetier et Paul Boulland

    La guerre, la Résistance, la reconstruction, la guerre froide, l’explosion du mouvement associatif, l’anticolonialisme, le féminisme, Mai 68… Á travers la biographie de milliers de militants connus et inconnus, ce tome 11 du Maitron, le plus grand dictionnaire biographique en langue française, continue de témoigner de l’histoire sociale pour la période charnière de 1940 à Mai 68.

    Ce nouveau volume, avant-dernier de la série actuelle du Maitron, qui en comportera douze, continue de faire avancer cet immense travail de recherche et cette audacieuse aventure éditoriale.

    Dans ce tome 11, vous découvrirez parmi les figures les plus connues, le mineur et syndicaliste Joseph Sauty, George Séguy, secrétaire général de la CGT, le syndicaliste emblématique de Mai 68, Jacques Sauvageot mais également des responsables politiques comme Michel Rocard, Yvette Roudy ou encore Alain Savary. Dans le corpus des écrivains, vous pourrez lire les notices de David Rousset et de Jorge Semprun, auteur essentiel sur l’univers concentrationnaire et la déportation, celle de Willy Ronis qui photographia le monde ouvrier, celle de Simone Signoret, un symbole de l’artiste engagée du XXe siècle… Ou encore Jean-Paul Sartre qui, tant par ses écrits que par ses actes, incarna la figure de l’intellectuel engagé d’une époque. Et bien d’autres encore.


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  • Journée d'étude - Guerre civile et dictature. Regards croisés sur l'histoire espagnole au 20e siècle

    organisée par Charlotte Vorms et Élodie Richard

    Journée d'étude - Guerre civile et dictature. Regards croisés sur l'histoire espagnole au 20e siècleS’appuyant sur la sortie du numéro 127 de Vingtième Siècle. Revue d’histoire consacrée aux effets des conflits de mémoire sur l’écriture de l’histoire en Espagne, cette journée d’étude a pour objet d’explorer les relations entre cette historiographie et les autres historiographies européennes.

    Les historiens espagnols ont longtemps souligné combien l’histoire de ce pays au 20e siècle s’écartait de celle du reste de l’Europe. L’Espagne ne participe à aucune des deux guerres mondiales et est gouvernée près de quarante ans par une dictature née dans le contexte des années 1930. Les historiens y ont vu un temps la confirmation de cette « exception espagnole », théorisée par les intellectuels de ce pays depuis la fin du 19e siècle. Depuis les années 1990 cependant, ils s’appliquent à réintégrer l’histoire de l’Espagne à celle de l’Europe, à laquelle elle est étroitement corrélée, de la croissance des années 1914-1918 aux évolutions de la dictature franquiste, en passant bien sûr par la guerre civile dont la dimension internationale n’a cessé d’être mise en évidence par les historiens.

    L’objectif de cette journée d’étude est d’interroger les modalités de cette articulation de l’historiographie espagnole à l’historiographie internationale, en s’intéressant à l’histoire de la guerre civile et du franquisme. Quelles sont les variations espagnoles des questions et des courants historiographiques sur les guerres et sur les dictatures ? Quels usages font les historiens travaillant sur l’Espagne de la comparaison internationale, et des emprunts méthodologiques et théoriques ? Quel est l’apport de l’intégration de l’histoire de la guerre civile espagnole et du franquisme à la compréhension de l’histoire de l’Europe au 20e siècle ?

