• Inventer le Grand ParisInventer le Grand Paris – IPG
    Histoire croisée des métropoles

    Le projet « Inventer le Grand Paris » a pris forme en 2012 à l’initiative d’un groupe d’enseignants-chercheurs issus d’écoles d’architecture, de paysage, d’urbanisme et de laboratoires de sciences humaines et sociales autour du centenaire du rapport Poëte/Bonnier (1913-2013).

    Interroger l’histoire du Grand Paris
    comme concept métropolitain

    Une démarche scientifique ouverte

    Interroger l’histoire du Grand Paris
    par les humanités digitales

    L’ouverture du site Inventer le Grand Paris au printemps 2017 marque la volonté de pérenniser l’action entreprise depuis plusieurs années tout en la prolongeant. Elle doit permettre un large accès aux travaux déjà réalisés, mais aussi susciter des recherches futures en mettant à disposition des matériaux et des outils de recherche, toujours dans une perspective internationale croisée.

    La vocation du site n’est pas encyclopédique et ne vise pas à constituer une base de données exhaustive du Grand Paris sur le modèle des big datas. Il ne s’agit pas non plus de fixer une histoire officielle et définitive du projet métropolitain. Issu du travail d’un collectif de chercheurs qui lui même se pose des questions, le site entend offrir des approches problématisées approfondies selon une démarche scientifique afin de participer à la construction de l’histoire du Grand Paris. La forme d’un site internet permet cette approche progressive et cumulative.

    Les sections du site ont donc été pensées dans cet esprit :

    la section panorama(s) historique(s) propose de construire un premier état des savoirs du l’histoire du Grand Paris autour de quatre moments historiques par la mise en ligne des travaux issus des rencontres internationales IGP (2013-2016), amenés à être ultérieurement complétés par d’autres contributions.
    avec les actes du colloque 2013 fichiers pdf à télécharger 
    et les actes des colloques 2014, 2015 et 2016 en cours d'édition

    Inventer le Grand Paris

    • la section chantiers de recherche quant à elle entend publier la diversité des travaux actuels sur le Grand Paris et sur les métropoles, ainsi que les nouveaux chantiers de recherche et manifestations organisées par IGP.
    • la section corpus vise à donner accès à des documents d’archive majeurs de l’histoire du Grand Paris, accompagnés d’un travail scientifique mené par le collectif.

    Inventer le Grand Paris

    • Enfin, des instruments de recherche sont proposés pour faciliter la découverte de l’histoire du Grand Paris et des métropoles.

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  • L'Exceptionnel  destin de
    la garçonne et l'assassin


    En novembre 2012 – date de création du blog – nous annoncions  la parution du livre de Danièle Voldman et Fabrice Virgili, chez Payot fin 2011. 

    Paris 1911. Paul Grappe et Louise Landy s'aiment et se marient. Survient la guerre. Paul déserte, se travestit en femme pour ne pas être arrêté et, pendant dix ans, aux yeux de tous, vit avec Louise sous l'identité de Suzanne Landgard. Il entraîne son épouse dans de multiples jeux sexuels et acquiert même une petite notoriété en étant l'une des premières «femmes» à sauter en parachute. En 1925, avec l'amnistie, Suzanne redevient Paul. Pour le couple, les choses commencent alors à se gâter...
    À partir d'archives étonnantes (photos, lettres, journaux intimes, documents judiciaires), Fabrice Virgili et Danièle Voldman racontent la très curieuse – et tragique – histoire de Paul et Louise, une histoire qui brasse les questions des traumatismes de guerre, du travestissement, de l'homosexualité, des «troubles dans le genre», de la virilité, des violences conjugales et de la complexité des sentiments amoureux.

    ce livre inspira Chloé Cruchaudet en 2013, qui réalisa chez Delcourt Mauvais genre. Bande dessinée récompensée de multiple fois (prix Landerneau, meilleur livre pour le magazine Lire, coup de cœur au festival BD de Saint-Malo, prix de la critique ACBD et prix du public Culture au festival d'Angoulême… 

    Nos années folles Nos années folles

     

    Ne manquait au fabuleux destin que sa traduction cinématographique.

    C'est chose faite puisque André Téchiné s'est à son tour emparé de l'histoire dans son dernier opus intitulé.  

    Nos années folles

    Nos années folles

    avec Céline Sallette dans le rôle de Louise et, dans celui de Paul Grappe, Pierre Deladonchamps.

    Le film sera présenté dans quelques jours au Festival de Cannes 2017. La sortie en salle en septembre.

    synopsis : La véritable histoire de Paul qui, après deux années au front, se mutile et déserte. Pour le cacher, son épouse Louise le travestit en femme. Dans le Paris des Années Folles, il devient Suzanne. En 1925, enfin amnistié, Suzanne tentera de redevenir Paul…


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  • Le souffle d'octobre 1917 
    L'engagement des communistes français

    Le souffle d'octobre 1917.  L'engagement des communistes françaisBernard Pudal et Claude Pennetier

    Les Éditions de l'Atelier, mars 2017
    383 p.

    isbn 978-2-7082-4519-8
    prix : 25 €

    lien vers l'éditeur

    Il y a cent ans, la révolution russe d’Octobre 1917 générait une espérance planétaire. Pourquoi, portés par le souffle de cet événement, des centaines de millions de personnes ont-elles cru au communisme ? Se distinguant des interprétations de François Furet (une illusion) et de Stéphane Courtois (un système criminogène), cet ouvrage, basé sur les autobiographies de communistes français, révèle les motivations singulières de militants convaincus par la révolution bolchévique et analyse ce que fut ce système : un nouveau type de pouvoir basé sur la domination d’une élite issue du peuple.

    Qui étaient ceux qui ont cru à cette révolution d'Octobre 1917 qui allait bouleverser le cours du XXème siècle ? Alors que la Première Guerre mondiale signe par les dizaines de millions de victimes qu'elle génère l'échec d'un vieux monde, un nouveau pouvoir se réclamant du peuple et de la classe ouvrière se met en place en Russie. L'événement ébranle le mouvement socialiste, les courants anarchistes, le syndicalisme, le monde intellectuel. Chacun doit prendre parti. En France, une majorité de la Section française de l'Internationale ouvrière prend fait et cause pour le communisme, la CGT se scinde. On connaît bien les débats auxquels donnèrent lieu ces partitions, on connaît peu en revanche les motivations personnelles de ceux qui épousèrent la cause de cette révolution inédite. Provenaient-ils tous des mêmes sphères idéologiques ? Pourquoi un paysan, un métallurgiste, une ouvrière illettrée, un anarchiste, un catholique, une juive, un" indigène" algérien, un philosophe, un écrivain se retrouvent-ils tous, à un moment de leur vie, séduits par la nouvelle espérance née d'Octobre 17 ?En retraçant leurs itinéraires, grâce à leur autobiographie, exercice obligatoire pour entrer au Parti communiste, Bernard Pudal et Claude Pennetier, co-auteurs du Siècle des communismes (Atelier, 2000), mettent en évidence les motivations multiples d'hommes et de femmes qui ont décidé de vouer leur existence au Parti de la Révolution d'Octobre. On découvre ainsi, au fil des autobiographies, la diversité des ressorts sociaux et intimes de ces adhésions, leur étonnante singularité en même temps que le poids de la discipline que leur impose un système politique inédit. Le récit et l'analyse fouillée de ces trajectoires communistes provenant des horizons sociaux et idéologiques les plus divers permet de jeter un regard nouveau sur ce que fut le système communiste. Non pas seulement un système essentiellement motivé par l'élimination physique des ennemis de classe ni une simple illusion, mais une biocratie : un système reposant sur le pouvoir d'une élite issue du peuple.

     


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  • La saison des apparences
    Naissance des corps d'été

    La saison des apparences. Naissance des corps d'étéChristophe Granger

    Paris, Anamosa, avril 2017
    360 pages

    isbn 979-10-95772-20-0
    prix : 19,50 €

    Télécharger « CP_SaisonApparences.pdf »

    Le burkini a fait rejouer une longue histoire : celle des corps, des postures et des dévoilements qui conviennent à la saison estivale. C’est cette palpitante histoire que recompose ce livre, réédition revue et augmentée d’un quasi classique : celle qui a vu les Français apprendre à vivre l’été avec leur corps pour personnage principal.