    Télécharger « JE-Guerre civile et dictature-8 janvier 2016.pdf »


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  • La destruction de l'université française

    La destruction de l'université françaiseChristophe Granger

    Paris, La Fabrique éditions
    novembre 2015
    176 p.

    isbn : 978-2-35872-076-2
    prix : 13 €

     

    Économie du savoir : c'est sur cette notion que s'est enclenchée la débâcle actuelle de l'université. Le Conseil européen l'a dit en 2000 : l'université doit l'aire naître «une économie de la connaissance compétitive, facteur d'une croissance durable». La Banque mondiale de son côté préconise de privatiser le financement des universi­tés, de démanteler les «rigidités» salariales, d'ajuster la formation des étudiants aux besoins du marché du tra­vail et d'encourager la production de savoirs porteurs de débouchés commerciaux et d'innovation industrielle. Ces nouveaux objectifs signifient la fin de l'université telle qu'elle existait en France à la fin du XXe siècle: une institution indépendante où le contenu des enseignements et l'avancement dans les carrières relevaient de décisions prises entre pairs. Désormais, les universités sont contrô­lées par des conseils d'administration où siègent des patrons et des cadres de grandes entreprises. Les enseigne­ments sont des «offres de formation» ajustées aux besoins du marché du travail. Les recherches sont financées sur appel d'offres, en fonction des intérêts économiques privés. Désormais, clans une opacité voulue, la précarité s'est généralisée. Par dizaines de milliers, les enseignants-chercheurs sont contractuels, post-doctorants sans postes, auto-entrepreneurs vacataires payés à l'heure, chômeurs déguisés, voire travailleurs au noir.

    Dans le monde entier, du Chili à l'Angleterre en passant par le Canada, la Grèce ou la France, des étudiants et des précaires sont en lutte contre cette liquidation. Refusant de travailler dans des ruines, ils veulent faire naître une nouvelle forme de vie universitaire, collective, indépendante et joyeuse.

    Christophe Granger est historien, membre du Centre d'histoire sociale du XXe siècle (ParisI/CNRS). Il a notammenl publié Les Corps d'été (2009) et À quoi pensent les historiens ? (2013).

    sur le site de l'éditeur :
    L’université française est aujourd’hui la proie d’une destruction sans précédent. Les politiques de «réforme» ont soumis l’Université – recherche, enseignement, études, diplômes – aux intérêts de l’économie de marché. Les présidents d’université sont placés sous la coupe de conseils d’administration où doivent figurer des patrons et des cadres de grandes entreprises. Les enseignements sont devenus des « offres de formation » dont la valeur tient à leur ajustement aux « besoins du marché du travail ». Quant aux activités de recherche, elles relèvent, non plus des universitaires, mais des débouchés économiques privés. Enfin, sans que les étudiants (ou leurs parents) ne le soupçonnent, près de la moitié des universitaires qui officient aujourd’hui dans les amphithéâtres et les laboratoires du pays sont des précaires.

    Les luttes se sont multipliées ces dernières années contre la destruction de l’université. Elles disent le refus d’en habiter les ruines, la nécessité de reconstruire une université. Capable de faire naître une distance  critique à l’endroit du monde actuel et le désir de s’organiser contre lui.


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  • Retourner à la terre.
    L'utopie néo-rurale en Ardèche depuis les années 1960

    Retourner à la terreCatherine Rouvière
    préface Pascal Ory

    Rennes, Presses universitaires
    de Rennes, coll. "Histoire", septembre 2015
    500 p.

    isbn : 978-2-7535-4201-3
    prix : 25 €

    Pourquoi, à partir des années soixante, les espaces désertifiés du territoire français voient-ils arriver par vagues successives des populations urbaines désireuses de retourner à la terre ? Quels sont les ressorts de cette démarche empreinte d'utopie et qu'expriment-ils à l'égard de la société globale ? Comment s'effectuent la rencontre forcée puis l'acculturation entre anciens et nouveaux paysans ? Quels en sont les résultats aux échelles locale et nationale ?

    Pour répondre à ces questions, Catherine Rouvière, mobilisant des sources variées (presse, revues, sources administratives, statistiques et littéraires, documents audiovisuels, mémoires, témoignages et entretiens), étudie cette migration dans une perspective historique. Elle s'appuie sur l'exemple du département de l'Ardèche, dont le caractère à la fois pionnier et emblématique est mis en perspective par des comparaisons avec d'autres espaces d'implantation néo-rurale.