    C’est l’histoire de l’été et des corps qui vont avec, allongés, dénudés, offerts au soleil. En France, elle se noue entre 1920 et 1960. Alors s’impose un répertoire proprement estival de gestes et de postures légitimes. Alors les édits changeants de la silhouette, le bronzage, l’horizontalité publique et le périmètre capricieux des dévoilements inventent, à échelle d’hommes et de femmes, de nouveaux savoir-faire et de nouvelles exclusions. Mais ce n’est pas tout. Dans la levée des accoutumances, les corps d’été ont des allures de civilisation suspendue. Ils font exister un pli annuel des rapports au monde, qui sacralise le retour à la simplicité, la variation des expériences et des identités. Cette morale des corps d’été est travaillée de jeux sociaux considérables. De résistances, aussi, et de liesses punitives, qui, oubliées depuis (ou presque), ont pourtant viscéralement tourmenté l’avènement de cette variation saisonnière des manières d’être. Il y a peu, la question du burkini a réactivé ces débats anciens, soulignant de nouveau les tiraillements sociaux qui entourent nos corps.

    Christophe Granger est historien, membre du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (CNRS/Paris-1). Il est notamment l’auteur de La Destruction de l’université française (2015), Le Vase de Soissons n’existe pas (avec Victoria Vanneau, 2013), À quoi pensent les historiens ? (dir., 2013).


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  • Genre de l’archive
    Constitution et transmission des mémoires militantes

    Genre de l’archive.  Constitution et transmission des mémoires militantessous la direction de Françoise Blum

    Codhos éditions, mars 2017
    167 p. illustrées

    isbn 2-9517903-3-3
    prix 12 €
    disponible au CHS du XXe siècle, 9, rue Malher, 75004 Paris

    « Y a-t-il donc un silence des sources sur les femmes ? 

    Leurs traces s’effacent-elles plus vite que celles de leurs compagnons, faute d’estime, de recueil, de soin, de transmission ? La différence des sexes, et leur hiérarchie, marquent-elles la constitution des bibliothèques et surtout des archives, publiques et privées ? Le mouvement social a-t-il, de ce point de vue, créé sinon une rupture, du moins provoqué une brèche ? ». 

    Cette question posée par Michelle Perrot est au cœur de ce volume qui rassemble les actes remaniés et augmentés d’une journée d’études organisée conjointement par le Centre d’histoire sociale du xxe siècle (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne /CNRS) et le Codhos (Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale) sur le Genre 

    de l’archive, en février 2016. Ce n’était pas la première initiative sur cette thématique mais l’analyse portait lors de cette journée sur un type bien particulier d’archives, celles constituées 

    ou léguées par des militant-e-s des mouvements ouvriers et sociaux. Le sous-titre de ce volume est à cet égard explicite : constitution et transmission des mémoires militantes. C’est là le terrain du Codhos, qui regroupe plus de 40 centres de documentation, bibliothèques et archives, privés ou publics. 

    Le réseau, constitué en 2000 à partir d’un noyau originel de centres de documentation partisans et syndicaux s’est élargi jusqu’à couvrir un prisme documentaire militant beaucoup plus large, dont témoigne par exemple l’adhésion de l’association Archives du féminisme. Chercheur-e-s et archivistes unissent donc ici leurs efforts pour interroger l’archive au prisme du genre dans le domaine particulier du mouvement social.

    Contributeurs : Colette Avrane, Françoise Blum, Marie-Geneviève Dezès, Lucie Guesnier, Eric Lafon, Isabelle Lassignardie, Alicia Leon Y Barella, Michelle Perrot, Julien Pomart, Marine Rouch, Rossana Vaccaro, Julie Verlaine, Annette Wieviorka


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  • Regards sur la France
    d'hier à d'aujourd'hui

    PasRegards sur la France d'hier à d'aujourd'hui, Pascale Goetschel et aliicale Goetschel, Dominique Borne, Olivier Feiertag
    Magali Reghezza-Zitt

    Paris, La Documentation française, mars 2017
    coll. « Doc' en poche – Regard d'expert »
    207 pages illlustrées, coul.

    isbn : 978-2-11-145279-4
    issn : 2270-6852
    prix : 9,90 €

    Les années électorales peuvent être l'occasion de considérer un pays d'un œil différent. Pour l'historien ou le géographe, regarder la France, c'est d'abord la replacer dans le temps long mais aussi dans les différents territoires – du local au global – au sein desquels elle s'inscrit. En un mot, c'est chercher à considérer diverses échelles, temporelles et spatiales.