    Des précurseurs des années 1960 - tels Pierre Rabhi - aux « nouveaux autarciques » des années 2000, en passant par les marginaux et les communautés hippies de la vague post-soixante-huitarde, l'auteur analyse les profils et les motivations nettement différenciés de ces acteurs successifs. Au miroir du contexte politique et économique, elle dégage la signification de ce phénomène aux plans local et national.

    Elle montre que le « retour à la terre », réactivation du mythe agrarien né au xixe siècle, cristallise une mutation fondamentale de la société française et opère, par la confrontation entre des forces en gestation et d'autres en voie d'effacement, une mue civilisationnelle qui se diffuse par capillarité.

    Le livre étudie enfin comment ces marges sociales et territoriales ont anticipé les évolutions futures et ont constitué des lieux d'expérimentation multidimensionnelle revitalisante, contribuant à forger nombre de caractéristiques de la société actuelle.

    Catherine Rouvière, agrégée et docteure en histoire, est chercheuse associée au Centre d'Histoire Sociale du XXe siècle (Paris 1 Panthéon Sorbonne - CNRS). Ses recherches portent sur les marges créatives, les utopies du quotidien, les formes de mobilisation infra-politiques ainsi que sur les rapports ville-campagne.

     

    Un film a été produit par le CHS à l'occasion de la publication de cet ouvrage :


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  • Verdun 1916. 
    Une histoire franco-allemande de la bataille

    Verdun 1916Antoine Prost et Gerd Krumeich

    Paris, Tallandier, novembre 2015
    319 p., 5 cartes

    isbn : 979-10-210-1638-5
    prix : 20,90 €

    Du 21 février au 19 décembre 1916, les armées françaises et allemandes s’affrontent à Verdun. Écrite par deux grands historiens de la Grande Guerre, l’un allemand, l’autre français, cette histoire de la plus célèbre des batailles est la première à croiser les deux points de vue.Verdun a été la bataille la plus longue, la plus dévastatrice – 700 000 pertes, dont 300 000 morts– et la plus inhumaine de la Première Guerre mondiale : violence extrême des combats, souffrances inouïes des soldats sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire dérisoire.Cent ans plus tard, la bataille de Verdun interroge toujours autant les historiens. Pourquoi a-t-elle eu lieu et a-t-elle duré presque un an ? Comment s’expliquent les premiers succès allemands ? Pourquoi et comment les Français ont-ils résisté ? Pourquoi cette bataille a-t-elle dans la mémoire française un statut si exceptionnel ? Avec finesse et perspicacité, Antoine Prost et Gerd Krumeich s’unissent pour suivre les soldats et leurs chefs des deux côtés de la ligne de front. En décrivant avec minutie leur quotidien et en suivant l’évolution de l’opinion publique, de 1916 à nos jours, ils racontent comment s’est construit le « mythe » Verdun, jusqu’à devenir le symbole même de la Grande Guerre.


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  • Jean-Jacques de Félice, un avocat militant des droits de l'homme

    Jean-Jacques de Félice, un avocat militant des droits de l'hommedossier coordonné par Bassirou Barry, Liora Israël et Sylvie Thénault
    Matériaux pour l'histoire de notre temps, Bdic, n° 115-116, 1er trimestre 2015
    80 pages illustrées

    prix : 20 €

    Avocat, vice-président de la LDH (de 1983 à 1986, et membre du comité central de la LDH), Jean-Jacques de Félice fut aussi avocat du FLN, de militants indépendantistes kanaks ou de militants des "sans" (Droit au logement...). Comme bien d’autres militants, Jean-Jacques de Félice avait le souci de mettre ses archives à la disposition des chercheurs et il a choisi de les déposer à la BDIC. Sources documentaires complémentaires des archives publiques émanant de l’Etat, elles éclairent l’histoire politique du temps présent, depuis la période de la guerre d’indépendance algérienne, du point de vue d’un acteur…