    Les quatre approches complémentaires réunies dans ce volume s'y attachent en adop­tant des perspectives multiples: historiographique, culturelle, économique, géographique. Pour faire de vous un spécialiste, « Regard d'expert » vous offre un panorama complet sur ce sujet.

    Dominique Borne, historien ; Olivier Feiertag, professeur d'histoire éco­nomique à l'université de Rouen ; Pascale Goetschel, maître de conférences HDR à l'université Paris 1 - Panthéon Sorbonne ; Magali Reghezza-Zitt maître de conférences en géographie à l'École normale supérieure.


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  • Policing in Colonial Empires.
    Cases, Connections, Boundaries (ca. 1850–1970)

    Emmanuel Blanchard, Marieke Bloembergen, 
    Amandine Lauro (eds.)

    Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2017
    coll. « Outre-Mers, vol. 6 »
    253 p.

    isbn : 978-2-8076
    ebook -isbn : 978-2-8076-0065-2
    prix : 40 €

    lien vers l'éditeur

    Colonial security strategies and the postcolonial vestiges they left both in the global South and in former metropoles have recently attracted renewed academic attention.

    Policing in Colonial Empires is a collection of essays reflecting current, ongoing research and exploring the multifaceted dynamics of policing in colonial societies over the past two centuries. Spanning several continents and colonial contexts (some of them liminal or little-explored), the book examines the limits and legitimacies of the functioning of colonial policing.

    Addressing issues such as collaboration, coercion, violence, race, and intelligence, the collected works ask what exactly was colonial about colonial policing. Together, the contributors point out the complex nature of colonial law and order maintenance, and provide insights on histories that might reflect the legacies of its many variants.

    With Contributions by Emmanuel Blanchard Marieke Bloembergen Amandine Lauro Benoit Henriet Mark Doyle Martin Thomas Melissa Anderson Valentin Chémery • Robert Whitaker SŅren Rud Sinae Hyun Sandra Araújo

     

     


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  • Le syndicalisme à l'épreuve de la Première Guerre mondiale

    sous la direction de Jean-Louis Robert
    en collaboration avec David Chaurand

    Rennes, PUR, février 2017
    coll. « Pour une histoire du travail»
    16,5 x 24 cm ; 392 p.

    isbn: 978-2-7535-5186-2
    prix : 26,00 €

    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4304

    On ne peut penser la Première Guerre mondiale en igorant ce qui rut une conséquence fondamentale de celle-ci : l'essor considérable du syndicalisme dans le monde, son rôle accru dans les rapports sociaux ou les décisions des états. Vient, dès la deuxième moitié de la guerre, le temps où le syndicalisme est une puissance incontournable, reflet aussi de la force symbolique de la classe ouvrière.

    Le syndicalisme sort grandi de la guerre. En ce sens il est un marqueur décisif de l'évolution des sociétés en guerre, mais aussi des perspectives de reconstruction à court et à long terme. Il est porteur d'une modernité dont les traces se retrouvent dans l'organisation internationale du travail, dans les programmes économiques et sociaux qui se développent dans tous les pays du monde (sous des modèles très différents certes) au xx° siècle. La question d'une actualité de cette démarche est au cœur des rapports sociaux et du nouveau développement économique des sociétés mondialisées.

    Ce livre fait apparaître que le syndicalisme de la Grande Guerre est un formidable laboratoire d'anticipation économique et sociale.