    Télécharger « De Félice - introduction.pdf »

     

     

    Film CHS 

    A l'occasion de la sortie du numéro de  la revue "Matériaux pour l'histoire de notre temps" (BDIC, 2015), les historiennes Sylvie Thénault et Liora Israël, et l'archiviste, Bassirou Barry, développent quelques thématiques autours du parcours de l'avocat militant des droits de l'homme, décédé en 2008, Jean-Jacques de Félice :

    Avocat de militants du FLN (dont Ben Bella) durant la guerre d'Algérie, avocat d'une figure de la lutte anti-apartheid, comme Nelson Mandela, avocat de leaders indépendantistes kanaks, comme Jean-Marie Tjibaou, ou avocat de terroristes d'extrême-gauche des années 1970 (Brigades Rouges, Bande à Baader), Jean-Jacques de Félice était par ailleurs avocat des militants de la non violence, en particuliers des objecteurs de conscience.

    De nombreux extraits d'entretiens réalisés du vivant de l'avocat alternent avec les analyses des historiennes relatives à ces apparents paradoxes. Outre la question de la guerre d'Algérie et de la violence politique, le sens de l'engagement par le biais du droit est également questionné : le droit "chiffon de papier", ou le droit comme une arme de lutte ? 

    Des expériences comme celle du "Mouvement d'action judiciaire" qui regroupait des juristes comme J.J. de Félice, Henri Leclerc, Irène Terrel ou Michel Tubiana sont abordées ainsi que la question de la désobéissance civile, de la mobilisation sur le plateau du Larzac et de combats des années 2000, de l'emprisonnement de José Bové aux actions pour le droit au logement (occupation de l'immeuble de la rue du dragon, avec l'Abbé Pierre).

    Les droits de l'homme, sont  un fil conducteur de tous ces engagements (Jean-Jacques de Félice fut vice-président de la LDH), sans compter des motivations plus personnelles, comme les croyances religieuses (l'éducation protestante de l'avocat le rapprochait d'une certaine façon de militants du FLN pour qui les convictions religieuses musulmanes étaient importantes).

    L'importance des archives de Jean-Jacques de Félice est soulignée dans ce film par les historiennes, tandis que l'archiviste de la BDIC remercie l'entourage de J.J. de Félice et en particulier son épouse, l'avocate Irène Terrel (dont une séquence montre un engagement du même ordre que celui de Jean-Jacqes de Félice, dans l'affaire de Tarnac).


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  • Le syndrome de 1940
    Un trou noir mémoriel ?

    Le syndrome de 1940. Un trou noir mémoriel ?sous la direction de Gilles Vergnon et Yves Santamaria
    Paris, Riveneuve éditions, juillet 2015
    coll. « Actes académiques »

    isbn : 978-2-36013-302-4
    prix : 24 €

    Mai-juin 1940 est la défaite militaire la plus traumatique de l’histoire de la France contemporaine. Elle a fait l’objet d’une abondante production historiographique, en France comme à l’étranger. Les conclusions sont généralement nuancées sur les raisons de l’effondrement, même si des désaccords subsistent entre historiens sur la possibilité d’une « histoire alternative ». Mais, à la différence des travaux sur le régime de Vichy, voire sur la Résistance, ces conclusions n’ont jamais pu vraiment s’acculturer dans la société française. La mémoire de 1940, peu chargée d’histoire, reste peuplée de lieux communs forgés pour certains dès 1940 : des soldats lâches, au minimum peu combatifs, conduits par des chefs stupides ou incompétents ; tels sont présentés les faits dans les films de La 7e Compagnie.

    Le présent ouvrage analyse cette faiblesse de la parole publique sur la défaite. Il étudie les différents canaux mémoriels (politiques, étatiques, associatifs, religieux, littéraires) qui ont participé dès 1940 à la constitution de cette « légende noire » qui a eu des incidences redoutables sur l’image du pays et sur « l’estime de soi » des Français.


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