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  • Histoire de l'économie sociale
    De la Grande guerre à nos jours

    Histoire de l'économie socialeMichel Dreyfus

    Rennes, Presses universitaires de Rennes
    coll. « Économie et Société », février 2017
    263 pages

    isbn 978-2-7535-5198-5
    prix : 22 €

     La rédaction de la loi sur l'économie sociale et solidaire (2014) a suscité de nombreux débats qui montrent la difficulté à définir cette notion. L'économie sociale prend son envol à la fin des années 1970, puis l'économie sociale et solidaire émerge deux décennies plus tard. Elles reposent sur trois mouvements fort anciens : les sociétés de secours mutuels et les coopératives apparues dans les années 1830, ainsi que les associations à la fin du XIXe siècle. Mutuelles et coopératives commencent alors à se structurer à l'échelle nationale ; de leur côté, les associations restent dispersées. Ces trois mouvements n'ont aucun lien à l'heure où la notion d'économie sociale, défendue par des penseurs les plus divers, progresse. Mais la Grande Guerre introduit une rupture : l'économie sociale disparaît complètement de la scène. Dés lors, associations, coopératives et mutuelles poursuivent leur développement avec discrétion, au moment où l'Etat joue un rôle croissant dans l'économique et le social. Les trois mouvements restent à l'arrière plan de la scène à la Libération et durant les Trente Glorieuses ; ils n'en continuent pas moins leur marche en avant. Puis on assiste au retour de l'économie sociale en raison du rapprochement esquissé à partir des années 1970 entre les trois mouvements. Le recul de l'Etat, sensible une décennie plus tard, favorise cette évolution qui va se poursuivre jusqu'à nos jours. Ce livre retrace l'histoire de ces trois mouvements ainsi que celle, beaucoup plus récente, des fondations, quatrième composante de l'économie sociale et solidaire. Il étudie les modalités de leur rapprochement à la veille de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Il décrit leur implantation dans différents groupes sociaux et professionnels. Il examine les modalités de leur rapport au politique qui se pose tout au long de cette histoire. Il s'interroge enfin sur le projet de l'ESS aujourd'hui : prend-elle en charge des besoins sociaux que l'Etat est de moins capable d'assumer ou bien esquisse-t-elle un autre modèle de société ?


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  • Ivry Banlieue rouge.
    Capitale du communisme français - XXe siècle

    Ivry Banlieue rouge. Capitale du communisme français - XXe siècleEmmanuel Bellanger

    Grâne, Créaphis éditions, février 2017
    552 pages • 146 figures 

    isbn : 2-978-2354-281090
    prix : 35 €

    lien vers l'éditeur

    Ivry-sur-Seine peut se prévaloir d’un héritage et d’une longévité politiques auxquels peu de villes de son importance et de son aura symbolique peuvent prétendre. Son histoire contemporaine fait écho à l’expérience du socialisme municipal et de la banlieue rouge, communiste et industrielle, qui, au cours du xxe siècle, marque de son empreinte le paysage de l’agglomération parisienne. Dès les années 1920, cette cité ouvrière s’érige en « fille aînée » du communisme urbain et en « capitale du communisme français ». Sous l’autorité tutélaire de Georges Marrane maire d’Ivry et de Maurice Thorez, député de la ville et secrétaire général du Parti communiste, la ville se présente pendant près d’un demi-siècle en modèle de sociabilité militante, d’opposition au régime capitaliste et de contestation de l’ordre établi. Elle devient aussi un lieu emblématique du déploiement du communisme municipal dont les réalisations sont citées en exemple en France mais aussi en URSS, le pays du « socialisme réel » et de la dictature du prolétariat, que la ville rouge aime à dépeindre sous les traits d’une terre radieuse.

    C’est cette expérience politique, sociale et urbaine de près d’un siècle que l’historien Emmanuel Bellanger, chercheur au CNRS, met en perspective en remontant aux sources du communisme ivryen. Il décrit les tensions qui traversent le xxe siècle, les renoncements et les violences qui caractérisent l’époque, les compromis qui s’imposent à des acteurs politiques que tout oppose ainsi que la fierté d’être banlieusard et d’appartenir à un territoire de conquête. Emmanuel Bellanger achève son récit sur la rupture fondamentale que constitue pour la banlieue rouge la désindustrialisation qui fragilise la société locale et accentue les divisions qui l’affectent et la recomposent. L’ouvrage, Ivry banlieue rouge, est aussi incarné ; il compte près de 150 illustrations qui donnent à cette ancienne « capitale » un visage.

    Préface de Michèle Rault, conservatrice en chef du patrimoine, archives municipales de la ville d’Ivry.

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